LA CELLULE GENRE ET DEVELOPPEMENT DU MALI: POUR REGROUPER L’EXPERTISE NATIONALE EN LA MATIERE

Lancement ce samedi 27 février 2021, dans la salle de conférence de l’Union africaine au Mali et au Sahel (Misahel), de la cellule Genre et Développement au Mali (CELGED), sous la présidence de la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la famille (MPFEF), Mme Bouaré Bintou Founé Samaké. Plusieurs personnalités comme le Haut Représentant par intérim (HR) de l’Union africaine au Mali et au Sahel (Misahel), SEM Fulgence Zeneth, des Alumnis de l’Institut des Hautes Etudes Internationales sur le Développement (IHEID) de Genève et de l’IPD AOS, des représentants d’organismes, d’associations et de personnes ressources spécialisées en Genre et Développement ont honoré de leur présence la cérémonie.

Avant le début de l’activité, une minute de silence a été observée en l’honneur de l’Ex Représentant de la Misahel, M. Pierre Boyoya, décédé en Novembre dernier.

Dans son discours de bienvenue, SEM Fulgence Zeneth, Haut Représentant par intérim (HR) de l’Union africaine au Mali et au Sahel (Misahel), a indiqué que cette activité est la première, depuis le décès de l’ancien chef des lieux. Pour SEM. Fulgence Zeneth, « la cellule naissante qui contribuera au rayonnement de l’IHEID, sera une famille pour les Alumnis et une fois ensemble, la cellule fera mieux en se rapprochant des structures et animera des débats » a-t-il rassuré. SEM Fulgence d’ ajouter que la tenue de cette journée d’information sur le genre et développement organisée par la cellule Genre et Développement du Mali(CELGED-Mali) est la bienvenue en ce sens que depuis la signature de l’Accord préliminaire à l’organisation de l’élection présidentielle au Mali en juin 2013 et l’ouverture des négociations pour conclure l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger rien n’avait été fait dans ce sens. Les femmes ont eu à relever leur faible participation dans la question de la résolution de la paix, voilà pourquoi, pour nous il est important que chaque fois qu’il y’a une situation d’inégalité, il faut la corriger, c’est un peu le sens de cette réunion du genre qui a été faite à Kidal au Gouvernorat, lors de la 5è session de l’Accord pour la paix, d’ouvrir certaines de ces organes à la présence des femmes. Il faut encourager les réflexions endogènes sur les thématiques importantes de notre temps. Mais aussi une manière d’encourager la présence des femmes dans toutes les instances où les décisions importantes sont prises. Pour que cette catégorie puisse apporter efficacement son appui à l’aboutissement des initiatives qui sont prises ».

Madame Bouaré Bintou Founé Samaké, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, a exprimé sa joie de participer à cette journée d’information sur les formations diplômantes offertes pour les deux instituts. «  Pour contribuer efficacement et techniquement à l’intégration du genre dans les politiques programme et projet, il est nécessaire que vous, les cadres des différentes structures notamment, les ministères, les ONG, les institutions nationales et internationales, les gestionnaires des programmes et projets puissiez renforcer vos capacités. » A -t- elle interpellé.

Avant de lancer la journée ouverte, Madame Bouaré a félicité les Alumnis du Mali pour cette noble initiative et exhorter à continuer à travailler davantage afin que le vivier des experts en genre et développement au Mali puisse s’enrichir de toutes les compétences. Deux présentations ont été faites sur le Genre et développement par Maïmouna Tounkara, Consultant et Alumni, sur les formations des deux institutions par Mme Touré Fatoumata Traoré Directrice VLF/MUSOYA et le témoignage de Maïmouna Traoré, Directrice de la Publication de NYELENI Magazine et Alumni et beaucoup d’autres temoignages sur l’impact des formations sur le vécu des Alumnis.

Apres, s’en est suivi une série de questions réponses. En quittant les lieux, Madame Bouaré a expliqué aux journalistes qui voulaient connaitre l’impact de ces formations sur le développement et surtout, qui pouvait y participer. « Quand vous voulez utiliser un concept, il faudra vraiment s’approprier ce concept, connaitre réellement.  Aujourd’hui, ce sont des personnes qui ont des diplômes, ont fait des formations diplômantes en genre, elles sont là pour échanger entre-elles mais, aussi donner des informations à d’autres pour que ces personnes aussi puissent accéder à ces connaissances qu’elles ont acquises Avec ça nous allons impacter non seulement le développement durable au Mali mais, aussi améliorer les connaissances pour que nous ayons des ressources disponibles, des ressources maliennes, parce que c’est de ça qu’il s’agit. On dit que c’est un concept importé, non, nous allons l’adapter à notre contexte, et nous voulons que nous ayons nos propres ressources. Ces personnes sont des maliennes et vont adapter ces concepts à leurs communautés et à leur pays. Voilà en quoi ces cadres vont impacter le développement au Mali. La formation est ouverte à tout le monde, quand on dit genre, on parle des hommes et les femmes’.

 

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