Technicienne supérieure en Gestion commerciale et étudiante en marketing international (licence), Imane Diarra forge l’admiration par sa farouche volonté de prendre son destin en main comme entrepreneure. Armée de son courage et de la foi en Dieu, elle s’est lancée dans l’entrepreneuriat, précisément dans la fabrication du jus de fruit naturel. Son dynamisme, sa persévérance et sa combativité font d’elle aujourd’hui une référence pour les jeunes de la Côte d’Ivoire et du Mali voire de l’Afrique.
Son Stand n’est pas passé inaperçu au «Village Akwaba» à la 8è édition des Jeux de la Francophonie à Abidjan (Côte d’Ivoire, du 21 au 30 juillet 2017). Pas seulement par son charme étincelant ou sa beauté éblouissante. Mais, aussi parce qu’Imane Diarra est une jeune entrepreneure dynamique dans la communication et assez persuasive pour convaincre n’importe qui de venir déguster ses jus. Et difficile de ne pas y revenir parce que les produits d’Imane Juice sont délicieux et d’une qualité avérée.
Sa motivation ? «C’est la volonté de m’assumer qui m’a poussé à entreprendre, à lancer cette entreprise de fabrication de jus de fruits naturels il y a presqu’un an», nous explique cette audacieuse jeune entrepreneure. «Mon ambition est de créer les conditions d’une vie meilleure pour moi même, pour les miens et pour d’autres jeunes. Et cela grâce à la création d’emplois et de richesses. Sans compter ma passion pour les fruits et pour ce qui est naturel et sain. J’adore moi même les fruits», ajoute-t-elle dans un éclat de rire contagieux.
Dans le contexte africain, entreprendre pour un jeune est presque suicidaire. Mais, rien ne semble faire peur à cette belle Ivoirienne d’origine malienne. «Le premier moyen c’est le soutien de Dieu ! Il y a ensuite la foi de réussir, d’aimer ce que tu fais ! Quand on a la passion de ce que l’on fait, il n’y a rien de mieux pour réussir. Etre animé de la volonté d’entreprendre et de réussir est également très important dans le business», précise Imane.
Elle a ensuite mobilisé ses économies pour se lancer dans l’aventure. «Je n’ai bénéficié d’aucun soutien financier, ni du gouvernement ivoirien ni d’un autre partenaire. J’investis avec mes propres ressources», précise t-elle.
Imane Juice est un panel de jus naturels avec du corossol (corossol épineux, ou encore cachiment), du cocktail de corossol et d’ananas ; du jus de mangue, de gingembre, de jus de kiwi…
Des produits qui ne manquent pas d’atouts dans un contexte sanitaire marqué par l’émergence des produits bio. «Les atouts de mes produits, c’est qu’ils sont naturels et BIO. De nos jours, les produits sur le marché sont en majorité chimiques. Mais, les gens veulent manger et boire sain. Voilà pourquoi, à Imane juice, nous avons opté pour le naturel», défend Imane Diarra.
On sait par exemple que le corossolier, appelé également arbre Graviola ou Guanabana, possède des vertus thérapeutiques prouvées scientifiquement. Toutes les parties de cet arbre sont utilisées en médecine naturelle. Rien n’est perdu puisque l’écorce, les racines, les fruits, les feuilles et les pépins sont tous bénéfiques pour la santé de l’être humain.
«La plante, en général, est riche en glucides, plus particulièrement en fructose. A part cela, il contient des sels minéraux, des acides aminés et des alcaloïdes. Il renferme aussi des vitamines C, B1 et B2. Bref, un concentré d’antioxydants qu’on retrouve bien naturellement dans nos jus», l’audacieuse entrepreneure.
Ainsi, confie la promotrice, «les produits Imane juice sont en pleine ascension et nous comptons conquérir le marché sous-régional très rapidement. J’étais en prospection récemment au Niger et au Burkina Faso où beaucoup de gens sont intéressés par la distribution de nos produits».
Elle envisage aussi de se rendre au Mali pour nouer des partenariats avant de se tourner vers le marché africain et international. Et de rappeler le dicton selon lequel, «petit à petit l’oiseau fait son nid» !
L’absence de financement, le mal commun aux jeunes entrepreneurs africains
«Elles sont nombreuses les difficultés. Il y a surtout le manque de financement pour des jeunes qui veulent entreprendre. Et pourtant, même pour faire un business plan, il faut de l’argent. Ensuite il faut prospecter la clientèle et avoir de quoi payer les charges durant trois à 12 mois avant d’escompter des bénéfices», déplore Mlle Diarra.
«L’idée et la volonté sont là, mais il y a un manque de financement pour les jeunes. C’est là une très grande difficulté à laquelle se heurtent tous les jeunes qui veulent entreprendre», rappelle Imane.
Aujourd’hui, elle est en quête de partenaires et de clients. «Au lieu de demander de l’argent gratuitement, je peux proposer à des partenaires ou à des institutions de payer en avance une commande sur par exemple six mois ou un an», souligne la Technicienne supérieure en Gestion commerciale qui se spécialise aujourd’hui en marketing international (licence).
La force d’Imane, c’est sa détermination à se battre pour réussir et être une référence pour les jeunes de sa génération. Et elle a de qui tenir son audace son flair commercial et sa volonté de réussir. Précisément de son grand-père paternel qui a émigré du Mali pour venir travailler en Côte d’Ivoire. Et la jeune entrepreneure a fait d’une sagesse de ce dernier sa devise. «C’est à avec des 5 francs qu’on fait des millions», rappelait sans cesse le courageux Papy. «Une façon de nous encourager à nous battre, à la patience et à la persévérance pour réussir», se rappelle Imane.
Son ambition à l’avenir? C’est «Créer un véritable label autour d’Imane Juice», répond-t-elle sans hésiter. Et de conclure, «cela est indispensable pour promouvoir des produits de qualité dans le domaine fruitier. Mon ambition est aussi de promouvoir et exporter des fruits ainsi que des jus en Afrique et hors du continent afin de créer des emplois décents pour la jeunesse ivoirienne et africaine…».
Gageons qu’Imane bénéficiera de tous les appuis institutionnels et financiers pour être cette référence qu’elle souhaite être pour sa génération !
Moussa Bolly