Enlevé le 25 mars 2020 à Niafunké (Tombouctou), le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé a complété son centième jour de détention arbitraire le 02 juillet 2020. Cette date a été mise à profit pour exiger sa libération. C’était à l’occasion d’un rassemblement sur l’esplanade de la Bourse du travail en présence de nombreux leaders politiques maliens.
Après 100 jours de détention arbitraire et l’annonce de son retour très prochain par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, les parents, amis et sympathisants de l’honorable Soumaïla Cissé attendent toujours la libération de leur héros. A l’occasion de son centième jour de détention (le 02 juillet 2020) un grand rassemblement a été organisé devant la Bourse du travail pour manifester une solidarité active envers Soumaïla Cissé et sa famille, et surtout exiger sa libération sans délai.
L’enlèvement du chef de file de l’opposition inquiète beaucoup sa famille politique parce que, après 100 jours de détention, aucune revendication n’a été faite et ses ravisseurs restent inconnus. Et cela malgré les assurances du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, qui estimait que son frère cadet est en vie et sera bientôt parmi nous. Des propos qui ont suscité beaucoup d’espoir chez les partisans du président de l’Urd.
Mais «Soumi Champion» reste toujours introuvable. Cette situation suscite beaucoup d’amertume et de crainte par rapport aux ses conditions réelles de détention. «Bientôt, c’est quand ?», s’interrogent l’Urd, les amis et sympathisants de l’opposant. La libération de l’honorable Soumaïla Cissé n’est pas seulement une question familiale, mais aussi une affaire qui engage toute la nation malienne. L’homme est la deuxième personnalité du pays compte tenu de son statut de chef de file de l’opposition. Sa présence au sein de la classe politique est essentielle pour la démocratie qui a aujourd’hui plus que jamais besoin d’un repère.
L’Urd est reconnaissante des efforts des plus hautes autorités, notamment de l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga qui dirige la cellule créée par les autorités maliennes pour faciliter la libération de son président. Le parti de la «Poignée de mains» demande cependant à ce que toutes les dispositions soient prises pour le retour sans délai de son leader.
Il a exhorté également la communauté internationale à s’impliquer davantage pour la libération de Soumaïla Cissé dont les partisans sont plus que jamais déterminés à retrouver leur héros. Ils entendent ainsi mettre la pression car 100 jours de détention dans la vie d’un chef de famille est un cauchemar. «Nous refusons l’idée de vous abandonner, nous restons engagés» a déclaré enfin le président des jeunes de l’Urd Abdramane Diarra.
L’épouse de l’opposant, ses frères et sœurs, ainsi que des leaders politiques ont une nouvelle fois insisté pour sa libération. Quant à l’épouse de l’opposant, Mme Astan Traoré Cissé, elle a remercié tous les Maliens pour leur soutien. Et n’a pas manqué d’émouvoir l’assistance en rappelant qu’elle attend toujours son mari pour dîner comme il le lui a promis le 25 mars, le jour de son enlèvement !
Oumar Alpha/Matin du 8 juillet