« Je suis une humanitaire cent pour cent, mon souci est que l’humanité soit en harmonie » dixit la présidente internationale Mme DIOUF Rouguiatou N’DIAYE.
Lors de sa récente visite au Mali, précisément à Bamako nous avons rencontré la présidente de l’Association Internationale » Education pour tous ‘’ Mme Diouf Rouguiatou N’Diaye. Elle réside en France depuis plus d’une quinzaine d’années mariée et mère de trois enfants. Elle est venue au Mali pour la rentrée scolaire 2018-2019, enfin de remettre des kits à des enfants démunis. L’opération est dénommée « Cartables pour tous » s’est déroulée ce 29 septembre 2018, devant la Mairie de Daoudabougou. Nous l’avons rencontré pour vous. Interview.
NYELENI Magazine : Parlez-nous de votre association ?
Diouf Rouguiatou N’DIAYE : l’Association ‘’Education pour tous‘’ est une association composée de plusieurs nationalités. Je suis la présidente Internationale. Des maliens nées à l’extérieur surtout en France, les asiatiques, et d’autres nationalités en font partis. L’association est à but non lucratif et engagée dans la réussite scolaire dans le monde, plus précisément dans les pays en voie de développement. Notre objectif est que tous les enfants démunis, orphelins aient une éducation. L’éducation est la base de toute évolution, c’est pour que chacun arrive à sortir de l’ignorance. Si nous regardons les pays développés, c’est grâce aux études qu’ils ont percés, en voulant arriver les Africains devront aussi aller vers ce sens, une éducation pour tous. Par exemple, là où je réside en France, le frais d’éducation est gratuit pour chaque enfant. Je veux que ça soit ainsi chez moi aussi au Mali. Mon combat au sein de notre association est d‘étendre nos premières actions vers le Mali, mon pays. Chaque fils malien devrait dormais être capable d’avoir une certaine éducation. Pour la rentrée scolaire 2018-2019, nous avons donné des cartables à des enfants dont la situation des parents est déplorable. Nous avons eu à faire des donations pareilles en 2014, avec 200 enfants en plus du parrainage. La première action que nous avons faite, c’était en 2012. Cette année, ils sont au nombre de 250. S’agissant des critères de sélection des bénéficiaires, nous avons travaillé avec des associations pour leur identification.
NYELENI Magazine : Depuis quand êtes-vous au poste de présidente de cette Association ?
Diouf Rouguiatou N’DIAYE : J’ai intégré l’association en 2010. Quant à la présidence je l’occupe depuis suis devenue en 2014. Lorsque je suis arrivée au Mali, j’ai regroupé beaucoup de jeunes (200) pour la première fois, afin que nous puissions travailler ensemble sur ces projets de parrainage et suivis des enfants, beaucoup ont abandonné, mais certains sont restés. J’ai l’habitude de dire à nos jeunes, que le temps de s’assoir n’est plus d’actualité, le monde avance, et nous devons avancer avec. Les jeunes e
uropéens savent déjà ce qui va se passer dans les trente années à venir. Donc nous devons aller dans ce même sens, levons-nous et battons-nous pour le développement de nos pays respectifs. Nous devons donner la même chance que nous avons eue aux autres. L’objectif visé est que chaque jeune suive le processus scolaire d’un enfant, s’impliquer dans sa vie scolaire pour donner l’assurance à la famille et à l’enfant. Certains enfants ont failli abandonner, mais grâce au courage et la détermination de certains collaborateurs ils ont poursuivi. Un clin d’œil à Kadidia Touré, qui est une battante, qui a été toujours là pour appuyer nos actions et les suivre à long terme.
NYELENI Magazine : Aviez-vous eu un appui pour ces actions ?
Diouf Rouguiatou N’DIAYE : La plupart des fonds viennent de ma propre poche, mais ceux-ci n’est pas un problème, tant que j’arrive à aider quelqu’un et lui donner le sourire pour réussir dans la vie, je le fait volontiers. L’essentiel est que les enfants arrivent à profiter pleinement de ces dons.
NYELENI Magazine : Votre mot de la fin ?
Diouf Rouguiatou N’DIAYE : Mon souci majeur est que, les fils de mon pays se donnent la main, avancent ensemble avec une même vision. Je suis une humanitaire sociale cent pour cent, mon souci est que l’humanité soit en harmonie. On peut ne pas être d’une même vision, même au sein d’une famille, mais si quelque chose de négative arrive à un membre de la famille, nous devrons nous soutenir sans faille. Nous devrons prendre l’exemple sur les présidents européens, ils peuvent souvent ne pas se parler, mais quand quelque chose arrive dans leur patrie, ils montrent à l’humanité qu’ils appartiennent à un même pays. Personne ne viendra construire ce pays à notre place. Le gouvernement ne peut pas tout faire, prenons des initiatives et essayons d’aller jusqu’au bout. Chacun de nous devra apporter sa pierre à l’édifice, au développement de notre pays.
Propos recueillis par
Mady Tounkara et Abdoulaye Diallo