Mariam Ina KOÏTA est une femme très active dans le milieu associatif, présidente de FAODE – Mali ESPOIR, Vice-présidente de l’ONG Inter Action Globale et chargée de mission au Ministère du Travail et de la Fonction publique. Nous l’avons rencontrée pour vous.
NYELENI Magazine : Parlez-nous de votre parcours
Mariam Ina KOÏTA : Après mes études en en Ex URSS (Union soviétique), suis rentrée au Mali. Le concours d’entrée à la Fonction publique a débuté en notre temps. Moi, j’ai créé mon association en 1998, dénommée association Benso (La Maison de l’entente). Nous avons adhéré à la CAFO (Coordination des associations féminines).Depuis ce moment, nous avons commencé avec les activités génératrices de revenus (AGR) pour permettre à la femme de s épanouir. Ensuite, j’ai créé un GIE dénommé aussi Benso et nous faisions les curages de caniveaux en partenariat avec la Mairie du District et en même temps, le balayage des rues avec la Mairie de la Commune V du District de Bamako. En 2003, nous avons créé l’ONG Inter Action Globale, dont je suis la Vice-présidente. Avec le concours du président de ladite ONG, nous avons créé l’école communautaire « Fadi N. Gourou » sise à la Sema Gexco qui recrute les enfants des personnes démunies et celles en situation de handicap. Je travaille avec plusieurs associations de femmes et de jeunes. Actuellement je suis chargée de mission au ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue Social, en charge des organisations de la société civile.
NYELENI Magazine : Comment FAODE a été créée
Mariam Ina KOÏTA : FAODE est le Forum des femmes actives pour les objectifs de développement durable et l’émergence, il a été créé en 2016, à la 61ème session de la Commission des Nations Unies sur le Statut de la femme au siège à New-York
NYELENI Magazine : Vous avez actuellement combien de membres ?
Mariam Ina KOÏTA: Nous avons plus de 500 membres, parce que tous les jours que le bon Dieu fait, nous enregistrons des adhésions dans les différentes commissions de FAODE-MALI ESPOIR.
NYELENI Magazine : Qui sont vos partenaires ?
Mariam Ina KOÏTA : Nos partenaires sont d abord les femmes elles- mêmes. Je m’explique, nous avons décidé de nous entraider d’abord avant de tendre la main à d’autres structures puisque, FAODE est composé d’associations, de réseaux, d’ONG etc… en plus, nous travaillons avec WANEP Mali, DCAF,la plate-forme des femmes leaders du Mali, les mairies de Drancy et Bondy et d’autres institutions avec des appuis ponctuels et quelques ONG nationales et internationales
NYELENI Magazine : Si on vous demandait de décrire les conditions de vie des maliennes, que diriez-vous ?
Mariam Ina KOÏTA : A l’heure actuelle, les conditions de vie des femmes maliennes sont satisfaisantes. Les femmes commencent à comprendre, en tout cas, plus de la majorité, émerge avec les activités qu’ elles mènent à longueur de journée pour ne plus dépendre de son prochain. C est le constat que je fais au sein de FAODE-MALI ESPOIR.
NYELENI Magazine : Pour vous, quel est le premier combat à mener pour le bien-être des maliennes ?
Mariam Ina KOÏTA: Les maliennes doivent compter sur elles-mêmes d’abord en innovant, gage de toute réussite dans la vie .Elles doivent travailler pour gagner leur pain quotidien, par leurs propres efforts.
NYELENI Magazine :Quel apport devons-nous attendre des femmes dans le Mali kura ?
Mariam Ina KOÏTA : Les femmes doivent s’assumer, elles doivent participer à la construction du Mali kura et dire plus jamais, elles doivent à l information elles doivent communiquer se donner la main en guise de solidarité pour émerger ensemble et sauver l image de la femme malienne.
NYELENI Magazine :Quel apport devons-nous attendre des femmes dans le Mali kura ?
Mariam Ina KOÏTA : Les femmes doivent s’assumer, elles doivent participer à la construction du Mali kura, elles doivent chercher l’information et communiquer, se donner la main en guise de solidarité pour émerger ensemble et sauver l’image de la femme malienne.
NYELENI Magazine : Faites-nous un bref résumé de vos activités de 2022
Mariam Ina KOÏTA : Nous avons cinq commissions thématiques au sein de FAODE Mali Espoir : La commissions autonomisation des femmes et nouvelles technologies, Eau-assainissement, éducation/santé, les ODD, Paix-sécurité et Cohésion Sociale. Toutes ces commissions sont à pieds d’œuvres sur le territoire selon les profils. Donc, les activités qu’elles mènent sont les suivantes: transformations agro-alimentaire, perçages, pisciculture, saponification, teinturerie. Pour la Paix et la Cohésion sociale, le Ministère de la Réconciliation a formé cinq (5) femmes de FAODE Mali Espoir, en février 2020, depuis cette date, nous sillonnons des régions pour sensibiliser et informer nos sœurs pour que la Paix revienne. Et chaque fois, qu’il y a un sujet d’actualité, les membres de FAODE-MALI ESPOIR s’impliquent pour apporter leurs petites contributions, en posant des actes dans le but d’accompagner la transition. Pendant la période hivernale, nous offrons des poubelles dans certaines structures pour inciter les citoyens à plus de civisme. En tant de Covid, nous avons offert des kits dans les écoles avec le concours du Ministère de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille pour ne citer que celles-ci
NYELENI Magazine : Quel conseil pour la jeune génération ?
Mariam Ina KOÏTA : les jeunes sont avec nous au sein de FAODE-MALI ESPOIR, ils-elles participent à presque toutes les formations auprès des aînés, et nous leur disons toujours qu’il faut que la relève soit assurée, le message est bien passé parce que, je constate qu’au sein de FAODE-MALI ESPOIR les jeunes sont engagés-ées, assidus-es et déterminés-ées à relever les défis
Propos recueillis par Maïmouna TRAORÉ