PRODUCTION DE LIVRES DE LECTURE ESSENTIELS ET COMPLÉMENTAIRES POUR LES ENFANTS : L’USAID RENFORCE LES CAPACITÉS DU PERSONNEL DU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE ET DES MAISONS D’ÉDITION

Dans l’objectif de soutenir la production de matériels de lecture essentiels en Bamanankan pour les classes de la 1ère, 2ème, 3ème et 4ème Années de l’enseignement fondamental, l’USAID, à travers l’Alliance mondiale pour le Livre (Global Book Alliance – GBA), en collaboration avec le Ministère de l’Éducation nationale du Mali, l’Organisation malienne des éditeurs du livre (OMEL) sous la tutelle du Ministère de la Culture, a organisé du 13 au 17 août un atelier de renforcement au bénéfice des éditeurs du Mali.

La formation était axée sur l’édition, précisément dans la conception et la production de livres de lecture essentiels et complémentaires, des livrets décodables et gradués. Pour NIARE Fatoumata KEITA, formatrice USAID/SIRA et Coordinatrice du Projet « (Accès Équitable à une éducation de Qualité pour les régions du Nord du Mali » (AEEQ), « Il s’agit à court terme, de renforcer les capacités des maisons d’édition, d’élaborer et développer le matériel essentiel et complémentaire de lecture en langue Bamanankan. Surtout, consolider des compétences endogènes dans la production de textes décodables et gradués pour un réinvestissement des acquis de la formation ».

Selon elle, le projet devra dans les jours à venir distribuer 10,000 exemplaires de 18 titres soit 180,000 copies de livres illustrés et attractifs, répondant aux qualités de genre et d’inclusion. Ces livres de lecture complémentaires qui seront développés par des compétences endogènes seront mis et à la disposition des enfants pour une lecture-plaisir. Pour le long terme, elle a expliqué que « cela devra accroitre l’accès des enfants à des matériels de lecture de bonne qualité́ et produits par les compétences locales, favoriser l’émergence d’une culture de la lecture pour le plaisir et consolider les compétences endogènes en matière de conception de textes décodables ».

Pendant les cinq (5) jours, différents modules de formation ont été enseignés pour les différents groupes d’auditoires (éditeurs, auteurs, graphistes et illustrateurs). A la clôture de l’atelier, le consultant Aliou Sow, éditeur guinéen, représentant Global book Alliance a remercié l’USAID pour ses multiples accompagnements. « Accompagnement des éditeurs maliens, la préservation et la promotion de nos langues nationales et de façon plus générale, l’accompagnement du gouvernement malien à travers le ministère de l’éducation nationale ». Il a aussi remercié tous les participants et formateurs pour le travail de qualité et surtout SIL, à travers sa représentante Mme Mariam Haag ,  qui est venue partager son expérience sur le logiciel Bloom. Il a surtout déploré le temps très court sur le logiciel qui a plus de fonctionnalités pour les auteurs et les illustrateurs et espérer que d’autres formations suivront.

Il encore remercié le directeur de la pédagogie qui était présent à toute la formation. Le représentant de l’USAID, M. Amadou Traoré, chef sectoriel éducation, s’est dit comblé en entendant de la part des participants que la formation a été utile. Il espère que ce n’est qu’un début de partenariat avec la société civile pour le bien-être des enfants maliens.

Pour M. Samba Niaré, représentant l’Organisation malienne des éditeurs de livres (OMEL), « j’espère que ce n’est pas l’amorce d’une fin, mais un début. Soyez avec nous, soyons ensemble, appuyons l’État à travers la DNP, à travers le ministère de l’Éducation nationale. Je disais le premier jour, que s’il y a des erreurs au niveau de l’éducation, ces erreurs sont enregistrées au niveau gouvernemental. Ce n’est pas méchant, nous sommes au Mali, nous avons intérêt à être absolument ensemble. Si on ne les aide pas, ils ne nous aideront pas, ils vont se fourvoyer. Encore une fois, merci, soyons unis, pas pour aujourd’hui, mais pour demain ».

Quant au représentant du ministère de l’Éducation nanale, M.Badri Galédou, directeur de la pédagogie, « Pendant une semaine à peu près, vous avez eu à échanger dans un climat studieux, sur la conception de matériels essentiels sur le rationnel du livre décodable. Vous avez partagé vos connaissances, vos pratiques vos expériences de tous les jours, sur un thème de portée essentielle pour notre pays. Je ne doute pas que les techniques apprises au-delà des connaissances académiques, que chacun maitrise à plus d’un titre, permettront d’élaborer un matériel complémentaire de lecture qui permettra de créer un environnement lettré au sein du monde scolaire et de la société malienne, mais aussi d’enclencher un changement escompté. L’impact du matériel que vous produirez devra se lire dans les comportements de tous les jours. Nous espérons, qu’au sortir de cet atelier, chacun de vous, sera un spécialiste de la conception du matériel essentiel de lecture et contribuera incidemment à l’amélioration du niveau des apprenants et de la présence de la lecture…discipline, reine de l’apprentissage» Avant de remercier au nom du Secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, le projet Mali SIRA de l’USAID, qui fait un travail remarquable pour le système éducatif malien.

Ils ont dit :

Mme Mariam Hagg , Conseillère en alphabétisation et éducation, Coordinatrice de l’alphabétisation et de l’éducation de SIL Afrique de l’Ouest (WAF),« Bloom est un logiciel qui facilite l’édition de livres, non seulement pour le livre décodable mais aussi pour le livre gradué et dans plusieurs langues. Il contrôle les mots nouveaux et les mots très longs. On peut faire des illustrations adaptées selon le handicap de l’utilisateur» a-t-elle dit avant d’ajouter que pour publier, on a beaucoup plus d’options, on peut aussi faire des livres audios.

 

Mahamadou Kounta de l’Académie malienne des langues, Chef du département éducation dit avoir trouvé la formation très intéressante « il s’agit d’apprendre à faire des livres pour enfants, un domaine pas très maitrisé chez nous. Faire des livres en se basant sur les techniques de décodage et de graduation de niveau. C’est une façon de donner le goût de la lecture aux enfants, pour moi, la lecture est la reine de l’écriture. Par rapport à cette formation, mon apport sera de corriger en Bamanakan les textes qui seront produits par les auteurs. »

Maïmouna TRAORÉ

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