Le mardi 16 janvier 2018, l’École normale supérieur (ENSUP) de Bamako a servi de cadre à une Journée de commémoration dédiée à Martin Luther King. C’est une initiative de l’ambassade des États-Unis en partenariat avec l’ENSUP. L’objectif recherché est de promouvoir l’éducation et la lutte contre la non-violence.
«Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l’amertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignité et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatrices dégénérer en violence physique» ! Ainsi s’exprimait le Pasteur Martin Luther King, dans l’un de ces nombreux et célèbres prêches.Et le Pasteur baptiste afro-américain, né à Atlanta le 15 janvier 1929 et mort assassiné le 4 avril 1968 à Memphis, avait poursuivi, «sans cesse, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique».
Des passages mémorables rappelés lors de la Journée de commémoration qui lui a été dédié le 16 janvier 2018 à l’Ecole normale supérieure de Bamako (ENSUP). Et l’un des moments forts de cet événement a été la projection sur le discours de Martin Luther King. Un speech dans lequel, après la légendaire Marche contre les discriminations raciales, le Pasteur Martin Luther King, avait prononcé sa célèbre formule : «I have a dream» ! Un rêve partagé ce jour, 28 aout 1963, avec 250 000 personnes rassemblées devant le «Lincoln Memorial» à Washington.Ce rêve est celui d’une Amérique fraternelle où Blancs et Noirs se retrouveraient unis et libres. Cette journée commémorative a permis aux invités et participants de revivre ce moment historique visant à changer les lois humaines.
«La journée Martin Luther King est une fête aux États- Unis. Elle est une fête officielle. Le but recherché est de promouvoir l’éducation et la lutte non violente pour le droit et l’avancement social», a déclaré Mme Emma Moros, l’attachée culturelle de l’ambassade des Etats-Unis au Mali. Sa commémoration dans notre pays vise deux objectifs.«Tout d’abord, c’est une opportunité pour pratiquer et utilisé l’anglais. Ensuite, c’est une opportunité pour discuter des idées de Martin Luther King afin d’informer ces enseignants et ces étudiants qui vont formés les enfants maliens, donc l’avenir du Mali. Le plus important de la cause spécifique c’est que Martin Luther King à lutter pour ses convictions de manière non violente. C’est la leçon que les Maliens doivent retenir de cette journée», a-t-elle précisé. «La lutte non violente est essentielle pour faire avancer la société quelle que soit la nationalité», a conclu Mme Emma Moros.
«Cette conférence, nous l’avons accepté et nous l’avons abrité parce qu’elle va permettre à nos enseignants de connaitre ce leader noir qui a beaucoup contribuer a l’émancipation des peuples noirs d’Amérique. Le Pasteur Martin Luther King a beaucoup contribué à la libération de la race noire et à l’égalité entre les peuples, surtout aux Etats-Unis», a souligné Ibrahima Camara, Directeur de l’ENSUP.«A travers les questions qui ont été posé par nos étudiants, j’ai sentis que la conférence a atteint tout ce qu’on attendait de cette journée. Elle a été une réussite, les questions pertinentes ont été posées et les réponses convaincantes ont été données», a-t-il indiqué.
Selon M. Camara, la lutte non-violente du Pasteur, cette méthode de revendication, est d’actualité. «Nous voyons nos étudiants, nos femmes… manifestés leur mécontentement par des marches pacifiques. Cette méthode de lutte, les peuples de façon générale à travers le monde, l’ont appris de ces leaders…», a poursuivi M. Camara. Dans sa conclusion, il a invité ses étudiants à beaucoup d’assiduité, donc à être plus que jamais présents aux cours. «C’est ce qui va permette aux éminents professeurs qui interviennent dans ces départements d’anglais, de vous donner une formation de qualité. Et ces formations vont se répercuter au niveau des autres ordres d’enseignement», a-t-il conclu.
Pour le Pasteur King, quand nous permettrons à «la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque État, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les noirs et les blancs, les juifs et les non juifs, les protestants et les catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du Vieux Negro Spiritual : Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres» !
«C’est une bonne initiative de rendre hommage à Martin Luther King. Il est un bon exemple pour nous les Noirs. Nous sommes tous les enfants de Dieu, donnons-nous la main pour que la paix et la sécurité règnent dans notre Nation. La violence ne résout rien», a défendu Fatoumata Traoré, étudiante et participante à la Journée commémorative.
Koro Diabaté