MEIYA TIRERA BAMBA, BASKETTEUSE PROFESSIONNELLE EN ESPAGNE

Talentueuse basketteuse professionnelle, Meiya Tiréra a annoncé sa retraite internationale après l’Afrobasket féminin «Dakar 2019» (Sénégal). Et pourtant, elle demeure une joueuse très convoitée en Europe, notamment en Espagne où elle vient de s’engager avec l’IDK Euskotren (ex-IDK Gipuzkoa) (première division espagnole) après trois ans de bons et loyaux services au sein de Valencia basket. Dans cet entretien, elle évoque ce transfert, le confinement lié à la pandémie du nouveau coronavirus, ses souvenirs de basketteuse internationale… Interview !

Qu’est-ce qui vous a motivé à changer de club après une saison inachevée avec ton club actuel, Valencia basket ?

 Meiya : Ma première motivation, c’était de changer de club car j’ai déjà fait 3 ans ici à Valencia. C’est bien de rester dans une équipe, mais après il faut commencer par avoir autre chose, à nourrir d’autres ambitions. C’est pour cela que j’ai décidé de changer de club. J’ai déjà atteint tous mes objectifs ici à Valencia

Qu’est-ce que ce nouveau club t’offre de plus ?

Meiya : L’IDK Euskotren m’offre plus sur tous les plans, surtout leur façon de jouer. C’est une équipe très compétitive avec des joueuses qui sont là depuis de nombreuses années. Cela me semble être une équipe familiale. C’est une nouvelle expérience qui peut être assez enrichissante sur le plan sportif et par rapport à mon épanouissement personnel.

Quelles sont aujourd’hui tes ambitions avec IDK Euskotren ?

Meiya : Mon ambition est d’aider ce club à se hisser au sommet du basket féminin en Espagne. L’objectif de nos dirigeants est la Coupe de la Reine. Mais, nous ne cracherons pas non plus sur une participation au Play-off. Je me retrouve dans les ambitions du club.

-Quels souvenirs tu garderas de ton passage à Valencia basket ?

Meiya : Je garderai beaucoup de souvenirs avec Valencia parce qu’ils m’ont donné beaucoup d’opportunités de jouer en Ligue 2 après la Ligue1 et l’Eurocup. J’ai vraiment passé 3 ans extraordinaires.

Cette saison a été interrompue par la crise sanitaire liée à la COVID-19. Comment as-tu vécu le confinement ?

Meiya : A cause de la Covid-19, notre saison est restée inachevée. Tout comme d’ailleurs l’Eurocup. Au début, je l’ai très mal vécu parce qu’on ne pouvait pas sortir ni s’entraîner. Mais, Dieu merci, au niveau des entraînements on nous a donné du matériel à la maison. J’avais un programme de travail dans la semaine et je l’ai bien organisé. Avec mon fils, nous avons très bien passé le confinement. Nous avons beaucoup rigolé, beaucoup joué… Même si, par la suite, il était un peu fatigué d’être toujours à la maison. Ce qui est normal car nous l’avons tous ressenti cette ennuyante routine.

Ils sont nombreux les Maliens qui ne croient pas à la COVID-19. Quel appel leur lancez-vous ?

Meiya : Comme vous le savez, de nombreux Africains ne croient pas à cette maladie. Et pourtant le Coronavirus, après l’Asie, a fait des ravages ici en Europe et aux États-Unis. Je demande à mes compatriotes de se protéger, surtout d’appliquer les gestes barrière et de toujours porter les masques en public. C’est avec cela qu’on peut éviter cette maladie.

Il y a quelques mois, après l’Afrobasket féminin «Sénégal 2019», vous avec annoncé votre retraite internationale. Quels souvenirs gardez-vous de votre carrière internationale ?

Meiya : Toutes mes sélections avec l’Equipe Nationale féminine du Mali m’ont procuré un immense bonheur. J’étais très heureuse de me retrouver en sélection car c’était des retrouvailles agrémentées d’anecdotes. Nous avons vraiment passé de bons moments avec les différentes sélections.

Des souvenirs, mais aussi des regrets ?

Meiya : Bien sûr ! J’aurai aimé offrir des trophées comme l’Afrobasket au Mali, au peuple malien. Et chaque fois nous avons mouillé le maillot, nous avons donné le meilleur de nous-mêmes pour offrir aux Maliens le bonheur d’un second sacre continental après 2007 (Elle ne faisait pas partie de la bande à Hamchétou Maïga sacrée championne d’Afrique à Dakar. Elle était aux Etats-Unis à l’époque), mais nous avons toujours manqué de chance. J’espère que nos petites sœurs pourront apporter une telle consolation aux Maliens.

Propos recueillis par Moussa Bolly/Le Matin du 17 juin 2020

 

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