La Maison de la presse a abrité la conférence de presse de la Commission de rédaction du projet de charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale, ce jeudi 29 mai 2025. Cette rencontre qui était présidée par le président de ladite commission, Ousmane Issoufi Maïga, entouré des membres du comité de pilotage. L’objectif de cette rencontre était de présenter l’avancement de ses travaux à la presse, à quelques jours de la fin de sa mission.
Selon le président de la Commission, ce projet de charte, élaboré dans un contexte multidimensionnel, vise à restaurer la paix, renforcer la sécurité, favoriser la cohésion sociale et consolider le vivre ensemble. « Au niveau de la commission nous avons fait le choix de méthodologies axées sur l’écoute et sur l’étude des cas antérieurs de rédaction de chartes, des foras et des dialogues successifs et sur l’apport des contributions des forces vives de la nation, les institutions, des anciens chefs d’états, les anciens premiers ministres, des universitaires et des personnes ressources. »
« Nous avons étendu des consultations à nos compatriotes à travers les ambassades, consulats et les conseils de bases, tous ont fait parvenir le fruit de leurs réflexions à la fois riche et pertinente. Dans cette dynamique, nous sommes réjoui de la belle et chaleureuse rencontre dont nous avons joui avec les faitières de la presse, les contributions de qualité ont été examinés minutieusement par les experts, et beaucoup d’idées en sont sorties pour enrichir notre document, soyez remercié », a affirmé le president Ousmane Issoufi Maïga.
Selon lui, La finalité de leur travail, c’est de proposer au chef d’Etat, à travers lui le peuple malien, une nouvelle architecture de paix, de sécurité, de réconciliation, de cohésion sociale, et de vivre ensemble, a-t-il précisé. En cette étape de notre mission, dit-il, c’est inutile de rappeler que la charte est conçue dans un contexte de crise multidimensionnelle, et de conflit.
Il contribue à l’éveil de conscience, à la moralisation de la vie publique et de la reconstruction nationale dans la paix retrouvée.
Il consiste un guide pour le renforcement de la paix, de la sécurité, la cohésion sociale, le vivre ensemble a noté le président de la commission. Il a aussi précisé que la vision de la charte est certes une nation souveraine, reconstruite, tolérante dans un état refondé, reposant sur une gouvernance démocratique, juste et équitable.
La charte souligne-t-il, met en relief la volonté collective de rétablir la paix et la sécurité, de renforcer la cohésion sociale et de consolider le vivre ensemble à travers le processus de réconciliation nationale.
Ainsi, il a ajouté que la charte est le document de référence pour toutes initiatives, actions, activités qui concourent à la paix, à la sécurité, à la réconciliation nationale, à la cohésion sociale et au vivre ensemble au Mali.
La charte vise la restauration de la paix, le renforcement de la sécurité, le raffermissement de la cohésion sociale, et la consolidation du vivre ensemble, à travers la reconstruction nationale.
Elle met en exergue les valeurs partagées suivantes : Les alliances et la parenté à plaisanterie ; L’autorité des parents ; La conscience professionnelle ;Le dialogue ; La dignité ; L’honneur ; L’hospitalité ; L’humilité ; La loyauté ; Le multilinguisme ; Le pardon ; Le patriotisme ; Le respect des ainées ; la solidarité ; La tolérance ; Le travail, et la bravoure. Toutes ces valeurs sont cardinales dans notre société, a-t-il souligné.
Enfin pour lui, la charte prône la restauration de l’autorité de l’Etat, le raffermissement, la confiance entre l’Administration et les populations, le devoir de transparence, d’intégrité et redevabilité dans la gestion des affaires publiques, a conclu le président Maïga.
Les questions posées par les journalistes ont tourné autour de la situation des déplacés, des exilés, et de la situation actuelle des partis politiques entres autres. Les éclaircissements et les difficultés ont été notées à l’assistance par le comité.
Mady TOUNKARA