Vendredi 28 février 2020, à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako, l’unité de néonatologie a reçu un important lot d’équipements et de matériels essentiels à son fonctionnement d’une valeur de 200.000 dollars américain.
En présence du ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Sidibé, de la représentante de l’Unicef au Mali, Lucia Elmi et le personnel de l’hôpital, l’UNICEF a remis à l’Unité de néonatologie du CHU Gabriel Touré de Bamako un important lot d’équipements, matériels et consommables visant à sauver des vies de nouveau-nés dans l’hôpital de référence.
Le don octroyé grâce au fonds français Muskoka avec l’appui du gouvernement français est d’une valeur de 200.000 dollars américain. Il répond aux inquiétudes soulevées sur les conditions de prise en charge des nouveaux-nés dans l’unité lors d’une visite conjointe effectuée par le ministre et la représentante de l’UNICEF.
Avec un taux de 34%, l’unité de néonatologie affiche un taux de décès de nouveau-nés nettement supérieur à la moyenne nationale, qui est de 3%. Parmi les causes de ce taux alarmant de mortalité néonatale, figurent un manque d’équipements et de matériels permettant d’améliorer la qualité des soins et sauver des vies de nouveau-nés, ainsi qu’un manque de place d’accueil.
Apres une analyse des besoins faite conjointement avec le ministre, l’UNICEF, a décidé de remettre à l’hôpital des kits d’intrants d’accouchement, ainsi que 80 pompes a réanimation manuelle pour la prise en charge des nouveau-nés soufrant de difficultés respiratoires.
D’autre équipements essentiels, y compris des aspirateurs, des appareils pour la réanimation du nouveau-né, des extracteurs d’oxygène, des berceaux et des couveuses font aussi parties du don, avec l’objectif d’assurer une meilleure prise en charge des 4.000 nouveaux nés reçus annuellement par l’unité. Le personnel de l’unité de néonatologie sera également formé sur l’utilisation et la maintenance du nouvel équipement.
Ce don fait partie d’une stratégie globale de l’UNICEF, en appui au ministère pour améliorer le taux de survie de l’enfant au Mali.
Selon l’UNICEF, un enfant sur trois qui décède au Mali, est un nouveau-né. Parmi ces causes de mortalité néonatale, figurent la prématurité, l’asphyxie et les infections néonatales. L’accès à des soins de qualité, l’observation d’au moins quatre consultations prénatales pendant la grossesse, et les accouchements assistés par un personnel qualifié peuvent éviter beaucoup de ces décès.
« Au Mali, la vaste majorité de décès de nouveaux-nés sont liés à des causes parfaitement évitable » a affirmé Lucia Elmi, représentante de l’UNICEF au Mali. Elle a ajouté que « Il est critique de s’assurer que les centres de santé soient bien équipés partout au Mali et que le personnel de santé maitrise les gestes qui sauvent la vie des nouveaux- nés.»
L’appui de l’UNICEF a été rendu possible grâce au partenariat avec le gouvernement Français à travers le fonds français Muskoka, qui soutient le travail conjoint de quatre agences des Nations Unis (OMS, ONU femmes, UNFPA et UNICEF) afin de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile à travers le renforcement du système de santé.
Professeur Boubacar Togo : Chef du département de la pédiatrie CHU de l’hôpital Gabriel Touré
Nous n’avons jamais eu autant d’équipements de valeur à la pédiatrie du CHU Gabriel Touré. Aujourd’hui je peux affirmer que nous sommes comblés. Nous venons de recevoir un lot d’équipement très important, des équipements très performants et de qualité. C’est une première dans la vie de la pédiatrie du CHU Gabriel Touré, nous n’avons jamais autant d’équipements de valeur à la pédiatrie du CHU de l’hôpital Gabriel Touré. Donc nous sommes très satisfaits, très comblés.
Nous profitons de l’occasion pour remercier chaleureusement le ministre de la Santé Michel Sidibé et la Représentante de l’UNICEF, Lucia Elmi et l’ambassade de France. Cet équipement va contribuer certainement à l’amélioration de la qualité des soins et le redressement du plateau technique du service de néonatologie, parce que, nous venons de recevoir six couveuses et on sait que les prématurés ont du mal à vivre sans couveuse, nous avons réussi également une dizaine de tables de réanimation, du jamais vu dans la vie de la pédiatrie, ces tables de réanimations vont permettre de sauver dès les premières heures des nouveaux-nés en détresse vitale. Nous avons réussi des appareils photothérapie nous avons réussi également une dizaine d’aspirateurs alors que l’année dernière nous n’avions qu’un seul or, on sait qu’on ne peut pas prendre en charge un enfant qui a une difficulté respiratoire sans aspirateur. On a reçu beaucoup d’autres équipements que nous ne pouvons pas tous énumérés ici. Bref tout cet équipement va nous permettre d’assurer au mieux la prise en charge des nouveaux-nés.
Eliane Luthi : Chef de la Communication UNICEF Mali
L’hôpital Gabriel Touré reçoit 4000 nouveaux nés par an, malheureusement, il Y a aussi un taux de mortalité de nouveaux-nés qui est très élevé dans ce service. Environ un nouveau-né sur trois qui est admis au service ne survit pas et les causes sont multiples. Il y a des enfants qui sont nés prématurés, d’autres qui souffrent des difficultés respiratoires, donc il y a des cas très graves qui viennent ici dans ce service. Suite à une visite de la représentante de l’UNICEF et du ministre de la Santé et des Affaires sociales en 2019, on a dressé un bilan de l’équipement nécessaire pour améliorer les conditions de travail du personnel de santé qui est ici à l’unité de néonatologie. Donc, ce don comprend par exemple des tables chauffantes, des tables de réanimation, des couveuses, vraiment, tous les matériels nécessaires pour sauver des vies de nouveaux-nés. Ce don nous est possible grâce au soutien du gouvernement français à travers le fonds français MUSKOKA et ça fait partie d’une stratégie globale que l’UNICEF appui le ministère de la Santé et des Affaires sociales pour améliorer la survie et le développement de l’enfant ici au Mali. Ça veut dire vraiment, agir sur ses premiers moments de vie, les premiers mois de vie de l’enfant, c’est un moment vraiment extrêmement fragile, si nous arrivons à agir sur ses premières fenêtres d’opportunité, on arrivera à faire beaucoup pour améliorer la survie de l’enfant.
Actuellement au Mali, un enfant sur trente 1/30 meurt dans son premier mois de vie. C’est donc un taux vraiment alarmant et c’est bien sûr le rôle de l’UNICEF et les autres partenaires des Nations Unies de soutenir le ministère pour renverser la tendance et vraiment permettre de sauver plus de nouveaux-nés.
Mamadou Gagny TRAORE