FONDATION FEMMES D’AFRIQUE ET CULTURE, MÉMORIAL DE RUFISQUE ET NYESIGISO CÉLÈBRENT LA FEMME

Dans le cadre des festivités du 8 mars, édition 2023, la Fondation Femmes d’Afrique et Culture, Mémorial de Rufisque (FAC-MR) a organisé une journée d’échanges sur « L’inclusion financière, facteur de cohésion sociale ». C’est en partenariat avec la Caisse Nyesigiso, ce 10 mars 2023. Les femmes ont répondu massivement, à cette rencontre, qui était couplée à l’exposition des produits issus de leur savoir-faire, au siège de la Fondation à Dar Salam au Musée Sira Diop.

La Secrétaire Exécutive de la FAC-MR, Mme  Daoulé Diallo  Ba a expliqué le contexte de la rencontre « Comme à l’accoutumé, chaque mois de mars, nous organisons un évènement éducatif ou de sensibilisation des femmes pour mieux démarrer leur autonomisation ». L’objectif de la journée selon elle, est d’informer les membres de l’association FAC-MR, surtout les associations partenaires sur la micro finance, sur comment adhérer ? Qu’est-ce qu’on peut en tirer, pour mieux exercer les activités de tous les jours.

Pour Mme Sangaré Kadiatou Keita présidente de l’Association SIGUIDIA à Bandjougoubougou , « Cette journée avec notre partenaire FAC MR, en compagnie de la Caisse Nyesigiso, est une grande opportunité pour nous les femmes. Cette formation nous a permis de comprendre davantage les services de microfinance, et comment prendre les prêts et les rembourser ? Nous sommes une association de plus de 500 personnes, y compris les femmes veuves, dont cent trente-trois (133) de notre quartier ».

Mme Sangaré a ajouté que « Nous sommes toutes des commerçantes, grâce à notre collaboration avec la Fondation, l’ANPE nous octroyé un projet, nous fabriquons des savons, eau de javel, des savons gabacrounis etc. Nous avons aménagé une usine sous un hangar. Avant on consacrait le 8 mars à une animation musicale, mais actuellement avec le peu de fonds que nous avons dans la caisse, on fait des dons aux orphelins de notre quartier ».

Pour elle, les femmes devraient serrer la ceinture, c’est le travail qui assure notre indépendance financière. Après la présentation de notre association à la caisse Nyesigsiso, par la Fondation, ils nous ont démarché, et nous ont donné un prêt remboursable en une année. « On a pu rembourser en seulement huit mois. Ceci a renforcé nos liens, ils nous ont encore octroyé un nouveau prêt. Les femmes devraient se donner la main et travailler dur pour assurer leur autonomisation », a-t-elle dit en guise de conclusion.

Mme Soumaré Modia Sangaré, l’une des premières transformatrices de fonio témoigne de l’importance du partenariat FAC-MR -Nyesigiso : « Nous sommes là ce matin, avec Nyesigiso, dans le cadre du 8 mars, pour un échange, sur l’inclusion financière. Cet échange est important, cette inclusion, nous a permis de créer une activité génératrice de revenus, d’augmenter nos revenus. Je suis l’une des premières qui a transformé le fonio, j’ai commencé avec sept mortiers, un jour, j’ai reçu la visite des partenaires au développement, pendant trois ans, on a cherché une machine décortiqueuse pour m’aider, c’est après plusieurs tentatives que ça réussi ».

Depuis cette date, Mme Soumaré est devenue une formatrice dans la sous-région. « On me prenait pour que j‘aille former les autres femmes de la sous-région ». Elle affirme que « les femmes devraient accepter de travailler comme le faisaient nos mamans jadis, avec leur jardin potager dans la cour de la maison, qui leur permettait de cuisiner leur petite sauce de couscous le soir, sans avoir à acheter quoi que ce soit. Le 8 mars, devrait nous interpeller à redoubler d’effort pour nos enfants et pour notre pays ».

Mady TOUNKARA

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