OCCUPATION ILLICITE DES ESPACES PUBLICS À BAMAKO ET KOULIKORO  : LA DIRECTION DE L’URBANISME PRIVILÉGIE LA SENSIBILISATION

Dans le souci de mieux sécuriser et mieux valoriser les espaces publics, une journée de concertation avec les acteurs et partenaires concernés par le processus de sécurisation et de libération des espaces publics s’est tenue le jeudi 16 octobre 2025 au siège de la direction de l’Urbanisme et de l’Habitat au quartier du fleuve de Bamako.

Cette rencontre d’échange organisée par le ministère de l’Urbanisme, de l’habitat dont le projet ciblera le district de Bamako et certaines localités de la région de Koulikoro s’inscrit dans le cadre de la célébration du mois d’octobre urbain, édition 2025. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence  du  ministre de l’Urbanisme , de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement Territoire et de la Population, Imirane Abdoulaye Touré, en présence du  directeur national de l’Urbanisme et de l’Habitat  Ntji Abdrahmane Diawara, des partenaires et de plusieurs autres responsables.

Le directeur national Ntji Diawara rappellera que les opérations de recensement ont  débuté depuis 2019 et que certaines parties  du district de Bamako et de Koulikoro  y sont concernées. Il affirme que toutes constructions faites dans les espaces publics seront démolies.  M Diawara lève une équivoque et se montre rassurant.  « Nos équipes sont  à pied d’œuvre pour  démolir tous les espaces publics occupés. Les opérations  se passent sans aucune discrimination. Nous avons mis en place  un mécanisme d’accompagnement aux personnes  qui avaient occupées des espaces publics », a indiqué le directeur national de l’Urbanisme et de l’Habitat. Avant d’inviter les populations à se conformer aux mesures en vigueurs  visant à protéger et à  sécuriser les espaces publics.

Pour sa part,  le ministre de tutelle a fait savoir  que l’espace public est par essence, le patrimoine commun à  tous les habitants et constitue le fondement de l’architecture et le lieu adéquat de renforcement de l’accès aux services urbains de base, de la cohésion sociale, du bonheur et du bien-être de tous les citoyens. C’est ainsi qu’il rappellera que le gouvernement a adopté  le 26 février 2014, la politique nationale de la ville (PONAV) devant permettre d’aborder un tournent décisif dans le sens  de l’amélioration des conditions de vie des populations et d’assurer  un développement durable des centres urbains.

Il  soutiendra que celle-ci a été confirmée à  travers le troisième axe des priorités de la lettre de cadrage du président de la transition le général Assimi  Goïta adressé  au Chef du gouvernement pour qui pour l’heure, est  à  l’action, à  la résilience et à  l’intelligence collective », a  ajouté le ministre Touré. Il a toutefois déploré le fait que,  plusieurs villes maliennes sont confrontées à de nombreux défis en matière de développement  urbain, parmi lesquels, l’offre de services urbains efficaces aux citadins.  Pour lui, ces services sont offerts à travers des espaces qui leur sont destinés dans différentes opérations d’urbanisme publiques ou privées.

Aussi, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement Territoire et de Population dira  que des  espaces  notamment, ceux destinés à l’amélioration du cadre de vie  sont malheureusement détournés de leur vocation au profit d’usages privés.  Le premier responsable du département trouve inquiétant de constater que l’atout potentiel énorme que constitue  les espaces publics maliens est mal connu et souvent exploités sans prendre en compte les intérêts des populations urbaines, des collectivités territoriales et de l’Etat. Il va enfin réaffirmer son accompagnement aux participants avant de les inviter à faire des recommandations concrètes et prometteuses afin de permettre aux populations de se sentir toujours sécurisées et protégées.

Rappelons qu’à l’issue des travaux, les thématiques débattues par les panelistes portaient entre autres, sur le Cadre réglementaire et juridique de la sécurisation des espaces publics ; le processus de sécurisation du district de Bamako et le processus de fonctionnement  du numéro vert 80 00 11 78 ; le processus d’élaboration du procès-verbal d’occupation du domaine public ; le processus d’instructions des procès-verbaux de l’Urbanisme relatif à l’occupation du domaine public.

Yacouba COULIBALY

 

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