La quatrième (4è) session ordinaire du Parlement PanAfricain s’est ouverte aujourd’hui 24 Mai 2021 en Afrique du Sud. La malienne, l’honorable Aïchata Cissé Haïdara dite Chato a prêté serment avec les nouveaux parlementaires. L’invité d’honneur de cette session est Nana Afuko Addo, président du Ghana. La session s’ouvre à la veille de la Journée de l’Unité Africaine, célébrée chaque année le 25 Mai, date de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en 1963, aujourd’hui, Union Africaine (UA) depuis 2002. C’est ce jeudi 27 mai 2021, que le nouveau bureau sera élu pour trois (3) ans.
La Vice- présidente sortante, l’honorable Aïchata Cissé Haïdara est candidate au poste de président du Parlement africain. Sa devise « Une vision, un engagement, des actions » pour un « Parlement panafricain innovant et actif au service des peuples africains ». Comment réaliser cette vision, elle a dix (10) points d’engagement. Il s’agit entre autres, de « veiller strictement à la promotion et l’émergence du Parlement africain en y intégrant la promotion de la femme et la défense de ses droits par l’égalité des chances, de poursuivre la difficile, urgente et indispensable ratification du Protocole du Parlement africain et prendre en compte les préoccupations des peuples africains par la proposition des lois types et les résolutions ciblées et les faire accepter par la Conférence des Chefs d’État ».
Sortante de l’Académie de France d’Outre-mer, Mme Haïdara est titulaire d’un Master en Science Politique Gouvernance Territoriale, option Politique internationale et d’une Licence en Comptabilité. En 2018, elle a été élue 2ème Vice-présidente du Parlement africain, chargée de la Diplomatie.
C’est en 2007, qu’elle a commencé sa carrière politique, élue à l’Assemblée nationale comme député de Bourem. Elle est réélue en 2013 et en 2018. En 2013, elle est candidate à l’élection présidentielle. Vice-présidente, du Réseau parlementaire sous régional pour la protection de l’enfant en 2010, à Dakar et Rapporteur général des Parlementaires du monde sur la problématique de l’eau au Salon Mondial de l’Eau à Marseille en 2012. C’est au fort de la crise sécuritaire au Mali, qu’elle a déployé une énergie particulière pour mobiliser les réseaux diplomatiques et parlementaires afin de défendre son pays, son unité, son intégrité territoriale, sa souveraineté, la forme laïque et républicaine de l’État. Avec d’autres parlementaires, et acteurs de la Société civile, elle a impulsé la constitution d’une véritable coalition pour préserver le Mali et faire entendre sa voix. Elle s’est aussi investie dans la défense des intérêts du Continent, ainsi que dans la promotion des droits des femmes, la protection des enfants, dans la création de l’émergence d’une jeunesse africaine consciente et dynamique.
C’est dans ce sens, qu’elle est devenue en 2014, Ambassadrice de l’Union des Jeunes parlementaires africains. Après le coup d’État du 18 Août 2020, elle a été sollicitée pour faire partie du Conseil National de la Transition (CNT).
Soutenir cette valeur sûre, c’est soutenir la promotion des femmes à des postes de décision.
Ce à quoi l’Union africaine même s’attèle depuis son 27è sommet. A savoir « Éveiller les consciences et rappeler les décideurs africains à leurs devoirs envers les femmes, notamment leur protection contre toutes les formes de violences et de discriminations négatives » avait expliqué Dr Aïsha L. Abdullahi, présidente du Département des Affaire politiques à la Commission de l’UA en 2016.
Et chato part en grande favorite soutenue par le Caucus/région de l’Afrique de l’ouest et du centre. Pour rappel ce caucus était à Bamako le 13 avril pour porter officiellement la Candidature de l’Honorable.
La Rédaction avec l’appui de Coumba Bah depuis Abuja