Ouverture ce matin, dans la salle de formation de l’AGETIC, d’un atelier de renforcement des capacités de quarante (40) professionnels des médias, aussi bien du secteur public que du secteur privé, sur les droits de l’homme. Organisée par le gouvernement en partenariat avec la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et le Fonds d’appui au moteur de changement, cette formation s’étendra sur trois jours du 16 au 18 mars 2020.
Le président de la Commission nationale des droits de l’hommeCNDH, Monsieur Aguibe Bouaré « Le présent atelier répond parfaitement à un besoin de renforcement de capacités des hommes et femmes de médias dans leur mission d’information et de sensibilisation, surtout dans un contexte de conflit armé”. Cette formation, selon lui, entre dans le cadre du plan d’action 2018-2020.
Il a fait une brève description de son institution, à savoir que, la CNDH est une autorité administrative indépendante, c’est à dire une institution autonome dans son organisation et dans son fonctionnement et indépendante des autres pouvoirs publics. “Ce statut, lui confère des pouvoirs et prérogatives spécifiques. Elle a pour missions, la protection et la promotion des droits de l’homme, ainsi que la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants” a t-il expliqué.
Les thématiques de la formation durant les trois jours, porteront entre autres sur l’introduction au système des droits de l’homme, les principaux instruments juridiques de protection des droits de l’homme des professionnels des médias; les droits de l’homme des personnes privées de liberté et le principe de la présomption d’innocence; les mécanismes de recours en cas de violation des droits de l’homme; le journalisme en situation etc.
L’éthique et la déontologie, les deux principes fondamentaux du journalisme respectueux des droits de l’homme, seront revues. Et surtout les enjeux du reportage sur les sujets humanitaires et les questions des droits l’homme. Le rôle du journaliste dans le traitement des sujets liés à l’esclavage et son abolition dans la pratique, les enjeux de la dépénalisation du délit de presse etc. .
Les échanges et débats se feront non seulement sur des concepts, mais aussi sur des études de cas et des exercices pratiques pour évaluer l’impact de la couverture médiatique sur la perception des questions de droits de l’homme et améliorer les rapports. Et avec la méthodologie de travail interactive et participative, les participants s’exerceront sur des cas pratiques au sein des groupes. L’équipe d’encadrement de l’atelier quant à elle, est composée de consultants formateurs et des membres de la CNDH.
Mady TOUNKARA