A l’occasion du nouvel an 2025, nous avons approché quelques associations féminines pour un bref aperçu de l’année passée et les vœux pour la nouvelle. Il s’agit des dames : Aissata Bocoum, présidente de YELEEN, Fatoumata Maïga de l’ONG Association des Femmes pour les Initiatives de Paix (AFIP) ; Mariam Samaké de l’Association Espoir Femmes et Entants-AEFE; Diarra Bintou Coulibaly, Présidente Nationale de l’Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes)-APDF, Oumou Dembélé, la porte-parole du Cadre de concertation des femmes des partis politiques et Salimata Konaté, présidente du Réseau National des Jeunes Filles et Femmes du Mali-RENAJFFERM.
Mme AÏSSATA BOCOUM, PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION YELEEN
Yeleen se porte bien et continue à amener plus haut ses actions. Ainsi, dans la programmation de cette année, les grandes perspectives sont entre autres : L’élargissement des actions et la mise en œuvre de projets à plus grande échelle ; L’intensification des programmes d’éducation et de formation pour les jeunes filles, notamment dans les zones rurales. Aussi, le renforcement de la lutte contre les violences basées sur le genre et la mise en place de mécanismes de soutien plus accessibles. Ainsi que , l’extension des partenariats avec des organisations locales et internationales, pour amplifier l’impact de ses initiatives. Surtout, nous aurons le développement de nouvelles initiatives pour l’autonomisation économique des femmes, comme le soutien à l’entrepreneuriat féminin. Nos vœux les meilleurs pour un Mali en paix, pour un Mali où les droits des femmes sont une réalité. Pour Yeleen, c’est aussi, avoir des bailleurs pour la réalisation de nos projets.
Mme FATOUMATA MAÏGA PRÉSIDENTE DE L’ONG ASSOCIATION DES FEMMES POUR LES INITIATIVES DE PAIX-Fatoumata Maïga présidente de l’ONG- AFIP MALI.
Merci d’avoir pensé à notre organisation en cette période de début de nouvelle année. Notre organisation va bien, malgré de longues luttes depuis 1998. Aujourd’hui, concernant les femmes, les chantiers sont vastes et divers. Nous devons être perspicaces, engagées et prompt à réagir ou à agir. Les engagements politiques seuls ne suffisent pas.
Malheureusement, nous sommes dans une situation pas très facile, avec des défis et enjeux énormes, comme partout dans le monde. Donc, je peux juste dire que les portes ne sont pas fermées, il faut juste savoir comment les ouvrir, quand et comment les ouvrir, mais aussi, pourquoi les ouvrir
Les femmes ont beaucoup de potentialités, qu’elles peuvent positiver à leur faveur. Nos perspectives sont connues : La lutte contre la violence armée, comment participer et accompagner les dirigeants du pays à la réduction de la violence extrême et le terrorisme ; Continuer à conscientiser les communautés à bannir la violence armée comme moyen de règlement de leurs différents ou de se faire entendre ; Faire comprendre aux femmes le danger de l’endoctrinement par les groupes extrémistes violents, en ville comme dans la campagne. Je profite pour présenter mes vœux les plus sincères de bonne et heureuse année, à tout le peuple du Mali. Prie notre créateur de nous accorder un début de solution à toutes les difficultés auxquelles nôtre pays est confronté.
MARIAM SAMKÉ, PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION ESPOIR FEMMES ET ENFANTS-AEFEM
L’organisation née il y a juste dix mois, en mars 2024, pour son jeune âge, je ne peux que me réjouir des résultats obtenus. Nous évoluant dans la protection et la promotion des droits des femmes et des enfants. Nous avons des partenariat avec différentes organisations et faîtière féminines du Mali .J’a aussi participé aux ANR, au Dialogue inter Maliens communal et régional et plusieurs activités communautaires de proximité.
La Lueur d’espoir est toujours allumée car beaucoup de choses sont en train d’être faites au Mali, en terme d’autonomisation, d’éducation, de lutte contre VBG, d’entreprenariat, de paix et de sécurité. Pour cette nouvelle année (2025) les perspectives sont toujours hautes . Mes vœux pour cette nouvelle année vont à l’endroit de toutes les femmes du Mali, qu’elle soit une année de paix et de sérénité dans leurs foyers et leurs différentes entreprises. Mes vœux les meilleurs à nos forces de défense et de sécurité, qui ne ménagent aucun effort pour notre protection. Heureuse année à tous les Maliens pour un Mali en paix.
Mme DIAWARA BINTOU COULIBALY, PRÉSIDENTE NATIONALE DE L’ASSOCIATION POUR LE PROGÈS ET LA DÉFENSE DES DROITS DE L’HOMME – APDF
Nous avons rencontré au siège de l’APDF, Mme Diarra Bintou Coulibaly, la Présidente Nationale de l’APDF et ses conseillères juridiques notamment : Mmes Diarisso Mariam Traoré et Traoré Mariam Doumbia .
L’APDF a été créée en 1991, 33 ans de lutte pour respecter et faire respecter le droit de la femme. Nous pensons que notre lutte a abouti, avec notre défunte Présidente Fatoumata Sire Diakité qui a donné sa vie aux femmes, pour faire respecter les droits de la femme. Après, elle nous avons fait de notre mieux pour illustrer sa mémoire, faire de notre mieux pour qu’on puisse respecter et faire respecter les droits de la femme. Les objectifs fixés pour cette année, c’est toujours dans le cadre du respect des droits humains en général, et les droits de la femme et des jeunes filles en particulier, parce que nous savons que actuellement avec la crise sécuritaire, les femmes et les enfants emphatisent beaucoup. Nous souhaiterons contribuer en ce qu’il y ait la résolution de tous ces conflits pour qu’on aille vers la paix. Surtout l’implication des femmes dans le processus de paix, parce qu’elles jouent un rôle important dans la quiétude sociale. Notre souhait est que les femmes soient impliquées davantage, et que les femmes se responsabilisent pour aider les autorités administratives pour avoir la paix et la responsabilité à tout le niveau.
Les autorités doivent tout faire pour respecter leur engagement, telle que la loi 052, sur la promotion du genre dans les postes nominatives et électives. Nous pensons que la mise en œuvre effective de cette loi peut amener à corriger certaines insuffisances surtout la représentativité des femmes au niveau des prises de décisions, dans les organes de processus de paix et de réconciliation nationale. Nous souhaitons une année 2025 où les droits de la femme seront mieux respectés. Mais aussi avec l’appui de tout le monde qu’on puisse adopter la loi contre les violences basées sur le genre.
Nous souhaitons que cette loi voit le jour en 2025. Nous encourageons, et soutenons les autorités pour qu’avec leur accompagnement, qu’on puisse arriver à l’adoption de cette loi, c’est notre souhait le plus ardent. Ensuite la représentativité des femmes dans les instances de prises de décisions, nous lançons un appel aux autorités de faire plus de ce qui a été fait. Nous souhaitons bonne et heureuse année 2025, que le Mali soit réconcilié qu’il y ait le retour de la paix que nous espérons tous. Bonne année aux partenaires techniques et financiers.
Mme OUMOU DEMBÉLÉ, PORTE-PAROLE DU CADRE DE CONCERTATION DES FEMMES DES PARTIS POLITIQUES
Pour les femmes politiques les tâches ne sont pas faciles, mais nous faisons avec, pour que tout puisse rentrer dans l’ordre. Nous avons eu la loi 052, initiée par Mme Sangaré Oumou Bah, qui a été la devancière au nom de toutes les femmes du Mali. Elle a mis toutes les femmes ensemble et nous avons fait le plaidoyer, et la loi a été adoptée. Nous les femmes de partis politiques, nous nous sommes réjouies de son adoption. Lors des élections passées, beaucoup de femmes ont pu être sur les listes électorales (aux communales et aux législatives), nous souhaitons que l’application de la loi 052 soit facilité par les autorités par rapport aux nominations. Le président de la transition, le Général d’Armée Assimi Goïta a rencontré certaines femmes, il leur a rassuré qu’il n’y aura aucun problème pour les nominations des femmes.
Quelque part, on nous reproche de ne pas être à la hauteur, mais nous les femmes politiques, nous savons qu’il y’a beaucoup de femmes compétentes. Nous lançons un appel aux autorités de penser à cette loi, qu’aux nominations prochaines, de songer au respect de cette loi. Nous resterons toujours derrière nos autorités, que les femmes continuent à se former et à sensibiliser pour qu’on puisse être dans les instances de décisions. Les femmes politiques ne sont plus formées, par manque de financement. Depuis 2017 nous n’avons pas fait d’activités proprement dites.
Mes salutations aux dirigeants actuels, le Président de la transition le Général d’Armée Assimi Goïta , à notre département de tutelle, le Ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille. Nous remercions les différents partenaires techniques et financiers des femmes politiques. Et nous souhaitons une bonne et heureuse aux partis politiques du Mali, en général et en particulier les femmes des partis. Nous souhaitons un retour de la paix et que tout le monde puisse s’engager dans la construction du nouveau Mali. Merci à toute l’équipe de Nyeleni de s’intéresser aux femmes du Mali depuis des décennies. Bonne année à tous !
SALIMATA KONATÉ, PRÉSIDENTE DU RÉSEAU NATIONAL DES JEUNES FILLES ET FEMMES RURALES DU MALI-RENAJFFERM.
Nous finissons une année et entamons une nouvelle, 2025, avec de nombreux défis liés à la multiplicité des problèmes qui minent les fondements de notre Société, en lice desquels figurent la crise sociopolitique, les Violences basées sur le genre, l’inégalité entre homme et femme, nous estimons avoir tirer les leçons de l’année dernière et à nous améliorer d’avantage en 2025.
Le Réseau national des jeunes filles et femmes rurales du Mali (RENAJFFERM), étant une organisation féminine nationale, qui lutte pour les droits et l’autonomisation économique des femmes et des jeunes filles et autres personnes affectées par la crise au Mali. Nous sommes convaincus, bien sûr en collaboration avec nos partenaires technologiques et financiers que 2025, est plein d’espoir à réhausser, nôtres dynamisme et les valeurs de la démocratie et de citoyenneté qui nous animent à faire de cette jeunesse une référence.
Que 2025, soit une année de bonheur, de santé, de paix et de sécurité, de résilience, d’éveil citoyen et plein d’autres actions, impacts positifs. Nous avons la possibilité ensemble de faire de cette année un véritable levier. Le partenariat est plus qu’une nécessité, il est notre poumon, notre essence et même notre centre de gravité, c’est le lieu de leur montrer toutes notre gratitude et reconnaissance pour les accompagnements, soutiens et coaching au quotidien.
À nos vaillants membres toujours engagés et disponibles pour l’attente des objectifs du RENAJFFERM et à tout autres, qui de près ou de loin adhérent à notre philosophie, trouvez là nos remerciements cordiaux. Feu Sékou Touré nous disait: « il faut mettre sa vie à la disposition du peuple que de le mettre dans un coffre-fort » le RENAJFFERM reste toujours disponible et engagé auprès de la population.
Mady TOUNKARA