OUVERTURE DE LA PHASE NATIONALE DU DIALOGUE INTER-MALIENS POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION NATIONALE

La phase nationale du dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation s’est ouverte le 6 mai 2024, au Centre international des conférences de Bamako (CICB). La cérémonie d’ouverture était présidée par le  président de la Transition, chef de l’État, Colonel Assimi Goïta. C’était en présence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, les membres du gouvernement , le Président du Conseil national de Transition, les Présidents des Institutions de la République, le président du Comité de pilotage, les représentants des autorités religieuses et des légitimités traditionnelles, les Membres du Corps diplomatique, consulaire et des organisations internationales accréditées au Mali et la société civile.  

Aux côtés du président de la Transition, Chef de l’État, le Colonel Assimi Goïta:  le ministre d’État, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Colonel Abdoulaye Maïga, le ministre de la Réconciliation  nationale, de la paix et de la cohésion nationale, colonel Ismaël Wagué ,  le président du Comité de pilotage du dialogue inter-maliens, ancien PM  Ousmane Issoufi Maïga et le doyen  Jean Bosco Konaré.

Pour le président du Comité de pilotage  « Les Maliens ont envie de parler, de se parler et de parler des problèmes qui assaillent leur Nation. Les Maliens sont conscients des enjeux du moment, veulent un apaisement général, veulent en finir avec les conflits fratricides récurrents, voire chroniques, ont envie de se réconcilier, d’être remis au travail et de construire un pays de tous les possibles ». Et surtout « La finalité est de permettre au Peuple malien de renouer avec les mécanismes endogènes de prévention, de règlement et de gestion des conflits, en vue de trouver des solutions consensuelles aux problèmes qui assaillent le Mali. » a t-il souligné.

Il expliquera que du « 05 février – 06 mai : trois mois de train, de voiture, de bateau, de pirogue, d’avion, de moto, de vélo, à dos de chameau, de cheval, à dos d’âne, tous empruntés par le Dialogue Inter-Maliens pour embarquer les Maliennes et les Maliens pour la destination finale de la Paix et de la Réconciliation nationale entre eux, pour leur Nation et pour les générations futures. Atterrissage, amerrissage, mouillage ou entrée en gare : nous sommes heureux de vivre ensemble, ici, aujourd’hui et maintenant, la cérémonie d’ouverture de la phase nationale, étape ultime de synthéase et d’affinement des solutions proposées par nos compatriotes. »

Dans son discours, le président Assimi Goïta a rappelé les semaines de travail pendant lesquelles, les maliens dans les phases communales, régionales et au niveau des représentations diplomatiques et consulaires, se sont « parlé en toute franchise et proposé des solutions pour sortir définitivement de la crise, recoudre le tissu social et renforcer le vivre-ensemble.»  Il a expliqué que « C’est ainsi que, dans un sursaut de dignité, le peuple malien a décidé de reprendre son destin en main et de reconquérir l’ensemble de son territoire. La reprise de Kidal et des autres villes du nord a été une illustration parfaite de ce nouvel état d’esprit. Les Maliens ont alors compris que la paix tant espérée était désormais à leur portée..»

Après la cérémonie d’ouverture, les femmes du Mali, ont remis leur cahier de recommandations, issu de deux jours de concertation entre les faitières des associations et ONG féminines, les 3 et 4 mai 2024, à Maeva Palace à Bamako. Elles l’ont remis au Président du Comité de Pilotage, en présence du Secrétaire général du Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mandiou Sangho et de plusieurs responsables de faitières des femmes.

Le Président du Comité de Pilotage, Ousmane Issoufi MAIGA, a félicité l’engagement des femmes à contribuer à la réussite du Dialogue. Il a promis que les recommandations seront versées aux documents de travail de la phase nationale.

C’est pendant  cette phase que seront consolidés tous les échanges, de tous les rapports des  communes, des régions, du District de Bamako,  des Missions diplomatiques et Consulaires, du cahier des femmes, ainsi que d’autres contributions venant des universités, des institutions, Autorités administratives indépendantes, des chercheurs et d’internautes. Ainsi, sortira un document de référence pour une paix durable avec des maliens réconciliés.

Pour rappel, c’est le 31 décembre 2023, dans son adresse à la nation que le président Assimi Goïta après avoir fait un bilan des avancées sur le terrain des opérations et à tous les niveaux, a dit ceci : « Capitalisant les avancées réalisées dans le cadre du processus de paix, et tirant les enseignements des défis qui subsistent, j’ai pris l’option de privilégier l’appropriation nationale du processus de paix, en donnant toutes ses chances à un dialogue direct inter-maliens pour la paix et la réconciliation, afin d’éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires ».

Un Comité de Pilotage a été mis sur pied, qui a impliqué tout le monde dans le processus (Forces vives de la nation ; Institutions de la République, anciens Chefs d’État et leurs épouses ; les anciens Premiers ministres, rencontres avec les Autorités administratives indépendantes, les Autorités et légitimités traditionnelles, les Confessions religieuses, les Organisations socioprofessionnelles et de la Société civile).

QUELQUES RÉACTIONS DE FEMMES LEADERS AU CICB 

Mme KÉÏTA TRAORÉ JOSEPHINE, MEMBRE DU COMITÉ DE PILOTAGE

 

Mes impressions sont très bonnes. J’ai un sentiment de satisfaction, vue vraiment, l’engouement que les gens ont eu par rapport à l’ouverture de cette phase nationale. Les gens sont sortis massivement et se sont mobilisés. Tout le monde sait que les femmes sont au début et à la fin de tout processus de paix. Je suis sûre que les gens vont bien travailler. La manière dont cette phase nationale a commencé, ça augure de très bonnes choses. Et je sais qu’au sortir de ces journées, nous allons savoir des recommandations et résolutions très fortes, qui seront consensuelles parce qu’elles émaneront des participantes et participants du dialogue.  Je précise que ce processus de paix concerne toute la population malienne, sans exclusion.  Vous avez vu que les femmes rurales sont membres du Comité de Pilotage. Elles ont bien travaillé  au sein du comité. Elles ont même eu des initiatives très heureuses en s’organisant entre elles, pour faire des propositions de solutions.  Les femmes rurales sont au cœur de ce dialogue-là. Elles sont impliquées  et elles ont vraiment mouillé le maillot.

Mme ALWATA ICHATA SAHI, ANCIENNE MINISTRE DE LA PROMOTION DE LA FEMME, DE L’ENFANT ET DE LA FAMILLE ET VICE-PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION PAIX ET RÉCONCILIATION NATIONALE

Je suis satisfaite et contente que cet atelier national ait été ouvert par le président de la Transition et que tous les délégués venus des communes, des ambassades, des consulats sont là pour qu’on puisse faire la synthèse de ce qui a été dit à la base. Au-delà, de leur participation massive à ces différentes assises, les femmes doivent se battre  pour leur droit.  Je les encourage à  redoubler d’efforts pour qu’on puisse transformer notre rêve en réalité.

Mme COULIBALY AMINATA SANGARÉ, MEMBRE DE LA COMMISSION LOI DU CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION

Je lance un appel à toutes les femmes du Mali de s’unir autour de l’essentiel.  Nous avons chacune une fonction qui nous différencie les unes des autres, mais la seule chose qui nous permet de nous retrouver c’est le Mali et c’est notre bien commun, on ne peut rien sans le pays.  J’invite donc, les autorités  de la transition à mettre en œuvre les recommandations qui sortiront de ce dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale.

La Rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *