FORMATION SUR LE MONITORING DES DROITS DE L’HOMME

Un atelier de renforcement des capacités des Commissaires de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et des ONG sur le monitoring des droits de l’Homme se tient dans notre capitale depuis le 28 octobre et ce, pour cinq jours L’objectif est d’approfondir les connaissances des participants sur les techniques de monitoring, d’enquête, de documentation et de rapportage des violations de droits de l’Homme.

Vue partielle de la salle

Les Droits de l’homme étant les droits inaliénables de tous les êtres humains, sans distinction aucune, notamment de race, de sexe, de nationalité, d’origine ethnique, de langue, de religion ou de toute autre situation. Ils incluent aussi, le droit à la vie et à la liberté. Comment faire pour dénoncer quand il y a violation de ces droits ? Que doivent faire les défenseurs des droits des humains ?

C’est à tout cela que répond un atelier de cinq (5) jours organisé par la division des Droits de l’Homme de la MINUSMA à travers l’unité « Renforcement des capacités et de la Coopération technique ». C’est au profit de neuf (9) Commissaires de la CNDH, trois (3) chefs d’antennes régionales, un secrétaire général. Pour les Organisations de la société civile, elles sont au nombre de vingt cinq (25) pour les régions et quinze (15) pour Bamako.

Dans son discours, le représentant de la division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA (DDHP)/Représentation du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme au Mali, Paul Dauchamp a dit que «La division organise pour la première fois, une formation sur l’élaboration des rapports alternatifs, plusieurs formations ont été organisées tour à tour sur le monitoring des droits de l’homme. Nous envisageons cette foi ci, d’orienter les échanges vers des aspects pratiques, surtout en cette phase ou la CNDH intensifie actuellement, les aspects opérationnels de son action et que le besoin se fait de plus en plus sentir d’avoir une CNDH et une Société civile plus engagées et qui se positionnent sur les grandes questions des droits de l’homme) ».

L’atelier, non seulement, renforcera les connaissances des participants sur les normes relatives au droit international des droits de l’homme avec un accent sur les droits des femmes et ceux des enfants, mais aussi, leurs connaissances sur le monitoring des droits de l’homme, les enquêtes, la documentation et le rapportage des violations et abus des droits de l’homme et les doter d’outils de surveillance de ces droits.

Le président de la CNDH, Aguibou Bouaré a fait une présentation de son institution avant de magnifier les relations de partenariat qui les lient à la division. Pour lui, la CNDH s’est dotée d’un plan stratégique couvrant la période allant de 2018 à 2020 dans lequel une place importante est réservée aux renforcements des capacités.

Pour Paul Dauchamp, directeur adjoint de la division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA, « Si on réussi bien notre atelier, les participants, le vendredi, sortiront avec une meilleure connaissance de comment concevoir un monitoring des droits de l’homme et comment rédiger un bon rapport alternatif à envoyer aux organes internationaux des droits de l’homme comme par exemple à Genève où il y a beaucoup de réunions toute l’année, sur les droits de l’homme. Tous les pays sont examinés, leur progrès en matière des droits de l’homme est discuté, si la CNDH et la Société civile arrivent à envoyer de bons rapports, la discussion sera meilleure ».

Cet atelier entre dans le cadre des priorités stratégiques du Haut-Commissariat aux droits de l’homme et du nouveau mandat qui lui est conféré par la Résolution 2480 (2019) du Conseil de Sécurité, à savoir , contribuer entre autres à « Aider les autorités maliennes dans leur entreprise de promotion et de défense des droits de la personne, en particulier en ce qui concerne la justice et la réconciliation, notamment en concourant, dans la mesure du possible et du nécessaire et sans préjudice des responsabilités de ces autorités, à l’action qu’elles mènent en vue de traduire en justice sans délai ceux qui ont commis au Mali des violations graves des droits de la personne ou des atteintes graves à ces droits, ou des violations du droit international humanitaire, notamment des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, en tenant compte du fait que les autorités maliennes de transition ont saisi la Cour pénale internationale de la situation qui règne dans leur pays depuis janvier 2012.

Mamadou Gagny TRAORE

 

 

 

 

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