II est 9 heures dans la grande salle du Centre international de conférence de Bamako (CICB). Les salutations d’usages et éclats de rire se mêlent à la belle mélodie de l’Ensemble instrumental du Mali, provoquant un brouhaha indescriptible, mais agréable à la fois. Des photographes et journalistes tentent d’avoir les premières images.
9 h 30, la grande salle se remplit peu à peu. L’événement du jour est grandiose. La salle elle-même semble comprendre la portée de l’événement. Elle était dans sa plus belle parure.
10 h 05, les officiels sont enfin installés. La cérémonie peut commencer sous l’œil admiratif de la présidente de la cérémonie, la ministre ne cache pas sa joie d’être aux côtés de ses sœurs.
10 h 10, la fanfare entonne l’hymne national du Mali, repris en chœur par la salle. Un moment magique!
10 h 15, commencent les discours traditionnels des grands jours. De la Maire de commune III du district de Bamako à celui de la ministre en passant par celui de la vice-présidente et la RECOTRADE, tous ont salué une journée mémorable. Inutile de rappeler que la femme était bien au centre des éloges.
10 h 30, lecture du poème intitulé « hommage à la femme africaine » de Mohamed Touré par Mlle Touré sous le son mélodieux de la Kora de Wassa Coulibaly dans une mise en scène féerique. La salle retient son souffle, un long silence s’empara d’elle, même les bavards les plus téméraires se sont pliés à l’exercice. C’était tout simplement magnifique. Des femmes représentant différents pays de la sous-région vivant au Mali défilent chacune avec ses couleurs nationales à pas cadencé au son de la fanfare. C’était l’image d’une Afrique unie dans la diversité que l’on a pu voir au CICB.
10 h 45, l’Ensemble instrumental enivre la salle. Cette dernière chante en chœur et danse au sein de la musique. 11 h, 24 min, les femmes entonnent l’hymne de l’OPF dans une chorégraphie majestueuse.
11 h 50, l’artiste musicien Napé Sadio très engagé pour la cause des femmes fait exploser la salle. Entre l’homme et les femmes, il y a une complicité qui ne dit pas son nom.
11 h 58, La ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et la Famille, Madame Wadjidje Founè Coulibaly s’adresse à ses mères et sœurs. Les propos sont sincères et les rassure de l’accompagnement de son département. Les femmes n’attendaient que ça. S’ensuivront des séances photos pour certainement immortaliser la journée. Au loin, marchandage entre les photographes et les participants, certains ne veulent pas des photos prises à leur insu, les photographes s’accrochent. Certains veulent les photos, mais sans payer. La fête a été très belle. Mais en jetant un coup d’œil sur le programme général, on voit bien que les conférences débats et formations vont continuer tout le long du mois, pour le bien de toutes les femmes du Mali. Vivement, la prochaine édition.
Récit de Amadingué SAGARA