Créer un cadre d’échange, de concertation et de dialogue pour aplanir les problèmes liés à l’approvisionnement du pays en denrées de premières nécessités, était l’objectif de la rencontre du nouveau ministre de l’Industrie et du Commerce, M. Moussa Alassane Diallo avec les opérateurs économiques. C’était le vendredi 14 juillet 2023, à la Cité Administrative.
Les consommateurs maliens font face à la cherté de la vie depuis plusieurs années. Les raisons ne finissent pas pour maintenir les prix des denrées à la hausse. Tout d’abord, on a parlé des difficultés d’accès aux zones d’insécurité, pour les céréales, aux vols du bétail par les terroristes, l’embargo, la COVID-19, ensuite la pénurie de carburant attribuée à la guerre en Ukraine. Et une fois que les prix montent, ils ne redescendent jamais. Le panier de la ménagère est tout le temps presque vide. On cherche la viande dans la sauce et actuellement, on fait face à une autre grande pénurie de sucre. M. Moussa Alassane Diallo, a rencontré les opérateurs économiques du pays pour trouver une solution, le vendredi 14 juillet à la Cité administrative
Selon lui, au «Conseils des ministres du 5 juillet 2023, le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a instruit au gouvernement de mettre la population au cœur des préoccupations ». Ainsi, a-t-il poursuivi, «Nous voulons créer un cadre d’échange franc et constructif avec vous, pour régler la problématique de l’approvisionnement en denrées de premières nécessites. Notamment, le sucre ». La rencontre avec les opérateurs économique a-t-il précisé rentre dans le cadre du suivi des instructions du président de la Transition.
Il a rappelé la responsabilité des opérateurs dans l’approvisionnement du pays en denrée de premières nécessites et exhorté tous à dire la vérité «On doit se dire la vérité. Rien que la vérité, c’est ainsi, que nous parviendrons à régler les problèmes et inscrire nos actions dans la durée. Nous allons échanger pour qu’on puisse ensemble dégager des pistes de solutions à court et à moyens termes ».A-t-il dit, avant de préciser que les actions prises doivent s’inscrire « dans un cadre de planification et d’anticipation de façon à ce que nous puissions prévoir 3 à 6 mois de pénurie, dans un cadre de partenariat dynamique, franc et fécond entre le Ministère du Commerce et d’Industrie et les opérateurs économiques que vous êtes ».
Quant à l’État, sa responsabilité est d’assurer la supervision et le contrôle du marché à travers la Direction Générale du Commerce et de la Concurrence (DGCC). Pour lui, «L’État doit avoir une capacité d’anticipation par rapport à la pénurie des denrées de premières nécessités ».Ainsi, l’État et les opérateurs économiques sont co-responsables de la pénurie des denrées. «C’est un grand recul pour notre pays, après 60 ans d’indépendance, être là, à parler de l’approvisionnement du pays en denrée de premières, est un retard pour le Mali ». Il a proposé un travail collégial dans les prochains mois, pour assurer un approvisionnement régulier du marché. « J’en appelle à l’engagement patriotique de tous » a-t-il-dit avant de demander l’accompagnement du gouvernement en urgence avec 100 000 tonnes de sucre dans un délai d’un mois.
Espérons que l’appel du ministre sera entendu.
Gebba Saouratou DEZOUMBE