FATOUMATA Z. COULIBALY: JEUNE JOURNALISTE ET ÉCRIVAINE

Fatoumata Zoumana. Coulibaly est née à Monimpébougou, cercle de Macina, région de Ségou. Elle est détentrice d’un Master 2 en Communication-Journalisme, obtenu à l’Institut des Sciences Politiques Relations Internationales et Communication de Bamako (ISPRIC) de 2016 à 2017, son sujet de mémoire était « Le rôle et la place du journaliste en période de crise : Cas du Mali ». Auparavant, elle avait obtenu en 2016, sa Maîtrise en Lettre moderne, Facultés des Lettres, des Langues et des sciences du langage (FLSL). De Bamako.

NYELENI Magazine : Quel est le titre de votre premier livre ?

Fatoumata Z. Coulibaly : « CRISE MALIENNE : Le journaliste au cœur de la crise », publié en 2020 à Innov Edition-Mali. Un essai divisé en trois grandes parties et subdivisé en plusieurs sous chapitres. Dans  ce livre, j’essaie de dépeindre l’immense rôle du journaliste plus précisément en période de crise en 60 Pages. En période de crise qu’est-ce que le journaliste doit faire ? Qu’est-ce qu’il ne doit pas faire ? Est-il bon de tout publier ou diffuser toutes les informations même scandaleuses ou encore Venimeuses ? Quel est son apport dans la résolution de la crise ?  Autant de questions que ma plume tente de répondre dans ce chef-d’œuvre. A travers cette œuvre, je me penche un peu sur l’Éthique et la Déontologie du journalisme que tout journaliste sinon tout bon journaliste se doit d’observer avec grand intérêt.

NYELENI Magazine : Peut-on dire que c’est le thème de mémoire qui est à la base de ce livre ?

Fatoumata Z. Coulibaly : Affirmatif.  Il est à la base de cette œuvre. Et cela, je dirai qu’en plus d’être une férue de la littérature, c’est grâce à l’encouragement du jury de mon mémoire de Master 2 en Communication-Journalisme. A l’issu de ma présentation, des questions et autres. J’ai été félicitée et encouragée par le jury pour la réalisation de mon mémoire sur le Rôle et la Place du Journaliste en période de crise : cas du Mali en ces termes : « Je suis étonné de voir une fille faire un tel travail de qualité de fond et de forme. Je la félicite pour cela et l’encourage à aller plus loin parce qu’elle a su expliquer les questions formulées et a donné sa vision sur le thème qu’elle a abordé dans son mémoire.  Voire une fille traité un tel sujet : « La Crise et le Journalisme », est a salué pour le travail abattu, donc je l’encourage à approfondir encore cette thématique qui est d’actualité enfin d’en faire une œuvre ».

Cela m’a donné plus d’engouement à réaliser un rêve qui dormait en moi, celui de prendre la plume un jour et faire coucher mes idées. Ce thème de mémoire, je dirai, a été un coup de pouce pour moi. Et la littérature demeure dans mes veines. Et si le temps me le permet, j’écrirai encore sur cette thématique, une façon pour moi d’apporter ma petite pierre à l’édifice commun.

NYELENI Magazine : Quel est ce rôle que vous donnez au journaliste en période de crise ?

Fatoumata Z. Coulibaly : Informer et encore informer les citoyens sur ce qu’ils peuvent entendre et ce que la société attend d’eux en cette période de crise multidimensionnelle. Le journaliste doit remonter les informations sur les réalités du pays, en tenant compte du fait qu’on ne peut pas tout dire ou écrire dans de telles circonstances. Tenir compte du traitement de l’information, recouper, vérifier ses sources à plusieurs reprises, pour éviter les glissements. Car en temps de crise, le journaliste marche sur des œufs. Ainsi, il doit penser à traiter de manière inappropriée, certaines informations sont susceptibles de produire des effets négatifs. Comme le disait Ésope, le philosophe grec « la langue est la meilleure et la pire des choses ».

Ainsi, l’information peut unir, tout comme elle peut diviser. En cette période, son rôle est d’apaiser la tension sociale pour se prémunir et éviter les glissements. Ayant un rôle de modérateur et de garde-fou. L’un de ses rôles est de jouer la carte de la prudence pour ne pas envenimer d’avantage le conflit.

Informer et informer le grand public, sur les tenants et les aboutissants de la crise qui prévaut. Le rôle du journaliste est comme un fleuve intarissable.

NYELENI Magazine : Un thème de mémoire, un livre, voulez-vous dire que les journalistes aujourd’hui, n’arrivent pas à remplir ce rôle ?

Fatoumata Z. Coulibaly : Pas tellement. Dit-on, le rappel est pédagogique, donc à travers ce livre, je m’attèle à rappeler aux journalistes leur rôle et devoir en période de crise, comme celle qui a cours au Mali.  Ainsi, Je les invite à être un observateur attentif, un pacificateur et non un pyromane jetant de l’huile sur le feu pour alimenter un incendie calamiteux. Leur rappelé le rôle prépondérant qu’il joue dans la société. Celle d’informer la société d’éviter de ventiler des informations susceptibles, de jeter l’huile sur le tissu social déjà en feu, mais au contraire de s’atteler à récoudre le tissu social et d’éviter toutes les informations qui peuvent nuire au développement du pays ou encore à l’incitation de la population à la haine.

Aujourd’hui, nous sommes tous conscient de l’état du pays et de la manière dont les informations sont traitées par les médias, c’est juste un conseil et un rappel de l’Éthique et la Déontologie du métier. Une manière de dire de ne pas se mettre en concurrence avec les posts des réseaux sociaux. A la différence, le journaliste doit effectuer un tri dans l’information pour dégager des éléments fiables avant de les publier.

« Si votre mère vous dit qu’elle vous aime, vérifiez-le », une boutade appréciée du journalisme, lancée par les rédacteurs en chefs expérimentés. Cela doit être de même pour le journaliste avec l’information. La vérification est l’essence du journalisme.

 

 

 

 

 

 

 

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