CELEBRATION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FILLE 14è  ÉDITION  :  LE MARIAGE  D’ENFANTS AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS. 

 

Le Centre International  de Conférences de Bamako (CICB) a servi de cadre, le lundi 13 octobre 2025,  pour la célébration  du 11 octobre,  journée internationale de la fille. Cette journée était placée sous la présidence du  ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille Mme Diarra Djénéba  Sanogo en présence des partenaires et de plusieurs organisations féminines. 

Cette année, la journée est  célébrée sous le thème  international «  La fille que je suis, le changement que je mène : les filles en première ligne de la crise» le thème national est : «  Situation de crises et mariage d’enfants : impacts et perspectives ». Dans son intervention, Koumba Diarra, a au nom de la présidente du Parlement des enfants du Mali,  indiqué que les filles qui représentent l’espoir et l’avenir  du Mali, sont nombreuses à  vivre dans les conditions  difficiles  qui limitent leur développement, leur bien-être et leur capacité  à contribuer  à l’émergence de la nation.  Et d’ajouter que l’un des problèmes le plus criant est l’accès à l’éducation. À cet effet,  elle déplore que malgré les efforts  déployés, un nombre de filles notamment des zones rurales et celles confrontées par l’insécurité ne fréquentent pas régulièrement ou ont  abandonné l’école.

Koumba  Diarra  dépeint  les raisons et s’insurge  contre l’inégalité sociale qui donne peu de chance  aux  filles. Elle évoque des raisons  relatives entre autres, à la pauvreté, au  mariage précoce des filles, des tâches domestiques mais aussi des pratiques culturelles qui privilégient plutôt l’éducation des garçons. « Cette situation empêche  ces filles d’acquérir  des connaissances et compétences nécessaires pour leur avenir», dit-elle.

pour elle,  « il est donc essentiel de renforcer l’initiative les actions  de communication, de sensibilisation et de plaidoyer visant  à faciliter la scolarisation des filles, à  améliorer les infrastructures scolaires et à  offrir des bourses d’études » a suggéré   la représentante de la présidente du Parlement. Avant d’inviter toutes les parties prenantes, à créer un environnement  où chaque fille peut développer son potentiel et contribuer activement au développement du Mali.

Pour sa part,  Mme  le ministre de  la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, se félicite de l’institutionnalisation de la journée du 11 octobre en 2011, par l’Assemblée générale des Nations Unies dont le Mali a joué un rôle important.  Aussi, elle ajoutera que cet engagement de  la Communauté internationale en faveur de la jeune fille est le fruit d’une  longue action de plaidoyer des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la promotion  et de la protection des droits de l’enfant et de  l’équité du genre.

Selon  Mme Diarra Djénéba Sanogo, la journée internationale de la fille a été célébrée  pour la première fois, au plan international et national le 11 octobre  2012.  Ladite journée  vise selon la ministre de tutelle, à  soutenir l’amélioration  des perspectives d’avenir laissées aux jeunes filles et de sensibiliser l’opinion sur les inégalités dont elles souffrent à  travers le monde en raison de leur sexe et de leur âge ; d’offrir l’occasion aux différents acteurs en charge  de la promotion et de la protection des droits des filles ; d’examiner les progrès accomplis ; de mesurer les défis et de susciter l’engagement des décideurs en faveur d’un environnement propice au plein épanouissement et à  l’autonomisation des filles.

Par ailleurs Mme Diarra Djénéba  Sanogo soulignera quelques  résultats du recensement général de la population  et de l’habitat (RGPH5) de 2022 dont la proportion des enfants de 0 à 17 ans est estimée à 53,6% de la population totale. La même  source précise  que les filles de la tranche d’âge 10-24 ans représentent 50%, soit la moitié de la population des jeunes.

De même,  un rapport  rendu public  par  l’EDSM de 2023-2025,  révèle   qu’en 2024, 18,6% des filles  de 17 ans ont déjà eu une naissance vivante ainsi que  46,8% des femmes  de 19 ans.  Aussi, ajoute le même rapport, 54% des jeunes filles de 20 à  24 ans, ont été mariées avant l’âge de 18 ans, et 16% avant l’âge de 15 ans.  C’est ainsi que, le ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de Famille indiquera que le mariage d’enfants entraîne souvent une séparation de la famille  et des amis ainsi qu’un manque  de liberté pour  participer aux activités communautaires.

Toute chose qui aurait selon elle,  des conséquences sur le bien-être mental et physique  des filles  et limite leur capacité à réaliser leur potentiel et à  participer pleinement au développement  de leurs familles, de leurs communautés et de la  société.  Enfin, Mme le ministre a réaffirmé le soutien de son département à  l’endroit des filles du Mali avant de saluer les partenaires techniques et financiers pour leur engagement aux côtés du gouvernement malien dans la lutte pour la protection des droits des filles.

Rappelons que la cérémonie a été marquée par la remise de la note de plaidoyer  par les enfants du Mali à Mme le ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille,  visant à abandonner définitivement le mariage d’enfants sur toute l’étendue du territoire national.

Yacouba COULIBALY

 

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