Journée d’échanges avec les OSC sur le projet de stratégie et du plan d’action genre de La Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), a organisé ce 5 octobre, une journée d’échanges sur sa stratégie et son plan d’action genre. C’était à son siège, sis à l’ACI 2000, sous la présidence du Haut représentant de la MISAHEL par intérim M. Fulgence Zeneth entouré de ses collègues et en présence de plusieurs responsables d’organisation de la société civile (OSC).
La rencontre a regroupé autour du Haut représentant de la MISAHEL et ses experts, une trentaine de responsables d’organisation de la société civile (OSC) du Mali, évoluant dans les droits humains, la promotion du genre, de la paix et de l’autonomisation des femmes. Après le Mali, le même exercice sera fait avec les huit (8) autres pays du Sahel. Il s’agit de voir à travers des lunettes genre le projet de stratégie et du plan d’action genre de la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL).
Selon ses principes, « L’Union africaine reconnaît que l’égalité des sexes est un droit fondamental de l’homme et qu’elle fait partie intégrante de l’intégration régionale de la croissance économique et du développement social. Ainsi, en 2009, elle a adopté une politique genre et dispose d’une direction Femme, genre et développement et d’une stratégie genre 2018-2027.
L’UA s’engage dès lors à éliminer toutes les formes d’inégalités entre les sexes aux niveaux régional et national par le biais d’une série de politique, d’objectifs et d’actions issus d’instruments internationaux, continentaux et juridiquement contraignants. Le but suprême de l’organisation est de faire de l’Afrique un continent pacifique, prospère et intégré. La stratégie envisage un continent dans lequel les femmes et les filles, les garçons et les hommes, ont la même voix, le même choix et le même contrôle sur leur vie. »
C’est pour justement, discuter du nouveau projet de stratégie et du plan d’action genre de la MISAHEL sur trois ans (2023-2026), que ladite rencontre d’une journée se tient. Pour le Haut responsable de la MISAHEL par intérim M. Fulgence Zeneth, l’objectif est d’échanger avec les organisations de la société civile sur deux documents importants pour la MISAHEL, le projet de stratégie et le plan d’action genre, recueillir leurs avis et commentaires. « Nous avons souhaité que cette démarche soit la plus large, la plus participative possible. Nous commençons, par vous, les OSC. Ensuite, nous aurons à faire le tour, probablement par visioconférence avec tous les États relevant de la MISAHEL. Après cet exercice, nous allons transférer le document à Addis Abeba au département qui s’occupe des questions de genre. Enfin, la MISAHEL va valider le document en prenant en compte toutes vos observations, vos critiques et commentaires pendant la retraite qu’elle va organiser au mois de décembre. Nous souhaiterons que vos délibérations puissent aller en profondeur pour donner des avis faire des observations assez constructives qui nous aiderons à travailler dans les trois années à venir » a expliqué le Haut représentant par intérim de la MISAHEL.
Mme Samaké Fatoumata Traoré, spécialiste genre à la MISAHEL a expliqué que « le genre est l’étude des relations entre les sexes, qui permet de savoir par rapport aux relations qui s’établissent entre les sexes, est-ce que ces rapports-là sont discriminatoires, favorisent un sexe par rapport à un autre ? Si jamais il y a un problème, essayer d’apporter des mesures correctives pour que ces rapports soient un peu plus égalitaires, que tous les sexes puissent jouir des mêmes droits et des mêmes devoirs. C’est vraiment, une étude sociologique, qui a vu le jour dans les années 70 et qui actuellement s’intègre dans toutes les politiques, toutes les stratégies. C’est une question transversale, quel que soit le domaine que vous prenez, vous allez trouver qu’on peut appliquer le genre, parce que la société est fondamentalement structurée autour des relations de sexes…. »
Chaque participant-e y a mis du sien pour enrichir les deux documents pour une meilleure promotion du genre dans l’espace sahélien. Les débats ont tourné autour des six (6) piliers d’intervention de l’U.A à savoir : L’Autonomisation économique et le développement durable ; La Justice sociale ; Les Droits des femmes ; Le leadership et la gouvernance ; Femme, paix et sécurité ; Médias, communication et sports.
La Rédaction