LA FONDATION FEMMES D’AFRIQUE ET CULTURE, MÉMORIAL DE RUFISQUE IMPRÈGNE SES MEMBRES SUR LE PROJET DE CONSTITUTION

Le siège de la Fondation Femmes d’Afrique et Culture, mémorial de Rufisque  (FAC-MR) à Dar Salam a abrité une journée d’échange sur le projet de la nouvelle Constitution, que le Mali s’apprête à voter le 18 juin prochain. C’était ce samedi 20 Mai. Ladite journée a enregistré la présence de plusieurs personnalités, des membres et sympathisants de la fondation. Le conférencier était le constitutionnaliste professeur Harouna Diallo qui a expliqué les tenants et aboutissants dudit projet.

Après son mot de bienvenue, la Secrétaire Exécutive de la FAC-MR, Mme Daoulé Ba a donné l’objet de la rencontre « Nous avons jugé nécessaire de demander à un spécialiste dans le domaine de venir nous édifier sur le contenu du projet de Constitution en cours. Et nous permettre de voter en connaissance de causes. Étant donné que la devise de la FAC-MR est de connaitre, pour mieux servir. Nous avons organisé plusieurs conférences et ateliers, afin de renforcer les membres et les associations partenaires » a -t-elle déclaré

Le conférencier, le Professeur Harouna Diallo a expliqué les dix points de nouveautés dans cette Constitution, « Cette nouvelle constitution est faites selon les préoccupations des Maliens. La constitution est la mère fondatrice d’un État. Elle a pour objectif, l’orientation et les décisions du pouvoir » a défini le professeur Diallo

De son exposé, on a compris que de la première Constitution à nos jours, le Mali en a connu trois, la Constitution de 1960, 1974, avec le régime Moussa Traoré, et celle de 25 février 1992, suite à un référendum tenu le  12 janvier 1992,  avec Amadou Toumani Touré. Sous  Alpha Oumar Konaré,  élu en avril 1992, la période de la troisième République s’est ouverte.

Le Parlement ne sera plus composé de Députes uniquement, mais aussi de Sénateurs. Et aussi la justice traditionnelle sera instituée. Le statut du Président de la République va changer, avec le nouveau projet de Constitution, il peut désormais être destitué par les Députés et les Sénateurs, il aura une responsabilité pénale, au cas où il viole les serments, il peut être jugé comme tout le monde. La fourchette d’âge pour être candidat est de 35 à 75 ans et le candidat devrait avoir une seule nationalité, les doubles nationalités ne sont plus acceptées.

La déclaration de biens sera obligatoire pour le Président ainsi que les Députes et les Sénateurs, de plus sur leurs comptes aussi, les justifications sont obligatoires, le Professeur a édifié les participants sur ces quelques points.

Il a aussi parlé de quelques accords qui lient la France à ses anciennes colonies, avec l’accord n°4, la priorité était aux intérêts de la France et des entreprises françaises dans les marchés publics et appels d’offres publics. Et l’accord N° 8 , l’obligation d’utiliser le franc CFA. Le Mali s’est retiré à l’arrivée des militaires, qui  s’y sont opposés, car il y avait des spécificités notamment, quand un Malien est blessé sur le champ de guerre, pour aller le secourir avec un hélicoptère, il fallait l’autorisation de la France. Aujourd’hui, personne ne nous dira désormais qui devrait être nos amis .

Un débat que les membres de FAC-MR ont trouvé très instructif, les questions très capitales et pertinentes ont été posées par l’assistance avec beaucoup d’enthousiasme. En sortant, tout le monde se disait « On sait maintenant quoi voter ».

Mady TOUNKARA

 

 

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