La cantine de la FMPOS a abrité la journée culturelle des étudiants Malinkés à la Faculté de Médicine de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie, ce jeudi le 13 février. Une journée présidée par Kéïta Fatoumata Kéïta comme marraine, la présidente de l’association des femmes du Mandé (Mande Musolouw) et à ses côtés Ladji Djiguidjan Kéïta comme parrain. Une présence massive des étudiants mandingues, d’autres ethnies invités et sympathisants de la FMPOS ont répondu à l’appel des eéudiants mandingues. Au programme de la journée : une conférence et un défilé de mode de tenues traditionnelles de différentes ethnies. Yacouba Adama Camara, a animé la conférence sur les valeurs et cultures du Mandé.
Dans ses propos, la marraine Kéïta Fatoumata Kéïta a souligné toute sa joie d’avoir été choisie comme marraine. Ainsi elle a affirmé que, quand on l’a sollicité d’être la marraine de cette journée, elle a répondu favorablement sans hésitation. « J’en étais flattée pour le prestige, pour l’honneur de voir la détermination de ces jeunes à vouloir s’inscrire et réussir leurs études en médicine. Je vous dit que je n’en revenais pas du fait que nos parents n’encourageaient pas leurs enfants à étudier et eux aussi, n’en avaient aucune motivation », a évoqué Mme Kéïta.
La marraine Fatoumata Kéïta a recommandé aux jeunes médecins qui sont ses enfants à plus d’assiduité pour être les meilleurs médecins, respectueux du serment d’Hippocrate. « Soyez toujours disponibles pour nous soigner et ou réduire nos douleurs. Lors de votre formation, et dans vos pratiques professionnelles refuser d’être médiocres et bannir les propos : difficile et impossible, c’est suffisant comme ça. Adopter la culture de l’excellence, de la non-violence, du respect d’autrui, de soi est capital dans la culture mandingue, on ne doit jamais se renier et oublier ses origines », a ajouté Mme Keita Fatoumata Keïta.
A ses dires Ladji Djiguidjan Keïta, parrain de la journée a déclaré que « c’est une immense joie d’être le parrain de la journée culturelle des étudiants malinkés, pour moi, c’est une association que je connais, ces jeunes mènent beaucoup d’activités, à chaque fois ils m’approchent pour avoir mon avis sur les activités qu’ils organisent », a noté le parrain. Pour Ladji, cette activité s’inscrit dans la droite ligne que le chef de l’État a décrétée cette année comme une année de culture, et les jeunes aussi ont voulu marquer cela.
« Je les encourage à chercher à connaitre notre culture, parce que, c’est la déperdition qu’on remarque dans la jeunesse. On ne se réfère pas beaucoup à notre culture, j’aimerai que cela soit expliqué lors de cette rencontre. Je demanderai aux jeunes de pérenniser ce genre de rencontre qui permettra aux générations futures de s’imprégner de la culture mandingue », a exhorté le parrain
Mamoudou Boubacar Kiabou, étudiant en 6ème année de médecine, président de l’association des étudiants malinkés a affirmé que « cette activité s’inscrit dans le cadre de la valorisation de la culture en générale, et celle du mandingue en particulier. Il est important surtout de ne pas oublier ses origines. C’est pourquoi, nous nous sommes réunis afin de se ressourcer, de nous abreuver de notre culture mandingue. Nous avons fait des quêtes auprès de nos partenaires, nous avons le bureau qui a mis en place le comité d’organisation. Nous remercions les partenaires et tous ceux qui ont accepté de nous accompagner ».
La journée a pris fin par un défilé de mode des différentes ethnies de la FMPOS et la dégustation de la bouillie traditionnelle mandingue à base de mil, sans oublié la fameuse arachide du mandé.
Mady TOUNKARA