PRÉVENIR LES MALADIES GRÂCE À L’HYGIÈNE ET L’ASSAINISSEMENT : UNE AFFAIRE DE TOUS

Citoyens, personnels de santé, partenaires et Autorités, chacun est responsable face à la préservation de notre santé et de notre environnement.

Photo:UNICEF

Le bien-être, c’est être en bonne santé mentalement et physiquement. Pour l’être, il faut vivre dans un environnement sain dépourvu de toutes bactéries et microbes susceptibles de rendre malade. L’élément essentiel pour y arriver est l’accès à l’eau potable, ne dit-on pas que l’eau est source de vie et c’est l’eau qui rend propre. L’accès à l’eau salubre facilite l’hygiène, prévient les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aiguës et autres. Ainsi, l’Etat doit assurer l’approvisionnement en Eau Potable dans les établissements de santé pour mieux prévenir et contrôler les infections associées aux soins.

Selon les spécialistes de la santé « L’hygiène permet de réduire la mortalité jusqu’à 45% selon les cas ». D’où la nécessité aujourd’hui, pour les autorités sanitaires d’accélérer les progrès pour que les établissements de santé soient dotés d’infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement pour améliorer la qualité des soins et prévenir les différentes infections. Ici, les services techniques du Ministère de l’Energie et de l’Eau, du Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable jouent des rôles très importants dans l’amélioration des conditions d’accès à l’eau potable et l’assainissement dans les établissements de santé.

Selon le rapport de la Direction nationale de l’hydraulique, en 2021, « 70,9% de la population malienne vivant accède à l’eau potable, en milieu urbain 81,1% et en milieu rural 66,8% ».Et pourtant dans certaines localités, les habitants partagent souvent l’eau des marres avec les animaux de pâturages, les femmes utilisent la même eau pour la cuisine et  autres besoins domestiques, ignorant les dangers qui en découlent. A cela s’ajoute le cas de quelques  établissements scolaires, tant au niveau rural qu’urbain, qui e pratiquent toujours pas e lavage des mains au savon, avant l’accès aux salles de classes et après les besoins et ce, malgré des campagnes de sensibilisations  médiatiques initiées par les autorités et l’organisation internationale WaterAid Mali.

Les populations doivent comprendre que la préservation de la santé doit-être d’abord une préoccupation personnelle : soigner son hygiène et assainir son environnement. Mais, il est du ressort des décideurs politiques de s’impliquer plus dans la sensibilisation et d’adopter une feuille de route pour l’intégration de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement dans nos établissements sanitaires et d’apprentissages à travers tout le pays.

Se rendre dans un certain nombre de nos centres de références communautaires ou dans des lieux publics/administratifs suffirait à découvrir comment se manifeste la situation de délabrement des installations et de la mauvaise utilisation par les usagers. Par ailleurs, pas besoin de le dire, indiquent certains analystes, qu’étant dans ces conditions, l’on pourrait voir à tout  moment son existence menacée due à nos actions et pratiques dignes d’une autre époque.

Aussi, même si ces attitudes auraient motivées  le gouvernement malien et leurs partenaires techniques et financiers à adopter des mesures d’accompagnement à l’endroit des populations dans le besoin notamment, à travers l’amélioration de l’accès de tous, à l’eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement, le Mali serait loin, déplorent certaines ONG internationales, d’atteindre l’objectif du développement durable (ODD) en ses points 3 et 6. A savoir : « Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge »(ODD3) et « Garantir l’accès de tous à l’Eau et à l’Assainissement, et d’assurer la gestion durable des ressources en Eau » (ODD6).

Enfin, pour pouvoir penser à toute éventuelle idée dissuasive vis-à-vis du phénomène, les habitants devraient se sentir d’abord concernés par les sensibilisations et se  tenir responsables vis-à-vis d’elles-mêmes, sans quoi, il ne saurait  possible  d’inverser les tendances.  Toutes choses qui pourraient seulement, sauver des vies mais aussi et surtout, permettre aux autorités politiques et partenaires techniques et financiers  d’aboutir à cette lutte tant difficile qu’est la préservation de notre santé et de l’hygiène partout au Mali.

Yacouba COULIBALY

 

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