STATISTIQUES ET PROMOTION DU GENRE: FAIRE DES STATISTIQUES, DES LEVIERS D’AMÉLIORATION DU STATUT DE LA FEMME : INSTAT ET ONU-FEMMES À L’ŒUVRE

L’hôtel Savane de Ségou abrite depuis le lundi 08 Janvier, un atelier de renforcement des capacités de la société civile et ce, jusqu’au 12 janvier. C’est pour mettre l’accent sur l’analyse, la production et l’utilisation des données statistiques sensibles au genre, ainsi que sur l’établissement de rapports pour surveiller et suivre l’évolution des politiques et des actions de développement, tant au niveau national que local. Quatrième du genre, l’atelier est organisé conjointement par ONU-Femmes, l’Institut National des Statistiques (INSTAT) et le Secrétariat permanent de la Politique Nationale Genre. L’ouverture de l’atelier était présidée par Mme Kanouté Awa Doumbia, Secrétaire permanente de Suivi de la Politique nationale genre. C’était en présence des représentants de ONU-Femmes, le Réseau des Femmes Ministres et Parlementaires(RFEMP) et le Directeurs régional de la Promotion de la femme de l’Enfant, et de la Famille.

En mettant l’accent sur le renforcement des capacités à l’utilisation des données statistiques sensibles au genre et au reporting dans la surveillance et le suivi, le présent atelier contribue à la prise de conscience au niveau des organisations de la Société civile, en améliorant les connaissances et les compétences, nécessaires pour faire des statistiques, des leviers d’amélioration du statut de la femme, pour une approche fondée sur les droits de la personne et du respect des droits des femmes, des outils d’accélération à la croissance économique à long terme, aux progrès social, équitable et durable, au développement national, politique, social, cultural et économique. C’est pourquoi, le représentant de ONU-Femmes, Souleymane Niaré a affirmé que « la session en cours aidera à consolider la position de leadership des organisations de la Société civile en matière de veille et de promotion de dialogue dans le développement des rapports avec les acteurs au développement en matière de droits des femmes et d’égalité de genre ».

 

Il a par ailleurs rappelé, qu’environ 150 personnes, femmes et hommes ont directement bénéficié de ces sessions de formation, avant de réaffirmer sa satisfaction à leur endroit, pour leur engagement décisif et pour la qualité très appréciée dans la conduite des sessions de formation. M. Niaré a aussi mis en exergue, l’engagement de ONU-Femmes dans la promotion du genre pour la réalisation effective des droits des femmes et des filles, l’égalité entre femmes et hommes et l’autonomisation des femmes. Il a exprimé la reconnaissance de sa structure à INSTAT, au Ministère de la Promotion de Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF) et au Secrétariat Permanent de suivi de la mise en œuvre de la Politique Nationale Genre, pour leur précieuse collaboration et leur contribution respective, qui ont accompagné la réalisation du paquet d’activités de formation en matière de statistiques sensibles au genre.

Ainsi, ajoutera-t-il, qu’ONU-Femmes fait le renforcement des capacités, la promotion de la qualité, de la responsabilité, de la recevabilité et du professionnalisme dans le développement et le changement transformationnel vers la réduction des inégalités de genre et l’élimination des discriminations de genre dans la conception des politiques et programmes et dans le suivi de leur mise en œuvre. Par finir, le représentant de ONU-Femmes a salué l’expertise des facilitateurs, le rôle et la responsabilité des OSC pour la création d’une société inclusive qui promeut l’égalité des femmes et des hommes et l’autonomisation des femmes.

Dansséni Coulibaly, au nom des autorités administratives de Ségou, il a souhaité la bienvenue, avant de dire que cet atelier fait suite à des séries précédentes organisées par ONU-Femmes. Il a salué la présence de la Société civile qui est l’une des principales composantes des acteurs au développement. Elle est une source dynamique d’idées et de perspectives politiques, de partenariats et de soutien, a-t-il ajouté.

Mme Fomba Fatimata Niambali du Réseau des Femmes Ministres et Parlementaires(RFEMP), a salué cette initiative à l’intention des organisations de la société civile. Elle a ainsi, remercié les organisateurs et la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, pour cette opportunité donnée aux femmes de renforcer leurs capacités. Elle rassuré la disponibilité de la Société civile, d’où cet atelier de renforcement des capacités, qui aidera, selon elle, « à consolider l’objectif principal de cet atelier, celui de renforcer les capacités de la Société civile dans l’analyse et l’utilisation d’informations sexospécifiques et de données statistiques sensibles au genre. Chose qui assurera un meilleur suivi, une diffusion efficace et la production de rapports de qualité sur l’égalité femmes-hommes et l’autonomisation des femmes ».

Mme Kanouté Awa Doumbia du Secrétariat Permanent de la politique Genre, a souhaité ses vœux les meilleurs aux participants. Pour elle, « la production et l’utilisation des données sexospécifiques préconisent la désagrégation et la diffusion d’indicateurs et d’informations statistiques selon le genre. » Ainsi, elle pense que les statistiques et le genre demeurent donc indispensables, dans les programmes et politiques de suivi des conditions de vie de la femme, de ses rapports avec les hommes, de l’accès et la gestion des ressources. Face aux défis que posent l’utilisation des informations sexospécifiques, Mme Kanouté a préconisé, une réponse stratégique et opérationnelle dans l’amélioration des connaissances et des pratiques dans les systèmes de gestion d’information et des statistiques à tous les niveaux.

Selon la secrétaire permanente, « réaliser les droits des femmes, parvenir à l’égalité des femmes et des hommes, à l’autonomisation des femmes, ne sont pas de la seule responsabilité des acteurs publics et gouvernementaux, mais aussi et stratégiquement des organisations de la Société civile. L’engagement de la Société civile est particulièrement fondamental, car leur mobilisation a intrinsèquement contribué à inscrire les questions d’égalité de genre et d’autonomisation des femmes dans les priorités de l’action publique au développement », a-t-elle ajouté.

Rappelons, que cet atelier qui réunit une trentaine de participants de la Société civile malienne pendant 5 jours à Ségou, constitue une étape significative pour INSAT et ONU-Femmes pour mieux outiller la Société civile, afin de contribuer à l’égalité de genre et à l’autonomisation des femmes.

Envoyé Spéciale, Mady TOUNKARA

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