Enseignante dans la commune de Sébougou (Ségou, 4e région administrative du Mali), Mme Coulibaly Mariam Kouyaté œuvre également dans le domaine de l’assainissement dans sa localité. Autour d’elle sont réunies treize associations féminines pour mettre en place une coordination régionale afin «d’informer et sensibiliser leurs sœurs à s’engager dans l’assainissement de leur localité».
Avec sa frêle silhouette, le pas et le geste rapides, Mme Coulibaly Mariam Kouyaté est l’une des Nyeleni (Amazones ou femmes battantes) qui font aujourd’hui honneur à la gente féminine. Elle est donc de celles qui se lèvent avant le chant du coq et qui sont les dernières couchées.
Enseignante de profession, Mme Coulibaly a plusieurs cordes à son arc. Présidente de l’association Djiguiya de Ségou, Mariam est aussi le point focal du réseau Wassa. Sans compter qu’elle préside la coordination des femmes Saniya de Ségou. La liste est loin d’être exhaustive.
Cette belle et élégante éducatrice a toujours fait de l’hygiène et de l’assainissement son credo. D’où son engagement dans la promotion des activités d’assainissement réunissant les femmes des quartiers pour des actions de salubrité.
Aussi pour les encourager le ministre de l’Assainissement et de l’Environnement, Mme Kéita Aida Mbow, a remis du matériel d’Assainissement à l’association Djiguiya lors de son récent passage à Ségou.
Secrétaire chargée du plaidoyer pour le respect des droits des femmes du Réseau des promotrices d unités de transformation (REPUTAR), Mariam excelle dans la transformation de produits alimentaires tels que le mil, le fonio, le mais, l’arachide, le tamarin, le bissap, le gingembre, le pain de singe, la patate douce, le beurre de karité…
À l’occasion de la Journée de la femme rurale (15 octobre 2018), un vibrant hommage a été rendu par les médias à cette femme engagée, courageuse mère de famille, cordon bleu hors pair, sociale…
A cette occasion, la radio de proximité Studio Tamani (Fondation Hirondelle) lui a consacré son magazine «Toutes les femmes du Mali» présenté par Imirana Kilou Maïga et Adama Amadou Haïdara.
Hommage d’autant mérité que cette journée est une reconnaissance à la bravoure des icônes de l’émancipation et de l’autonomisation de la Femme et vise à les soutenir comme des leviers extrêmement puissants du développement durable.
Comme le disait l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon à l’occasion de la Journée de la Femme rurale de 2010, «l’autonomisation des femmes revêt une importance cruciale pour éradiquer la faim et la pauvreté. En privant les femmes de leurs droits et de possibilités, ce sont leurs enfants et leurs sociétés que nous privons d’un avenir meilleur».
«Les femmes rurales jouent un rôle essentiel et incontournable dans les économies rurales des pays en voie de développement. Dans la plupart d’entre eux, elles participent à la production agricole, fournissent la nourriture, l’eau et le combustible pour leur foyer. Elles mènent de front d’autres travaux en dehors de la ferme pour améliorer le niveau de vie de leur famille. De plus, elles sont en première ligne pour assurer des fonctions vitales comme l’éducation des enfants, la prise en charge des malades et des personnes âgées», a avait témoigné Ban Ki-moon.
Et Mme Coulibaly Mariam Kouyaté est de ses pionnières qui ont démontré aux femmes qu’elles sont d’abord les premières actrices de leur émancipation par l’autonomisation, gage de l’indépendance dans l’engagement !
Aïssata Bâ
(Avec Studio Tamani)