COVID-19 : LES MALIENS ET LE PORT DU MASQUE

Le port du masque, le lavage des mains et la distanciation sociale font partis des mesures nécessaires pour éviter d’attraper le Covid-19, qui fait des ravages depuis décembre 2019 en Europe et un peu partout dans le monde. Au Mali, la maladie a fait son apparition en mars 2020. Aujourd’hui, le port du masque est obligatoire dans les espaces publics, mais comment les maliens respectent-il cette mesure édictée par les hautes autorités ? Le masque, comment le malien l’utilise ? Un micro trottoir pour en savoir plus.

La pandémie du COVID-19 a fait plus de 2 millions de victimes dans le monde. Son parcours a freiné toutes les activités du monde hormis la santé. Selon futura sciences « Les coronavirus sont des virus à ARN fréquents, de la famille des Coronaviridae, qui sont responsables d’infections digestives et respiratoires chez l’Homme et l’animal. Le virus doit son nom à l’apparence de ses particules virales, portant des excroissances qui évoquent une couronne. Les virions, qui sont constitués d’une capside recouverte d’une enveloppe, mesurent 80 à 150 nm de diamètre. Les petites sphères contiennent un acide ribonucléique (ARN) monocaténaire (avec une seule chaîne), linéaire (non-segmenté) et positif, comptabilisant 27 à 32 kilobases. Cet ARN se réplique dans le cytoplasme de la cellule infectée. La pandémie du Covid-9 a fait plus 2,3 millions de morts, dont 2.294.180 de décès dans le monde. Les USA sont les plus endeuillé.

Le Mali dans son record enregistre à nos jours, à la date du 7 mars 2021, 8 470 cas positifs, dont 36 424 guéris, 354 décès. Plusieurs stratégies sont élaborées pour sensibiliser les populations enfin de freiner la contamination des masses. Face aux infections respiratoires, des gestes simples permettent de préserver votre santé et celle de votre entourage en limitant la transmission du virus comme le port du masque est l’une des mesures barrières recommandée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Portez un masque chirurgical ou en tissu de catégorie 1 quand la distance de deux mètres ne peut pas être respectée et dans les lieux publics où cela est obligatoire. Le port du masque à l’apparition de la maladie était considéré comme un comportement anodin.

Awa Keita, commerçante des pâtes  » Le masque me dérange vraiment, ça m’empêche de respirer convenablement. Quand je porte le masque, je ne me reconnais pas moi-même. On m’a donné à plusieurs reprises mais, hélas je ne l’ai jamais portée, excepté une ou deux fois pour aller au marché. Ça c’est parce que le monsieur qui m’a donné le masque est au marché, donc j’étais gênée qu’il me voit sans masque. Du coup je l’ai portée ».

Harouna Diarra, commerçant  » Moi, je crois que nous devons canaliser cette maladie autrement, car depuis jadis nous avons connu des grippes avec les même syndromes, on a toujours supporté sans médicaments. S les Africains ont un taux bas en terme de mortalité, c’est qu’ on a des maux pires que le coronavirus, comme la pauvreté, la famine, le paludisme…etc, sont les causes de mortalité plus élevée que le Coronavirus. Personne ne se soucie de savoir comment trouver la solution à ces fléaux ? Je pense que c’est parce que cette maladie a tué trop d’occidentaux, c’est ce qui fait que tout le monde en parle. Si c’était comme le virus Ebola, on allait pas en parler avec tant d’énergie ».

Alfousseny Maïga, administrateur civil  » Je crois en cette maladie, et je me suis toujours protégé, ainsi que toute ma famille. J’ai connu des amis qui ont perdu la vie à cause de cette maladie. Tout le monde doit y croire. Elle est réelle, tourne autour de chacun de nous. Il faudra respecter les mesures barrières, comme le dit l’OMS. Avec tant de décès, ça sera anormal de ne pas croire à l’existence de cette maladie. Je demande à tout le monde de se protéger tout en protégeant son entourage ».

Amy Diallo, boucher au marché de Ouolofobougou  » Je ne crois toujours pas, car je n’ai vu personne qui souffre de cette malade. C’est pourquoi, j’ai entendu à la radio l’autre jour, que des vaccins doivent venir, moi je ne vais pas me faire vacciner, je déconseille tout le monde à le faire. Car ils veulent nous amener d’autres problèmes avec ces vaccins, on doit se méfier des occidentaux. Ils ne nous aiment pas, ils n’aiment que leurs intérêts. Le même masque jetable se porte chez certains jusqu’à ce qu’il s’abime, d’autres le nettoie avec précaution. On peut dire que jusqu’à présent, la sensibilisation n’a pas eu d’effet sur un grand nombre de gens. Ce n’est pas dans tous les services publics que le port du masque est respecté. On le trouve asphyxiant, la distanciation dans une cérémonie de mariage n’a pas de sens. Le masque change la voix et on ne te reconnait pas dedans. Des arguments qui font que le virus se sent très bien ici et continue son ravage. Il y va de la responsabilité de tous de se protéger et protéger les autres.

Mady TOUNKARA

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