CONFÉRENCE INTERNATIONALE DES FEMMES POUR LA PAIX 2023 IWPG: «LE RÔLE MULTIDIMENSIONNEL DES FEMMES POUR UNE PAIX DURABLE»

Le Groupe international des femmes pour la paix (IWPG) a organisé le 19 septembre, la Conférence internationale des femmes pour la paix 2023 (IWPG) sur le thème « Le rôle multidimensionnel des femmes pour une paix durable ». Des femmes dirigeantes du monde entier se sont réunies pour discuter des résultats apportés par la contribution des femmes à la paix au cours des dernières années et faire entendre leur voix pour que les femmes participent aux efforts de paix à l’avenir.

Le Grand Hyatt Incheon West Tower

Le Grand Hyatt Incheon West Tower a servi de cadre le 19 septembre 2023, à la tenue de la  Conférence Internationale des Femmes pour la Paix. Près de Mille (1000) personnes étaient réunies à cette occasion et l’événement a été traduit en 8 langues, dont le coréen, l’anglais, le français, l’espagnol, l’arabe, l’allemand, le mongol et l’ukrainien. Cet événement a été organisé dans le cadre du 9e anniversaire du Sommet pour la paix mondiale du 18 septembre, organisé par Heavenly Culture, World Peace, Restoration of Light (HPWL), une organisation coopérative de l’IWPG.

La Présidente du Groupe international des femmes pour la paix (IWPG) prononce un discours d’ouverture lors de la Conférence internationale des femmes pour la paix 2023 qui s’est tenue au Grand Hyatt Incheon West Tower le 19 septembre. 

Dans son discours d’ouverture, la Présidente de l’IWPG, Hyun Sook Yoon, a déclaré : « S’il n’y a pas de système mondial pour construire une paix durable, nous ne pourrons pas être libérés de la guerre. Nous devons commencer à réfléchir à la paix dont nous avons tous besoin. L’IWPG travaille avec des femmes du monde entier pour adopter des approches multidimensionnelles afin de parvenir à la paix dont le monde a besoin. J’attends avec impatience les plans innovants et la mise en œuvre active des participants à cette session».

Tout d’abord, Son Excellence Maria de Fátima Afonso Vila Nova, Première Dame de la République Démocratique de São Tomé-et-Príncipe, a prononcé un discours de félicitations : « Le moment est venu pour nous d’inverser la position des femmes sur les questions d’insécurité, de conflit et de guerre. Permettons aux femmes d’occuper des positions élevées qui leur permettront d’intervenir positivement dans ce domaine».

Son Excellence Maria de Fátima Afonso Vila Nova, Première Dame de la République démocratique de São Tomé-et-Príncipe, prononce un discours de félicitations lors de la Conférence internationale des femmes pour la paix 2023 

L’invitée spéciale, Son Excellence Aya Benjamin Libo Warille, Ministre de l’égalité des sexes, de l’enfance et de la protection sociale du Sud-Soudan, a parlé du besoin urgent d’une paix durable. Elle a déclaré : « Une paix durable doit être construite à partir de la base. Nous savons que le chemin vers la paix n’est pas facile, mais une nation comme la nôtre a un peuple résilient, et nous en sortirons victorieux ».

Son Excellence Aya Benjamin Libo Warille, ministre du Genre, de l’Enfance et de la Protection sociale du Sud-Soudan, prononce un discours spécial sur «La nécessité d’une paix durable et son urgence»

L’événement a ensuite été divisé en trois sessions : l’éducation à la paix, la culture de la paix et l’institutionnalisation de la paix. Lors de la première session, le Dr Kadia Maiga Diallo, Secrétaire générale de la Commission nationale du Mali pour l’UNESCO, a prononcé un discours sur « L’éducation des femmes à la paix : Importance et opportunités ». Elle a déclaré : « Les femmes jouent un rôle important dans la résolution des conflits. Nous devons les inclure dans les processus de négociation, de réconciliation, de médiation et de consolidation de la paix » et a expliqué le cas du Mali.

Kadia Maiga Diallo, Secrétaire Générale de la Commission Nationale du Mali pour l’UNESCO, prononce un discours sur «L’éducation des femmes à la paix : Importance et opportunités»

Ensuite, Mme Néziha Labidi, ancienne Ministre de la femme, de la famille, de l’enfance et des seniors de Tunisie, s’est exprimée sur le thème « Renforcer l’avenir : L’éducation des femmes à la paix dans un monde en mutation », et Mme Lilian Benedict Msaki, spécialiste de la santé publique à la Christian Social Service Commissions (CSSC), a parlé des changements survenus en Tanzanie grâce à la Formation des Conférencières de Paix (PLTE).

L’ancienne ministre Néziha Labidi a déclaré : « Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour établir de nouveaux comportements et une nouvelle culture du respect de la dignité humaine. Je crois qu’il est plus intelligent de reconnaître le droit de chaque culture et civilisation à respecter ses valeurs sans préjugés, tout en ayant comme dénominateur commun les valeurs universelles des droits de l’homme. L’éducation des femmes à la paix est un moyen essentiel d’enseigner aux femmes et aux jeunes filles leurs droits et la manière de les protéger, en leur fournissant les bases essentielles pour devenir des membres à part entière de la société et des leaders ». Elle a également mentionné une citation du philosophe néerlandais Spinoza selon laquelle la paix émerge du cœur d’une personne et, pour y parvenir, une éducation pour planter la semence de paix dans leur cœur devrait être prioritaire.

Mme Lilian Benedict Msaki, conférencière certifiée du PLTE, a déclaré : « La PLTE a fait évoluer mes pensées et mes perspectives grâce à des conseils concrets sur le respect de la vie et la pratique de l’altruisme. Notre priorité absolue pour obtenir un succès significatif dans l’éducation à la paix est de collaborer stratégiquement avec le gouvernement tanzanien. Nous en sommes aux dernières étapes de l’enregistrement de la branche tanzanienne de l’IWPG, et l’IWPG continue de s’engager activement auprès des communautés locales, ce qui a un impact réel ». Elle dispense actuellement une éducation à la paix à 23 étudiantes en Tanzanie.

Lors de la deuxième session, Mme Charleen Hull, coordinatrice des affaires internationales au siège de l’IWPG, a animé une discussion avec trois femmes philippines sur le thème « Women’s Lives Changed Peaceful in Mindanao, Philippines » (La vie des femmes a changé dans la paix à Mindanao, aux Philippines). Maria Theresa Royo-Timbol, maire de Kapalong, Davao Del Norte, Elizabeth Mangudadatu, vice-maire de Mangudadatu, Maguindanao, et Ruby Bañares-Victorino, ancienne présidente du Zonta Club of Metropolitan Pasig, ont participé à la discussion.

Elles ont rappelé les 40 années de guerre à Mindanao, depuis le début jusqu’à aujourd’hui, et ont souligné l’atrocité de cette époque. Elles ont également témoigné de l’influence de HWPL sur la paix à Mindanao et ont souligné la nécessité de la coopération et de la solidarité des femmes pour une paix durable.

La troisième session a présenté les limites des lois internationales existantes et la signification de la Déclaration de Paix et de Cessation des Guerres (DPCW). Ahlam Beydoun, ancienne professeure à la faculté de droit, de sciences politiques et administratives de l’université libanaise de Beyrouth, a évalué les limites des lois internationales existantes, mises en évidence par les affaires internationales actuelles. Elle a expliqué que la raison pour laquelle l’humanité ne peut atteindre la paix et la sécurité mondiales est due aux pratiques internationales et au mode de fonctionnement des Nations Unies. Mme Beydoun a déclaré : « La Charte des Nations Unies a été rédigée par les nations victorieuses de la Seconde Guerre mondiale. Elle inclut des accords datant de l’après-Première Guerre mondiale et sert les intérêts des nations victorieuses ».

Par conséquent, bien que la Charte des Nations Unies contienne des règles visant à promouvoir la paix dans le monde, ces règles ont été établies pour servir les intérêts des nations puissantes. En conséquence, le concept de « justice » dans la communauté internationale s’est transformé en préservation de ces intérêts. En ce qui concerne la Charte des Nations unies, elle a souligné que « la Charte des Nations Unies délègue au Conseil de sécurité la tâche de maintenir la paix et la sécurité internationales. Cependant, le Conseil de sécurité ne prend pas de décisions basées sur le principe de l’égalité souveraine et n’est pas neutre». Pour résoudre ce problème, elle a déclaré que le public devrait être plus neutre et que le processus de prise de décision du Conseil de sécurité de l’ONU devrait être amélioré afin d’être plus objectif et neutre.

Ensuite, Mme Lee Kyou-sun a présenté l’importance et les points clés de la  DPCW. La DPCW, composée de 10 articles et de 38 alinéas, a été rédigée par des experts en droit international au sein du Comité de droit international pour la paix de HWPL et déclarée le 14 mars 2016. La DPCW permet de prévenir, de résoudre et d’arbitrer les conflits et de maintenir la paix. Mme Lee a déclaré : « La Convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille énonce explicitement de nombreuses clauses visant à favoriser la compréhension et le respect de la diversité dans notre société internationale, et elle établit le contexte des principes que tous doivent poursuivre et respecter. Par conséquent, si la DPCW devenait un instrument juridiquement contraignant, elle servirait de pierre angulaire et de nouvel ordre pour la construction d’un monde de paix ».

Mme Budee Munkhtuya, ancienne membre de l’Assemblée nationale mongole et actuelle présidente de l’Association des mères de l’Ordre des mères célèbres et consultante de l’IWPG, a prononcé un discours sur « Le rôle des femmes dans l’institutionnalisation d’une paix durable ». Elle a utilisé l’exemple de la guerre russo-ukrainienne pour prouver l’inefficacité des lois internationales et des traités de paix existants et souligner la nécessité du rôle des femmes dans l’institutionnalisation de la DPCW.

Mme Budee Munkhtuya a déclaré : « La collaboration entre les différentes institutions et organisations civiles est également essentielle à la construction de la paix. Au cours de ce processus, les qualités de leadership des femmes, telles que la communication, la coopération et la réconciliation, sont cruciales. La participation des femmes au processus de négociation joue un rôle crucial, car elles peuvent offrir des perspectives et une sagesse uniques dans la résolution des conflits. En augmentant la participation des femmes aux décisions politiques et sociales, nous pouvons contribuer à la création de lois internationales plus pacifiques et plus inclusives ».

Enfin, la cérémonie de nomination des conseillères et des ambassadrices pour la promotion de l’IWPG a eu lieu, et le prix de l’IWPG pour l’accomplissement de la paix a été décerné. S.E. Aya Benjamin Libo Warille (Sud-Soudan) et Pascale Isho Warda (Irak) ont été nommées conseillères, tandis que Warda Sada (Palestine) a été nommée ambassadrice chargée de la promotion de l’IWPG. Larzy Varghees (Inde), Vinutthaput Phophet (Thaïlande) et Wanja Chon (République de Corée) ont reçu le prix de l’accomplissement pour la paix de IWPG pour honorer leur dévouement et encourager des activités de paix plus actives dans le monde entier.

Source :  IWPG,/Crédit photo  IWPG

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