Le samedi 14 août 2021 au CNIDIFE, dans le cadre de la célébration de la Journée Panafricaine des Femmes, la Coordination des Associations et ONGs Féminines du Mali ( CAFO) a organisé en partenariat avec le Ministère des Maliens Etablis à l’Extérieur et de l’Intégration Africaine (MMEEIA), le Lancement de la Campagne d’information et de Sensibilisation sur les risques et les dangers liés à la Migration irrégulière des Jeunes Filles et Femmes au profit des Filières porteuses du Mali, le samedi 14 août 2021.
Mme Sangaré Nana Coulibaly, secrétaire générale de la CAFO a, dans ses mots de bienvenue, salué le courage et la ténacité des femmes qui malgré la pluie, se sont déplacées en grand nombre.
Mme Sangaré Nana Coulibaly, secrétaire générale de la CAFO a, dans ses mots de bienvenue, salué le courage et la ténacité des femmes qui malgré la pluie, se sont déplacées en grand nombre. Mme Diallo Kama Sakiliba, vice-présidente de l’OPF, a elle aussi salué l’initiative de la CAFO qui s’est mobilisée autour de l’OPF avant de faire un clin d’œil aux femmes établies à l’extérieur. Elle a ensuite laissé entendre que cette tribune est pour chacune d’entre elles. Les femmes y travaillent en collaboration conclut-elle. Pour la présidente nationale de la CAFO, Mme Dembélé Houlemadou Sow, les filières agricoles porteuses peuvent être un tremplin non seulement pour les candidates à la migration irrégulière et les migrantes de retour.
C’est justement à cause de ces opportunités que la CAFO a jugé nécessaire de sensibiliser les candidates à l’immigration sur les risques et dangers liés à cette aventure. Selon Mme Sow, les filières agricoles porteuses concernent notamment le riz, la mangue, l’anacarde ou l’acajou, le sésame, le pois sucré et le karité et beaucoup d’autres encore. Au terme de cette campagne d’information et de sensibilisation, la CAFO entend contribuer à l’accélération de l’atteinte des ambitieux Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment, l’ODD N° 5 qui vise à « parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles ».
Cependant, la présidente de la faîtière des femmes a précisé que l’impact que cette campagne aura sur les femmes et filles migrantes dépendra surtout du caractère concret et pragmatique des mesures et actions que l’État mettra en œuvre pour l’opérationnalisation de la Stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière. Dans son discours d’ouverture, le Ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration Africaine a déploré le fait que la migration ne cesse de tourner au drame ces dernières années. Si par le passé, ce sont les hommes qui bravaient le chemin de l’immigration, aujourd’hui les femmes ne sont pas en marge indique-t-il.
« En 2015, environ 700 Maliens sont morts en essayant d’entrer en Italie, » dira Fousseyni Sogodogo. Pour finir, il a expliqué que son département a initié une vaste campagne nationale d’information et de sensibilisation pour freiner le phénomène. Après cette cérémonie d’ouverture les panafricaines ont continué les débats autour de trois communications à savoir la présentation de l’OPF et l’historique de la journée panafricaine des Femmes par la vice-présidente, Migrations irrégulières : Cas des jeunes Filles et femmes et enfin opportunités économiques et d’inclusion Financière des femmes, notamment celles de la diaspora à travers les Filières Agricoles porteuses du Mali. Depuis la crise de 2012, aggravée par l’insécurité grandissante au centre, la migration irrégulière des jeunes filles et des femmes ne cesse de croître, et ce, en dépit des risques et dangers qu’elle comporte.
Amadingue SAGARA