LE MOUVEMENT FÉMINISTE DU MALI CÉLÈBRE LE 8 MARS PAR UNE CAUSERIE-DÉBAT SUR LA PARTICIPATION DES FEMMES À LA VIE PUBLIQUE ET POLITIQUE

Dans le souci de contribuer à l’amélioration de la connaissance des femmes sur les origines du 8 mars et mener une réflexion sur leur représentativité à la vie publique et politique, trois organisations féminines se sont réunies dans une causerie-débat le samedi 16 mars 2024, dans la salle Chéché Dramé à Niamakoro, en commune VI. Les trois associations étaient le Mouvement féministe du Mali (MFM), l’Association pour l’autonomisation des femmes en milieu rural et urbain (AFARMU) et l’Association pour l’insertion des femmes et l’épanouissement des enfants (AIFEE) « Demba Djigui ».

Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la journée internationale des droits des femmes a regroupé les membres des différentes associations, avec au présidium, la Coordinatrice du MFM, Mme Diarra Djingarey Maïga, la Secrétaire exécutive du Mouvement, Mme Maïga Mariam Diawara, la Chargée de communication du MFM et présidente de AFARMU, Mme Maimouna Traoré et la Vice-présidente de A.I.F.E.E, Mme Camara Fatoumata Dacko, en présence de plusieurs femmes transformatrices et celles évoluant dans le maraîchage.

Le présidium

La causerie-débat portait sur les origines du 8 mars, le féminisme et le thème de ladite journée « Représentativité des femmes à la vie publique et politique : défis, enjeux et perspectives ». Elle était co animée par la Coordinatrice du MFM, Mme Diarra Djingarey Maïga, la Secrétaire exécutive du Mouvement, Mme Maïga Mariam Diawara, la Chargée de communication du MFM et présidente de AFARMU, Mme Maimouna Traoré.

Selon la Coordinatrice du MFM, Mme Diarra Djingarey Maïga, l’une des missions du Mouvement féministe du Mali est de « développer et améliorer les capacités d’analyses et d’actions des féministes, activistes des droits des femmes, femmes défenseurs des droits humains, afin de consolider la vision féministe et faire progresser l’agenda des droits des femmes sur les enjeux identifiés comme prioritaires tant au niveau national, régional et international ». Aussi, les femmes issues de ce Mouvement associatif ont pris l’engagement de réduire considérablement les discriminations socioculturelles, les inégalités, la violence et l’exclusion dans les organes de décision dans notre pays a-t-elle ajouté.

Après avoir déploré la méconnaissance de cette célébration internationale dédiée aux femmes, la chargée de Communication du Mouvement féministe du Mali (MFM), Mme Maïmouna Traoré, va rappeler que « la célébration de 8 mars, trouve sa source dans les combats des femmes depuis le 18ème siècle au moment de l’industrialisation en Europe. C’est en 1910, lors d’une conférence internationale des socialistes à Copenhague, Clara Zetkin une journaliste allemande a demandé l’obtention d’une journée pour symboliser la lutte des femmes. Ce qui fut accordée par la conférence ». Elle a continué en disant que c’est la Russie en 1921, qui a accordé une journée des femmes, avant que les Nations-Unies n’opte en 1977, la journée internationale des droits des femmes. Quant au Mali, il a commencé à commémorer la journée internationale des droits des femmes en 1994.

La Secrétaire exécutive, Mme Maïga Mariam Diawara indiquera que le « Mouvement féministe du Mali est fait pour regrouper toutes les couches féminines du Mali, autour d’un objectif commun en vue d’assurer leur développement socio-économique, sans aucune discrimination, c’est un espace d’échanges permettant aux femmes de s’exprimer librement sur leurs préoccupations quotidiennes ». Mme Maïga Mariam Diawara, dira que « les femmes ne doivent plus se minimiser sous prétexte qu’elles ne sont pas écoutées. Par contre, dit la secrétaire générale, les femmes doivent se battre afin d’occuper des postes de responsabilité comme les hommes ».

Quant à Mme Diarra Djingarey, elle précisera que ce Mouvement est apolitique et déplore le fait que les femmes maliennes ne connaissent pas toujours leurs droits, par exemple, rares sont celles qui savent,  qu’elles peuvent bénéficier de 15% des terres cultivables grâce à la loi agricole, avant de mettre un accent particulier sur les différentes lois quasiment méconnues du grand public et faites en faveur des femmes pour leur propre épanouissement. Il s’agit notamment, des lois axées sur légalité de chance adoptée en 2017, la politique nationale (genre), la loi 0052 surtout la ratification par notre pays, du protocole de Maputo qui donne une large autonomisation aux femmes. Et la vice-présidente de (l’AIFEE), Mme Camara Fatoumata Dacko, d’inviter les femmes à chercher davantage à connaitre leurs droits avant de laisser entendre qu’on ne peut pas gagner un combat sans être informée sur ses propres droits et devoirs.

Yacouba COULIBALY

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