Journée de reboisement à l’Université de Kabala

La Cité Universitaire de KABALA a abrité aujourd’hui 28 août 2017, la journée de Reboisement de ladite cité. La cérémonie  organisée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, était placée sous le patronage de la première dame Keita Aminata Maïga et présidente de l’ONG partenaire AGIR.  Elle y était avec la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Mme Assétou Founé Samaké Migan, accompagnée de Mme Traoré Oumou Touré de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la famille, ainsi que d’autres personnalités comme le gouverneur de Koulikoro, le Préfet, Le Sous Préfet et le Maire de la commune de Kalanba Coro et des partenaires au développement.

L’objectif de la journée était de planter environs mille pieds d’arbres (composés d’espèces autochtones et d’essences exotiques) dans la cité universitaire de Kabala. Dans son mot de bienvenue, le maire de la commune de Kalaban Coro, Tiécoura Diarra s’est dit honoré par cette deuxième initiative dans sa commune, après celle de l’inauguration de ladite Université. Pour lui, « Le magnifique coup d’envoi de cette cérémonie marque le début d’une nouvelle ère dans notre commune , celle d’une population impliquée dans la sauvegarde de l’environnement et la mise en place des équations adéquates pour le changement climatique ».

Le Secrétaire Général de l’Associations des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), Abdoul Salam Togola, il a, dans son discours déclaré que  « les coordinations des étudiants du Mali, sont fiers d’avoir pris part à cette cérémonie, une réalisation immense qui fait la fierté du Mali et des apprenants maliens. En effet, en tant que futurs occupants de ce lieu, c’est notre devoir de l’entretenir. A la faveur de cette journée de reboisement, nous disons que les étudiants maliens s’engagent désormais à participer à ce genre d’activité pour aller au delà, cultiver l’importance des arbres, donner aux jeunes la valeur du métier de la terre pour que nous puisons aboutir à notre autosuffisance alimentaire. L’avenir d’une nation tient à ce petit geste qui est de planter un arbre. L’AEEM s’engage, afin que, désormais tout jeune malien lève le pas, lorsque qu’ il verra un pied d’arbre sur terre, au lieu de l’écraser, va l’entretenir ».

Pour Mme le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Mme Assétou Founé Migan , « c’est un honneur pour moi, de vous recevoir à la Cité Universitaire de Kabala, en vue de marquer notre contribution à la campagne de Reboisement lancée le 20 juillet dernier sous l’égide du Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable. Cette journée, consacrée au Reboisement, organisée par mon département, est en phase avec les recommandations de la 18 ème édition de la quinzaine de l’environnement lancée le 5 juin 2017, à Mopti. Qui est également en phase avec la 23 ème édition de la campagne nationale de reboisement lancée le 22 juillet 2017, au Mont Manding. Les deux ayant été placées sous la houlette du gouvernement. A travers cet acte, nous voulons manifester aussi notre détermination à contribuer à la restauration de l’écosystème dégradé, qui procède à l’un des engagements pries par le gouvernement du Mali en 1995, à travers la campagne de reboisement pour un Mali VERT ».

Elle a profité de l’occasion, pour remercier encore une fois, la République populaire de Chine, pour son soutien sans faille aux autorités maliennes, au nom du gouvernement et de son excellence Ibrahim Boubacar KEITA.

A propos de la cérémonie, elle a ajouté que « Le choix de la cité de Kabala n’est pas fortuit, la construction de cet imposant joyau architectural si capitale pour le développement de notre système éducatif, a sans doute porté atteinte au couvert végétal comme tout projet d’une telle envergure. Nul n’a besoin de rappeler que le réchauffement climatique auxquels nous assistons depuis plusieurs décennies, tire sa source dans des pratiques humaines néfastes dont les défrisements, les coupes abusives et surtout l’urbanisation. La question environnementale se pose avec acquitté, surtout dans des Etats comme le notre, sur la voie de la désertification. Le reboisement apparait comme une alternative à la production énergétique permettant de diminuer la pression sur les forêts, améliorer la couverture végétale. Cette cérémonie s’inscrit en parfaite harmonie avec les grandes tendances actuelles à l’échelle régionale et internationale, qui signalent que le changement climatique constitue une grande menace importante pour le développement socioéconomique et qui risque de compromettre les chances de relever le défi de la pauvreté pour les pays africains». Ainsi ajouta t’elle en s’adressant aux étudiants que celui qui a planté un arbre n’a pas vécu inutilement, mais que celui qui l’a entretenu aura fait autant que celui qui l’a planté. « C’est un devoir pour nous de léguer aux générations futures un environnement reconstitué».

Quant à la Première Dame Keita Aminata Maïga, elle s’est dit heureuse être présente à cette cérémonie de Reboisement de la cité de Kabala. Elle remercie le gouvernement chinois à travers son ambassadrice pour son appui à l’Enseignement supérieur du Mali et pour son soutien constat à notre pays en émergence. « Les dérèglements climatiques constatés depuis plusieurs années, ayant comme conséquences les sécheresses récurrentes, le réchauffement, les inondations, l’insécurité alimentaire, les conflits et les migrations résultent certes des phénomènes naturels, mais surtout par les faits des hommes. En effet l’arbre fait parti de notre vie quotidienne, il a une fonction sociale qui est de servir un cadre d’échange sous son ombre, nous procurer de la nourriture, nous soigner, nous donner des revenus, mais surtout de l’oxygène pour respirer, pour vivre et absorber le gaz carbonique que nous rejetons lorsque nous respirons. Autre fonction importance de l’arbre, cette fois ci ,scientifique, protectrice. Souvenez-vous du parc botanique de Bamako, dénommé Parc National L dont le projet a été initié en 1943 par le professeur Manno et le botanique Fok et réalisé en 1947 par le gouverneur Louvo pour lutter contre l’érosion et sauver le quartier de Médina Coura, menacé par les eaux de ruissellement. C’est pourquoi il est important de ne pas dégarnir les flans de nos collines. La protection de l’environnement consiste un devoir citoyen. La gestion de l’environnement est volontaire et individuel. Et s’exerce sans contrainte économique ensemble avec nos petits gestes quotidiens nous pouvons relever les défis ».

Mady TOUNKARA

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