FEMMES ET MEDIAS: MIEUX COMPRENDRE LA LOI 052 SUR LE GENRE OU LOI OUMOU BA

En prélude à la journée internationale de la liberté de la presse (3 Mai), la maison de la presse a abrité une conférence débat, qu’elle a organisé en partenariat avec le ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille et de l’ONU Femmes ce 30 avril 2019. La journée est placée sous le thème « Quelles contributions pour les médias à l’application de la loi 052’ » appelée aussi la loi Oumou BA. Plusieurs femmes et hommes de médias. Ont participé à conférence animée par Monsieur Zan Fomba de l’ONU Femmes et M. Moussa Idrissa Guindo du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.

Mme Dado Camara, représentante de la Maison de la Presse, a expliqué que la conférence est basée sur  femmes et médias et la loi 052 à travers le thème quelles contributions pour les médias à l’application de cette loi ?, « Nous pensons que la clarté des conférenciers et la pertinence des questions de l’auditoire permettront à l’assistance d’être mieux armée pour faire face aux obstacles liés à l’application de cette loi » a t-elle ajouté en souhaitant un débat fructueux à tous.

Pour Zan Fomba de l’ONU Femmes « les listes aux élections locales doivent respecter l’alternance des sexes de la manière suivante : si deux candidatures du même sexe sont inscrites la troisième doit être de l’autre sexe ‘art. 3 de la loi 052 sur le genre). Avec l’application de la loi, on est sûr d’avoir 38 femmes soit 25,85% de députées reparties ainsi, Ségou 9, Koulikoro 7, Sikasso 7, Kayes 6, Mopti 5, Gao1, Bamako 3, Tombouctou 0 et Kidal 0. Sur les 30 localités restantes, les femmes peuvent se faire élire, actuellement elles sont 7 femmes élues dans les localités de 1 ou 2 sièges à Diéma, Keniéba, Tenenkoun, Tombouctou, Bourem, Tessalit et la commune I. La représentativité des femmes à l’Assemblée nationale de l’ère démocratique, une évolution très lente et en dents de scie, une sous-représentation généralisée à tous les niveaux, toujours selon M. Zan Fomba. Et pour rappel, en 1992, il y avait 3 femmes sur 116 députés soit 2,59%. En 1997, 18 femmes sur 116 (14, 28%), En 2002, c’était 15 femmes sur 147(10%) et en 2013, 14 femmes sur 147 soit 9,52%.

Moussa Drissa Guindo représentant du Ministère de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille a affirmé que « pour qu’une femme participe au développement du pays, il faut qu’elle participa aux prises de décisions politiques du pays ». Avec les dernières élections communales explique t-il, les femmes élues, aujourd’hui, sont au nombre de 11 femmes maires et 800 femmes conseillères. « On attend avec les élections législatives prochaines pour voir ce que ça peut donner, nous attendons plus de 50 femmes au niveau de l’Assemblée Nationale ». Pour lui, depuis 1992, les femmes n’ont jamais dépassé le nombre de 18 à l’Assemblée nationale sur les 447 députés.

C’est une loi dit-il, marche à son rythme et pour conclure, il dit que « nous verrons dans les jours à venir, par rapport aux nomination à travers les trois instruments que sont les décrets, les arrêtés et décisions. Il faut obligatoirement appliquer les 30% pour les femmes. Tout le monde est obligé d’aller dans ce sens. Nous sommes en train de mettre sur place un mécanisme de contrôle pour une meilleure application ». L’article 1er en tout cas est très claire : A l’occasion des nominations, dans les institutions de la République ou dans les différentes catégories de service publics au Mali, par décret, arrêté ou décisions, la proportion de personnes de l’un ou de l’autre sexe ne doit pas être inférieure à 30%.

Mady Tounkara

 

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