31 JUILLET: JOURNEE PANAFRICAINE DES FEMMES

En reconnaissance aux efforts des membres-fondatrices de l’Organisation Panafricaine des Femmes (créée le 31 juillet 1962), les pays africains célèbrent depuis 1994 cette journée qui est notamment consacrée à la lutte pour l’émancipation des femmes d’Afrique et à la lutte contre l’apartheid. La Journée panafricaine des femmes vise surtout à faire l’état des avancées en matière des droits des femmes et d’égalité des genres, à identifier de nouvelles perspectives, à informer, sensibiliser et faire du plaidoyer pour le renforcement des mesures prises par les gouvernements en faveur de l’autonomisation des femmes.

     Association AFARMU (Illustration)                                             

 

Pour cette édition 2020, le thème régional est : « L’unité dans la diversité pour la lutte contre le racisme et la COVID-19 en faveur de l’autonomisation des femmes ». Le Mali a retenu le thème suivant, plus adapté au contexte sanitaire du pays[1] : « Femmes et COVID-19 : défis, enjeux et perspectives pour un développement socioéconomique durable ».

Toujours aux côtés des femmes et des filles pour soutenir leur émancipation et l’exercice de leurs droits, le projet Voix et leadership des femmes au Mali (VLF – Musoya), mis en œuvre par le CECI[2] et SOCODEVI[3] et avec l’appui financier du gouvernement du Canada, a noté, par l’intermédiaire de ses organisations partenaires, que de nombreuses violations des droits des femmes et des filles persistent. Pour lutter contre ce fléau, des messages de sensibilisation et de plaidoyer seront diffusés à l’occasion de la journée panafricaine des femmes afin d’encourager le respect et la protection de ces droits.

Au Mali, les femmes et les filles se voient systématiquement nier leurs droits à l’éducation et à la santé reproductive. Elles sont souvent victimes de violences conjugales, de mutilations génitales féminines, de mariages forcé et/ou précoce et de préjugés. Elles font face à de nombreux obstacles les empêchant d’accéder à la justice et à l’autonomie financière et économique. Les femmes qui sont en majorité analphabètes, ont en effet plus de difficultés que les hommes, à accéder au crédit, à la propriété foncière et à certains emplois à prédominance masculine. Elles sont aussi sous-représentées dans les postes électifs et nominatifs au sein de l’État et ce, malgré la loi 052[4] de 2015 qui stipule que la proportion de personnes de l’un ou l’autre sexe ne doit pas être inférieure à 30%.

Les organisations de la société civile, qui sont en première ligne pour défendre et promouvoir les droits des femmes et des filles, sont confrontées à d’énormes défis pour faire évoluer les mentalités et faire de l’exercice de ces droits une réalité au sein de leurs communautés d’intervention. Les activités de sensibilisation et de plaidoyer n’ont pas fait défaut mais des velléités persistent pour mettre un terme aux violences basées sur le genre et aucune loi ne les pénalise.

Sous l’égide du projet VLF – Musoya, les organisations partenaires demandent des décideurs-ses de :

  1. Prendre des mesures urgentes et radicales pour garantir l’égalité de toutes et tous devant la loi conformément à la Constitution du Mali et à la ratification des conventions relatives à la protection et à la promotion des droits des femmes et des filles;
  2. Préserver en tout lieu et en tout temps la vie des personnes et de leurs biens notamment les femmes et les filles dont les droits ont été violés;
  3. Mettre un terme à la culture d’impunité ;
  4. Promouvoir les masculinités positives et adopter une loi contre les violences basées sur le genre au Mali ;
  5. Protéger les femmes et les filles contre les violences psychologiques ou émotionnelles qui nuisent à leur santé ;
  6. S’impliquer pour le respect des droits des femmes et des filles handicapées à l’éducation, la santé et la protection juridique ; et
  7. Poursuivre des efforts de sensibilisation et de plaidoyer auprès des agences internationales pour leur implication effective dans les activités humanitaires en faveur des femmes et des filles.

Source: Musoya-VLP/CECI

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