Le GRADEM CELEBRE LES JEUNES FILLES AIDE-MENAGERES

Les jeunes filles aide-ménagères n’ont pas été oubliées à l’occasion de la 25ème édition de la journée internationale des droits de la femmes au Mali. Cela a été possible grâce à l’ONG GRADEM (Groupe de recherche, Action, Droits de l’Enfant Mali), la cérémonie s’est déroulée à la place du cinquantenaire à Bamako.

Les jeunes filles aide-ménagères sont venues nombreuses de tous les quartiers de la capitale, pour la célébration du 8 Mars. Cette journée a été pour elles un grand soulagement. Elles ont constaté l’engagement collectif pour la noble et légitime cause des femmes et une participation active et dynamique des femmes au développement. Le GRADEM a voulu à cette occasion montré son engagement pour la lutte contre l’exclusion sociale des jeunes filles ou femmes souvent oubliées qu’on appelle communément « Bonne ».

Les aides ménagères de moins de quinze ans, sont très recherchées par les employeurs parce qu’elles sont très soumises et bonnes à tout faire. Privées d’écoles et de jeux, soumises à des horaires de travail insoutenables pour leur jeune âge, très souvent sujettes à des maltraitances et autres abus. Elles n’ont pas l’âge légal de travail au Mali.  Certaines, chargées de vente au profit de leur patronne, portent des charges très lourdes qui, à la longue, portent préjudice à leur santé. Voila le quotidien des jeunes filles aide-ménagères. Leurs droits sont carrément bafoués.

Selon la représentante du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille « nous nous trouvons face non pas à une enfant mais, à une jeune femme, pas encore adulte , réveillons nos reflexes séculaires, soyons d’abord des mères protectrices qui ne veulent pas à nos filles les désenchantements ou les dangers de la vie , risques de grossesse et de contamination par des maladies ; il revient aux parents de protéger nos filles » Elle a invité les gens à multiplier les actions de ce genre et de procéder en pragmatique pour une prise de conscience à tous les niveaux.

Les jeunes filles rurales, qui viennent chercher un emploi domestique à Bamako, sont, dans leur grande majorité, analphabètes, sans une connaissance réelle de ce qui les attend dans le travail domestique. Dans leur emploi, elles sont souvent menacées, insultées, brutalisées et risquent de se faire accuser de vol ou doivent rembourser des objets qui ont été brisés dans l’exercice de leur travail. Le GRADEM une ONG qui lutte pour le droit de la jeune fille depuis des années, selon son président exécutif Mr Antoine, pense que les droits des filles de ménages ne doivent pas être négliger. Tout travailleur sur cette terre à des droits, donc ses jeunes filles ont aussi besoin être vu comme un employé ordinaire. Voilà un peu les raisons de cette cérémonie.

Au cours de cette fête un plaidoyer a été fait en faveur de l’amélioration des droits et statut des jeunes filles aide-ménagères mineures et l’harmonisations des textes et lois en matière de travail domestiques au Mali.

Hervé N’depo

 

 

 

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