
Sur l’initiative de l’Agence nationale des énergies renouvelables et des bioénergies (ANERB), une rencontre d’échanges sur la mise en place d’un cadre national de concertation des acteurs autour de la technologie du biodigesteur du Mali, s’est tenue le mercredi 29 octobre 2025 à l’hôtel Olympe de Bamako.
La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du ministre de l’Énergie et de l’Eau, représenté par son Conseiller Technique en charge des énergies renouvelables, M Birama Diourté. Celui-ci avait à ses côtés le représentant du directeur général de l’ANERB M. Paulin Diarra, Dr Nagalé dit Mahamadou Sanogo, expert en Agriculture, de l’Agence de l’environnement et du développement durable et M. Ousmane Diaby de la SNV.
Selon les responsables de l’ANERB, l’objectif général du présent atelier est de faire une analyse des parties prenantes de la technologie du biodigesteur et susciter la création d’une coalition d’acteurs clés pour appuyer le plaidoyer pour la prise en compte du biodigesteur dans les priorités nationales de développement socio-économique au Mali. Et les objectifs spécifiques sont entre autres de : Partager avec les participants l’état des lieux sur la technologie du biodigesteur, notamment sur les chaînes de valeur biogaz et compost au Mali ; Répertorier tous les acteurs clés intervenant dans la filière biogaz ; Présenter la vision et les retours d’expériences de l’AB.AOC pour le développement de la technologie des biodigesteurs ainsi que, dans la mise en place d’un cadre de concertation sur la filière du biodigesteur ; Échanger sur le processus de la mise en place d’un cadre de concertation entre les différents acteurs intervenants dans les secteur des biodigesteurs.

Dans son intervention, M. Paulin Diarra a, au nom de son Directeur général, expliqué que l’ANERB est un établissement public à caractère scientifique et technologique doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière dont la mission principale est de mener des activités de recherche, de développement et de formation dans le domaine des énergies renouvelables et des bioénergies. Et d’ajouter que l’Agence est issue de la fusion de l’Agence nationale de développement des biocarburants (ANADEB) et de l’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-Mali). Pour le représentant du DG, le développement de la technologie du biogaz
(biodigesteurs) s’est avérée une alternative au gaz butane, au bois et aux charbons de bois et constitue aujourd’hui une opportunité d’amélioration des rendements agricoles par l’utilisation du digestat comme fertilisant. Avant de laisser entendre que les résultats attendus dudit atelier sont de faire l’état des lieux sur la technologie du biodigesteur avec les participants ; d’établir une cartographie des acteurs clés intervenant sur les biodigesteurs ; de définir les conditions pour la mise en place d’un cadre national de concertation biodigesteurs entre les différents acteurs dans le secteur des bioénergies.
Le représentant du ministre de tutelle, M. Birama Diourté, Conseiller Technique en Charge des Énergies Renouvelables soutiendra que face à la dégradation des ressources naturelles, aux changements climatiques et à la raréfaction des sources d’énergie fossile, la vision du gouvernement du Mali est d’assurer une contribution décisive du sous-secteur des énergies renouvelables dans la réduction de la pauvreté et le développement durable par une approche intégrée des politiques, stratégies et programmes d’investissements basés sur un partenariat public privé cohérent et efficace.

C’est ainsi que, M.Diourté va rappeler quelques difficultés liées aux biodigesteurs au Mali. Notamment, le déficit de communication entre les différents acteurs de la filière; la méconnaissance par la majorité des acteurs de la structure mandatée par l’État, pour coordonner les interventions dans le secteur; le manque de statistique nationales fiables sur le secteur; l’insuffisance de financement dans le secteur.
Aussi, il dira que ce cadre d’échanges doit servir à l’ANERB et à ses partenaires, de panel de réflexion sur des initiatives liées au développement des technologies de biodigesteurs. Plus particulièrement, il s’agit de la mise en place d’un Programme national biodigesteur, la normalisation et la règlementation du sous-secteur; la labélisation des modèles de biodigesteurs pour le Mali; les stratégies de plaidoyer auprès de l’État et les partenaires, entre autres.
Enfin, M. Diourté invitera l’ANERB et ses partenaires à unir leurs efforts pour animer ce futur cadre de concertation de façon pérenne, afin qu’il serve d’exemple pour d’autres filières de bioénergies et ce, au grand bonheur de la population malienne.
Yacouba COULIBALY






