Le Mardi 14 septembre 2021, s’est tenue à Maeva Palace, la cérémonie d’ouverture de la conférence sur la contribution du secteur privé au financement de l’assistance juridique et judiciaire. La cérémonie était placée sous la présidence du ministère de la Justice et des droits de l’homme.
Dans son allocution, la présidente en exercice du cadre Hakew Sabatili, Mme Oumou Bolly Diallo, a rappelé que son organisation est un espace de concertation et de synergie dont le lancement officiel date du 27 juillet 2017, sous l’égide de l’USAID. Mali Project Justice (MJP). Hakew Sabatili regroupe neuf organisations de la société civile malienne vouées à la défense et à la promotion des droits humains en général et des droits de la femme et des filles en particulier. « Nous espérons fortement qu’à l’issue de la présente conférence intitulée : « La contribution du secteur privé au financement de l’assistance juridique et judiciaire » des réponses concrètes et pérennes seront identifiées, » a-t-elle plaidé.
Représentant son président, Boubacar Kanté, vice-président délégué du Conseil National du Patronat du Mali, s’est réjoui de l’initiative de Mali Justice Project. Pour lui, les entrepreneurs œuvrent dans le cadre de leurs affaires en apportant des solutions aux problèmes des communautés à travers la responsabilité sociale des entreprises RSE).
Dans son intervention, le représentant de Mali Justice Project, Me Jean Lavoix, s’est félicité de la tenue de cette conférence. Pour lui, « depuis près de six ans, Mali Justice Project a le privilège de promouvoir la justice formelle et informelle au Mali, en accompagnant le secrétariat général, la direction nationale de l’administration de la justice, des organes centraux du ministère de la Justice et les juridictions en améliorant le cadre et les processus d’accès à la justice, à travers le parajuridisme et l’assistance juridique et judiciaire.
Quant au secrétaire général du ministère de la Justice et des droits de l’homme, il s’est dit honoré de prendre part à cette conférence qui offre une bonne occasion d’approfondir la question de la réforme en cours de l’assistance juridique et judiciaire au Mali. Il a ensuite laissé entendre que cinq ans son département travaille avec des partenaires techniques dans ce cadre : « En effet, depuis plus de cinq ans, le ministère de la Justice et des droits de l’homme travaille de concert avec ses partenaires techniques et financiers dont le USAID, Mali Justice Project, afin de renforcer l’administration de la justice, faciliter l’accès à la justice des populations et lutter contre la corruption au sein du système judiciaire, » a-t-il rappelé.
Selon les organisateurs, le contexte s’explique du fait que du 19 au 21 juin 2019, le MJP a organisé une conférence sur le parajuridisme afin d’évaluer la contribution de cette activité à l’amélioration de l’assistance juridique et judiciaire et de cerner ses principaux défis. Le parajuridisme en particulier et l’assistance juridique en général, sont confrontés à deux problèmes majeurs : la non-reconnaissance officielle par l’État et l’insuffisance des financements. La population malienne étant confrontée à d’énormes défis en matière d’accès à la justice, dans les zones rurales, le parajuridisme se présente comme un moyen efficace et abordable pour ces populations de résoudre leurs différends et percevoir un sentiment de justice.
Ainsi, durant deux jours, une cinquantaine de participants se pencheront sur des thématiques qui leur permettront de décrocher un engagement ferme des acteurs du secteur privé au cofinancement de l’assistance juridique et judiciaire, notamment à travers la RSE.
Elizabeth THÉRA