VIOLENCES  BASÉES  SUR  LE  GENRE : PLUS DE 14 264 CAS DE VBG  ENREGISTRÉS EN 2022

Ces chiffres  alarmants ont été  dévoilés  le samedi 25 novembre 2023 à l’hôtel Salam, lors de la cérémonie de lancement des «16 jours  d’activisme contre les violences faites  aux  femmes et aux filles». La cérémonie d’ouverture était placée sous l’égide du premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga. En présence de la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Coulibaly Mariam Maïga, Dr Keïta Fadima Tall, la Directrice du Programme national pour l’abandon des Violences basées sur le genre, des partenaires techniques et  financiers et de plusieurs membres du gouvernement.

Le thème national de ces «16  jours  d’activisme »  est : « Rôle et responsabilité des femmes dans la lutte contre les violences faites aux femmes et filles en période  électorale ». En  dressant l’état des lieux des violences basées sur le genre au Mali, Dr Keita Fadima Tall, indiquera que de 2021 à 2022, les cas de violences basées sur le genre ont augmenté de façon exponentielle. Ces violences sont passées selon elle, de 9540 cas en 2021 à 14 264 en 202 ».

Pour 2022, la Directrice du Programme national pour l’abandon des Violences basées sur le genre, relève que 7 cas d’assassinats de conjoints dont 5 à Bamako, 1 à  Kita et 1 autre à Ségou et d’ajouter qu’au cours de cette année 2023, 3 cas ont été enregistrés à Bamako et à Koutiala.

Aussi, Dr Keita Fadima Tall, expliquera que les causes de ces  violences  sont  parfois  liées à l’inégalité entre les hommes et les femmes, la faible implication de réglementation sur les VBG, le faible niveau économique dans les familles et la consommation d’alcool. Avant de déplorer les difficultés qui impactent  considérablement la mise en œuvre des activités de sa structure dans la lutte contre  les VBG.

Il s’agit notamment,  des pesanteurs socio-culturelles dont la plupart des survivantes gardent le  silence par peur de stigmatisation et des représailles, l’absence de la prise en charge sécuritaire et judiciaire à l’endroit des victimes et l’insuffisance des  ressources humaines, financières et matérielles.

Par ailleurs, la ministre de tutelle s’explique sur le choix du thème : « Nous avons voulu dire qu’il y’a une période électorale qui se profile à l’horizon et toutes formes de violences pourraient se produire donc, nous nous sommes dits  qu’il serait mieux de sensibiliser davantage toutes les  sensibilités du pays afin de contenir d’éventuelles violences pré et postes  électorales ». Toutes choses qui pourraient empêcher selon Mme Coulibaly Mariam Maïga, les femmes d’accéder aux postes de responsabilité  et  aux prises  de décisions  politiques.

Aussi, elle ajoutera que ces « 16 jours d’activisme » ont été choisis spécifiquement     pour mieux sensibiliser, de faire des actions de plaidoyer, d’information et de communication afin que les gens puissent davantage comprendre que ces violences ne favorisent pas le développement de nos sociétés, encore moins, l’autonomisation  de la couche féminine, particulièrement de la femme et surtout lorsqu’illes sont  exercées  en  périodes  électorales.

Yacouba  COULIBALY 

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