RESOLUTION 1325 DES NATIONS UNIES: L’ORGANISATION PANAFRICAINE DES FEMMES POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST OUTILLE LES FEMMES SUR LA 1325 ET LA CULTURE DE LA PAIX

Du 24 au 25 août 2021, s’est tenu au siège de l’Organisation panafricaine des femmes pour l’Afrique de l’Ouest (OPF), un atelier de formation, d’information et de sensibilisation sur la Résolution 1325 des Nations Unies et sur la culture de la paix. Placé sous la présidence du ministère de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF), ledit atelier vise à outiller les femmes des 22  associations féminines et des femmes de médias sur la 1325 et sur la culture de la non-violence.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée ce mardi 24 août 2021 dans la salle de réunion de l’Organisation Panafricaine des Femmes pour l’Afrique de l’Ouest (OPF) en présence du chef de cabinet du MPFEF, M. Mamadou Diané, représentant la ministre, du représentant du maire de la commune VI du district de Bamako, du coordinateur des chefs de quartier et plusieurs autres personnalités.

D’entrée de jeu, le coordinateur des chefs de quartier de la commune VI du district de Bamako, Seydou Sangaré s’est dit honoré de la tenue du présent atelier dans sa commune. Il a exhorté chaque participant à être vecteur de paix dans leurs familles et quartiers respectifs.

Abordant dans le même sens, M. Bakary Dembélé, représentant du maire de la commune VI, a, lui aussi, exprimé toute sa satisfaction de voir sa commune abriter cet atelier qu’il qualifie de nécessité. «Cet atelier qui nous réunit aujourd’hui, à savoir la formation, l’information et la sensibilisation sur la R. 1325 des Nations Unies et sur la culture de la paix est très important, car sans l’implication de la femme, aucune culture de paix n’est possible. » a-il-insisté.

Dans son discours de circonstance, la vice-présidente de l’OPF, Madame Diallo Kama Sakiliba, dira qu’il n’y a pas une paix durable sans la participation de la majorité de la population que sont les femmes dont le rôle est déterminant et décisif dans la promotion d’une paix durable, de la tolérance, de la non-violence et partant, de la cohésion sociale. Expliquant la résolution en question, elle dira que la 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies d’octobre 2000, à laquelle le Mali a souscrit, exige la pleine participation des femmes à toutes les phases du processus de paix. Citant Michelle Bachelet, alors Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et directrice exécutive de ONU Femmes, lors d’une formation des femmes sur la médiation et la gestion des conflits au niveau national, international et communautaire, tenue à Bamako, le 9 janvier 2013 : « La participation des femmes permet d’assurer que leurs propres priorités sont incluses dans l’accord de paix. Et cela contribue à une paix plus solide et durable, qui protège tous les droits de l’Homme, assure la justice et établit la démocratie. Une paix négociée sans les femmes est vouée à l’échec, » a-t-elle expliquée.

La vice-présidente de continuer que « le pays traverse une période de transition caractérisée par une instabilité sociale et politique qui perdure. Cette instabilité est exacerbée par une crise sanitaire due à la Covid-19. Ainsi, pour elle, chaque fils et chaque fille du pays a un rôle d’apaisement à jouer afin que nous puissions mener à bien les reformes et tenir des élections apaisées, à la satisfaction de tous.  Comme nous le savons toutes et tous, les élections apaisées et inclusives exigent la participation équitable de toutes les composantes de la société, dont les femmes, » a plaidé la vice-présidente.

Après avoir exprimé l’honneur et le plaisir qui a été le sien d’associer sa voix à celle de l’OPF pour parler de paix, de cohésion sociale, de non-violence dans le pays et surtout le rôle crucial que les femmes ont toujours joué, le chef de cabinet, M. Mamadou Diané, a ensuite invité les femmes dans les débats autour de leur rôle dans la paix et la cohésion sociale. « En tant que femmes, épouses et mères, piliers de la famille et de la société, votre rôle est fondamental pour l’atteinte de cet objectif, ». Et d’ajouter : « Selon une étude d’un institut de sondage britannique sur les mots les plus beaux de la langue anglaise, où 40 000 personnes dans 102 pays du monde ont été interrogées, elles ont suggéré le mot « MÈRE ». Il était le mot le plus populaire, suivi d’amour, sourire, éternité et gentillesse, autres attributs de la femme, »  à t-il cité pour montrer l’importance et le poids de la femme dans la société.

Pour le représentant du ministre, la volonté politique de l’État malien d’impliquer les femmes dans le processus de paix et de sécurité est indéniable. Et pour y arriver, des efforts colossaux sont en train d’être faits dans le domaine de l’intégration des femmes dans le processus de paix à travers le mécanisme de mise en œuvre et de suivi de l’accord issu du processus d’Alger, a rassuré M. Diané.

Mme Coulibaly Mariam Keïta, une des formatrices de l’atelier, s’est plus réjouie de pouvoir partager ses expériences avec les autres femmes. « Nous allons leur apprendre à connaître et s’approprier la résolution 1325. Beaucoup de femmes ignorent cette résolution a fortiori de vouloir la défendre, » s’est-elle exprimée.

Durant les deux jours, les travaux porteront sur le rappel de la politique mondiale du genre au Mali ; connaissances de la R. 1325; Étape de l’élaboration d’une stratégie de plaidoyer en faveur de la résolution 1325, exposé/débats sur la Culture de la paix et de la non-violence.

Amadingué SAGARA

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