Le bureau de la Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) a servi de cadre à la journée d’échanges avec les organisations de la société civile évoluant dans le domaine de la paix et la sécurité. C’était le vendredi 2 février 2024. La journée était présidée par le Représentant par intérim de la MISAHEL au Mali, Fulgence Zeneth, en présence des représentants de 14 organisations de promotion du genre, de la Paix et de la Sécurité.
L’objectif de la journée était de susciter une réflexion stratégique sur la nouvelle configuration géopolitique dans une perspective de mise en œuvre du plan de travail de l’Union Africaine, issu du forum de haut niveau sur les femmes la paix et la sécurité tenu en décembre 2023, à Addis-Abeba et l’accélération de la feuille de route, en tenant compte de l’axe stratégique 4 de la stratégie genre de la MISAHEL. Le représentant de la Misahel au Mali Fulgence Zeneth, a dans son intervention expliqué que la « MISAHELa décidé depuis l’année dernière de prioriser la question du genre, nous avons une collègue qui s’occupe de cette question. Nous avons commencé un travail qui a fait son bonhomme de chemin. Des collègues de la société civile étaient à Addis-Abeba, pour cette rencontre. Nous avons estimé qu’il était important, que nous puissions ensemble revisiter la stratégie, le plan d’action qui s’occupe du genre pour voir dans quelle mesure harmoniser les principales conclusions avec ce forum de haut niveau».
Ainsi, il a rappelé que «le souhait de la MISAHEL est que les participants travaillent librement sur les conclusions, àfaire une analyse approfondie de la situation et dégager une feuille de route consensuelle et réaliste pour une paix durable et une prospérité partagée en Afrique en général et au Sahel en particulier.Nous avons besoin de la paix pour avancer un certain nombre de dossier sinon, tous nos efforts seront vains».
Les participant-e-s ont non seulement, travaillé sur le plan d’action de l’UA issu de la rencontre d’Addis Abeba, mais aussi ont échangé sur le retrait avec « effet immédiat» des trois (3) États de l’AES de la CEDEAO, en termes de conséquences et d’impacts sur les femmes et les filles.
Pour l’ancienne ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et Présidente de WILDAF Mali, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, il s’agissait « Au cours de la journée d’aujourd’hui, de faire une analyse des résolutions qui ont été formulées pendant la conférence de haut niveau sur l’Agenda Femme, Paix et Sécurité à Addis Abeba, en Éthiopie. Nous avons partagé ces conclusions et vu comment nous devons nous inscrire dans ces conclusions pour faire un avant-projet au Mali. L’objectif de cet échange, c’est de pouvoir informer les femmes sur ces résolutions, mais aussi engager avec elles des actions qui peuvent aller dans le sens de la consolidation de la paix et du vivre ensemble», a t-elle précisé.
A la fin de la rencontre des conclusions ont été tirés et une méthodologie de mise en oeuvre de la feuille de route de la MISAHEL élaborée, entre autres actions.
Mady TOUNKARA