Nahan Magassouba est la Présidente du Mouvement Populaire pour la Cohésion Sociale-MPC-Mali. Elle œuvre dans les organisations de la société́ civile, depuis son jeune âge à travers la Jeune Chambre International-Olympe de Gao. La Bamakoise née en 1984, est enseignante de formation. Nahan Magassouba a toujours travaillé auprès des organisations féminines locales, faitières de la promotion des femmes et des jeunes filles en milieu rural. Elle a assuré l’encadrement, l’accompagnement et la Défense de l’accès de la femme rurale à la terre, à l’éducation, à la Paix ainsi que le rôle de celle-ci dans la Défense et la protection de l’environnement. Suivez son interview.
NYELENI Magazine :Parlez-nous de votre carrière d’enseignante qui vous a amené au Nord du pays ?
Nahan Magassouba : J’ai eu la fonction publique d’état en 2008 et mon premier service fut le lycée Yana Maïga de Gao. J’étais professeur d’art musical, mon début n’a pas été facile car j’étais très jeune et j’avais presque le même âge que certains élève du lycée.
NYELENI Magazine : On parle aujourd’hui, de refondation de l’éducation, qu’en pensez-vous ?
Nahan Magassouba : Mieux vaut retourner vers l’ancienne éducation et cela n’est possible que lorsque nos dirigeants financent l’école. Mais malheureusement c’est l’UNESCO qui dicte sa loi car c’est elle qui subventionne, alors je ne crois pas que cette refondation de l’éducation puisse être possible.
NYELENI Magazine :D’enseignante à Présidente d’un Mouvement, comment s’est faite la conversion ?
Nahan Magassouba : J’ai grandi dans la vie politique et associative. J’ai été membre clé de plusieurs clubs et associations et ai milité au bureau national des jeunes du parti MPR comme l’une des chargés à la communication dans les années 2002-2006.
NYELENI Magazine : Quels sont les objectif du MPC-Mali?
Nahan Magassouba : Promouvoir la réinsertion socio-économique de la jeunesse malienne; Conscientiser et sensibiliser les femmes et les jeunes dans le cadre de leur participation active et effective à la cohésion sociale .
NYELENI Magazine : Nous avons aussi compris que vous avez été déplacée ?
Nahan Magassouba : oui la rébellion de 2012 m’a trouvé à Gao, enceinte de mes premiers enfants (triplés)que j’ai perdu étant déplacée à Sikasso.
NYELENI Magazine: En 2021, en pleine crise multidimensionnelle, vous avez participer à plusieurs rencontres, entre autres, celles avec les FDS, FAMas, Peulh-Donso, religieuses etc.. ?
Nahan Magassouba : Non je n’ai pas participé mais c’est mon Mouvement qui l’a organisé en partenariat avec le ministère de la réconciliation nationale et l’ONG Mercy Corps en Mai 2021.
NYELENI Magazine : Parlez-nous du projet « Arbre à palabre » et ses acquis?
Nahan Magassouba : Ce projet fut l’une des plus belles expériences pour moi, grâce à celui-ci, j’ai pu mener des actions à Kônna, Macina, Djenné… Échangez avec les femmes sur leur participation active aux postes électoraux, mais surtout, sur leur rôle à jouer pour la Cohésion sociale. Je remercie la Directrice du Cabinet ACE Conseil de m’avoir donné l’opportunité de coordonner ce projet « Arbres à Palabres ».
NYELENI Magazine :Vous avez été invité à des conférences hors du Mali, c’était pour porter quel message?
Nahan Magassouba : Je remercie également le cabinet « ESEN » qui a permis à l’Union Africaine de découvrir mes missions sur les Zones à risque du Mali. C’est ainsi, que j’ai été invité à participer à deux tables rondes sous régionales pour parler du rôle de la femme dans la lutte contre l’extrémisme violent en Côte d’Ivoire, en Octobre, ensuite au Sénégal en Décembre 2023. Mais je ne saurai oublié la « Fondation Konrhad Adnauerd » qui fut la première à m’inviter à un séminaire sous régional au Burkina Faso, dont le thème portait sur les rôles des jeunes dans la prévention des crises post-électorales au Sahel.
Maïmouna TRAORÉ