Le Directeur général adjoint de l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS), Dr Mamadou Bakary Diakité a animé un point de presse annonçant le lancement officiel de la 29ème Journée Africaine de la Prévention des Risques Professionnels (JAPRP) et de la 23ème Journée Mondiale de la Sécurité et de la Santé au Travail (JMSST), sous la présidence du Directeur Général Adjoint de l’INPS. C’était vendredi 25 avril 2025, dans l’Amphithéâtre de l’Institut de Formation Professionnelle aux Métiers de la Sécurité Sociale, IFP-M2S, en présence des Conseillers techniques, des Chefs de services, des Médecins de l’INPS ; ainsi que des hommes de médias.
Au cours de son exposé, le Directeur Général Adjoint de l’INPS, Dr Mamadou Bakary Diakité a rappelé l’importance de la célébration de ces journées qui offrent chaque année l’opportunité de réfléchir ensemble sur les défis majeurs actuels et futurs auxquels font face les entreprises et économies liés à la prévention et à la gestion des risques professionnels.
Pour cette édition 2025, le choix est porté sur l’intelligence artificielle, avec pour thème : « la prévention des risques professionnels à l’épreuve de la transformation numérique et des mutations technologiques: opportunités, défis et stratégies d’adaptation », avec un sous-thème la « Prévention et prise en charge des intoxications alimentaires en milieu professionnel ».
Il dira que, selon les estimations de l’OIT, plus de 2,3 millions de personnes décèdent chaque année dans le monde à la suite d’accidents ou de maladies professionnelles. A cet effet, pour stimuler les efforts mondiaux visant à garantir un environnement de travail sûr et sain, l’OIT a introduit un nouveau plan : la stratégie mondiale sur la sécurité et la santé au travail pour la période 2024-2030, visant à renforcer la protection des travailleurs et à promouvoir la justice sociale. L’objectif est de donner la priorité à la santé des travailleurs, conformément à l’engagement de l’OIT en faveur de la justice sociale et de la promotion du travail décent dans le monde entier.
Il a, aussi souligné que, la transformation numérique et les mutations technologiques redéfinissent profondément l’organisation du travail en Afrique et dans le monde. « L’essor du télétravail, l’automatisation accrue, l’intelligence artificielle et les nouvelles formes de travail impliquent une adaptation continue des stratégies de prévention des risques professionnels. Alors que l’IA générative inquiète les travailleurs, des économistes de l’OIT ont étudié l’impact qu’aura cette technologie sur le marché du travail mondial. Il risque de transformer des métiers, puisque 82% des tâches pourraient être confiées à des robots. Les femmes sont particulièrement concernées par l’automatisation, puisqu’elles sont deux fois plus présentes dans ces postes administratifs, automatisation accrue, et inégalités entre pays selon l’accès à la technologie », a-t-il annoncé.
Pour lui, le défi actuel est d’accompagner, d’organiser et de réfléchir au déploiement de I’IA pour limiter les conséquences sociales. Toutefois, il a estimé que, cette année, la JAPRP interpelle les parties prenantes du monde du travail d’une part, sur les transformations numériques et d’autre part, sur le bien-être des travailleurs en milieu professionnel. A cet effet, le sous-thème retenu de la JAPRP est : « Prévention et prise en charge des intoxications alimentaires en milieu professionnel », qui répond au besoin pressant de garantir la sécurité alimentaire des travailleurs, particulièrement dans les secteurs où l’hygiène alimentaire est un enjeu crucial.
Et pour la Journée Mondiale de la Santé et de la Sécurité au Travail (JMSST), le thème s’intitule : « Révolutionner la santé et la sécurité : le rôle de l’Intelligence Artificielle et de la numérisation au travail ». Il est à noter que les objectifs de cette journée sont : Identifier les nouveaux risques professionnels liés à la transformation numérique et à l’essor des nouvelles technologies ; Mettre en évidence les opportunités offertes par les technologies pour améliorer la prévention des risques professionnels ; Sensibiliser sur les risques d’intoxication alimentaire en milieu professionnel et proposer des mesures de prévention et de prise en charge adaptées ; Redynamiser les structures de dialogue social en matière de santé et sécurité au travail, notamment, l’organisation d’un concours de meilleur CHS ; Obtenir l’engagement des employeurs pour l’instauration d’une politique de santé et sécurité au travail ; Partager les bonnes pratiques et recommandations pour renforcer la sécurité et la santé au travail. »
Pour clore son intervention, il a invité tout le monde à la commémoration de la Journée Africaine dédiée à la prévention des risques professionnels, le mercredi 30 avril 2025, au CICB, afin de cerner tous les contours et enjeux des différentes thématiques, ainsi que les axes de réflexion qui guideront la suite des travaux.
Aissetou CISSE