La Fédération Nationale des Associations des Femmes Rurales du Mali (FENAFER), en partenariat avec la Direction de Nationale de la Promotion de la Femme (DNPF) et le Secrétariat permanent du Comité Exécutif du Conseil Supérieur de l’Agriculture (SP-CECSA) a tenu une conférence-débat sur le thème : «Plaidoyer pour une application effective des lois en faveur des femmes rurales». C’était ce mardi 10 octobre 2023, dans la salle de conférence de la Direction nationale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille à Sabalibougou (Maison de la Femme).
La Fédération Nationale des Associations des Femmes Rurales du Mali (FENAFER), en partenariat avec la Direction de Nationale de la Promotion de la Femme (DNPF) et le Secrétariat permanent du Comité Exécutif du Conseil Supérieur de l’Agriculture (SP-CECSA) a tenu une conférence-débat sur le thème : « Plaidoyer pour une application effective des lois en faveur des femmes rurales’ ». C’était mardi 10 octobre 2023, dans la salle de conférence de la Direction nationale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille à Sabalibougou (Maison de la Femme)
Célébrée depuis 2008 à travers le monde, la journée du 15 octobre est dédiée « Journée internationale de la femme rurale » (proclamée par l’Assemblée générale de l’ONU dans sa résolution A/RES/62/136 du 18 décembre 2007). Elle rend hommage à la grande contribution et l’apport des femmes rurales au développement.
En marge des festivités de cette journée, la Fédération nationale des associations des femmes rurales du Mali (FENAFER), a initié une journée d’échanges et de plaidoyer, afin d’attirer l’attention sur la participation des femmes rurales dans la chaîne agricole au Mali, mais surtout plaider en faveur de l’application des lois favorables à leur accès aux terres, inclusion et participation aux instances de prise de décision.
Au cours des échanges la principale conférencière, Mme Niakaté Goundo Kamissoko non moins Présidente de la (FENAFER a rappelé que, la journée internationale des femmes rurales à la date du 15 octobre a été instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies.
En effet, elle dira que c’est dans le cadre de cette commémoration, que la FENAFER a initié la présente conférence-débat, afin d’insister sur la nécessité d’accompagner l’autonomisation des femmes surtout celles du milieu rural et ce, à travers l’application des lois existantes en la matière dans notre pays, notamment la participation des femmes dans les instances de gestion des interprofessions agricoles.
Le partenaire « Dou Touloma » qui accompagne la FENAFER, intervient dans trois (3) régions, à savoir Sikasso, Koulikoro et Ségou, Mme Niakaté a insisté sur la loi foncière avec l’application de la loi 052 , pose problème. Pour elle, chaque aménagement doit donner 15% aux femmes et aux jeunes car, la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015, instituant des mesures pour promouvoir ale genre au niveau des fonctions nominatives et électives ne doit pas se limiter à la politique. Elle doit aussi concerner les organisations ou associations paysannes et les chambres interprofessionnelles où les femmes sont moins représentées ou pas représentées, si elles y sont, on leur proposent les postes en rapport avec le sexe.
Pour sa part, la Directrice Nationale de la Femme, Mme Tounkara Sophie Soucko à l’image des autres intervenants, a déploré le nombre de femmes dans les décisions de nomination, qui ne dépassent pas les 18%. Selon elle, il y a un manque de volonté dans l’application de la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015. Cependant, elle précise que l’application de cette loi est visible au niveau électoral, mais il existe un véritable obstacle concernant les postes nominatifs, qui sont souvent en faveur des hommes et qui échappent au contrôle.
En effet, les femmes rurales doivent se mobiliser et se soutenir pour participer aux élections afin d’accéder aux postes de décisions. Aussi, doivent-elles faire le plaidoyer pour leur prise en compte dans les attributions de terres aménagées conformément à ce que dit la loi. Elles comptent sur un plaidoyer efficace pour la mise en œuvre effective des différentes lois en faveur des femmes rurales.
Pour rappel, la FENAFER a pour mission de renforcer les capacités et les moyens d’actions des femmes rurales pour leur participation effective aux prises de décisions, à la gestion et au contrôle des facteurs de production (terre, intrants, équipements), aux finances, aux marchés pour faciliter leur autonomisation et le respect de leur droit politique, social, économique et culturel. Ainsi, elle comprend neuf (09) Associations professionnelles des femmes rurales des régions, quarante-six (46) associations de femmes rurales des cercles, et sept cent trois (703) associations communales de femmes rurales en perspectives.
Aissetou Cissé