Le Mali a célébré samedi dernier (14 janvier) la « Journée nationale de la souveraineté retrouvée ». Cet événement a été institutionnalisé par le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, lors du conseil des ministres du 30 novembre dernier. Elle a été célébrée à travers notamment une leçon modèle dispensée sur les notions de civisme et de la souveraineté retrouvée dans tous les établissements du pays (de la préscolaire à l’enseignement secondaire) en présence du Premier ministre et des membres du gouvernement.
Graver dans la conscience collective le sentiment patriotique et la capacité de résilience du peuple malien pour l’affirmation et la restauration de sa souveraineté nationale retrouvée ! Tel est l’objectif de la « Journée nationale de la souveraineté retrouvée » instituée par le Colonel Assimi Goïta lors du conseil des ministres du 30 novembre 2022.
Cette célébration vise à renforcer le sentiment patriotique et à magnifier la souveraineté retrouvée du Mali qui repose désormais sur les trois principes définis par le président Assimi Goïta. Il s’agit notamment du respect de la souveraineté du Mali ; du respect des choix stratégiques et de partenariats opérés par le Mali ; et de la défense des intérêts vitaux des populations maliennes dans toutes les décisions prises.
Cette journée a été instituée en souvenir de la forte mobilisation des Maliens, dans «un sursaut patriotique inédit», contre «les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines» imposées au pays à l’issue du double sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) le 9 janvier 2022 à Accra, au Ghana. Des sanctions qui visaient à « freiner» la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR) tenues du 11 au 30 décembre 2021.
« Au regard de l’impact de la manifestation historique sur la vie de la nation, notamment le renforcement de la résilience des populations, l’engagement du peuple pour le respect de la souveraineté du pays et l’éveil de conscience », a indiqué le gouvernement, le président de transition a pris l’initiative d’institutionnaliser la célébration de la journée commémorative de cette «grande mobilisation sans précédent» comme la «Journée nationale de la souveraineté retrouvée» !
La célébration de cette journée symbolique a débuté la veille (vendredi 13 janvier 2023) par une leçon modèle sur les notions de civisme et de la souveraineté retrouvée dispensée dans tous les établissements du pays (de la préscolaire à l’enseignement secondaire) en présence des membres du gouvernement. Au groupe scolaire « Boukary Ouologuem» de la Venise malienne (Mopti), la leçon modèle a été dispensée en personne par le ministre des Transports et des Infrastructures. Enseignante de profession, c’est avec une vive émotion et une grande fierté que Mme Dembélé Madina Sissoko a repris la craie pour cette noble cause.
Pendant 40 minutes et dans une atmosphère conviviale, elle a dispensé la leçon modèle aux élèves sur la souveraineté, le patriotisme et le symbole du drapeau national. Le ton avait été donné vendredi dernier au Lycée technique de Bamako en présence du Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga. Le choix de cet établissement n’est pas fortuit car non seulement le chef du gouvernement de transition est un ancien de ce lycée, mais c’est surtout dans l’une de ses salles de classe (là où la leçon modèle de vendredi dernier) a été dispensée) qu’a été proclamée l’indépendance du Mali le 22 septembre 1960 par feu le président Modibo Kéita et ses compagnons.
Le PM a profité de l’occasion pour saluer «le soutien du peuple à la transition» et mettre en évidence «les efforts déployés» qui ont permis de «retrouver aujourd’hui la souveraineté du Mali». Il a ainsi révélé que sur le plan de la défense, près de 200 milliards de F Cfa ont été investis dans l’équipement des Forces armées maliennes (FAMa) qui ne cessent de monter en puissance. « Le Mali a retrouvé l’entièreté de son territoire national, car il n’y a pas de portion du territoire malien où l’armée ne peut pas aller », a rappelé Dr Choguel Kokalla Maïga à ceux qui en doutent encore.
Le 14 janvier est désormais un jour férié au Mali comme le 22 septembre (proclamation de l’indépendance) et le 26 mars célébré en souvenir de l’avènement de la démocratie suite une insurrection populaire réprimée dans le sang entre janvier et mars 1991 !
Moussa BOLLY