26 janvier 2024, le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, Grand Maître des Ordres Nationaux, a présidé, dans la salle des banquets du Palais de Koulouba, la cérémonie de décoration nationale d’une vingtaine de récipiendaires. Cette cérémonie a enregistré la présence du Premier ministre, du président du Conseil National de Transition (CNT), du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-Parole du Gouvernement, ainsi que de plusieurs membres du Gouvernement, des membres du cabinet du Président de la Transition et du Secrétariat Général de la Présidence.
Au total, quatre ordres de médailles ont été décernés au cours de cette cérémonie : le grade de la dignité de Grand officier de l’Ordre national, de Commandeur de l’Ordre national, d’Officier de l’ordre national et celui de Chevalier de l’ordre national. Les récipiendaires ont été choisis pour leur patriotisme, leur ardeur dans le travail, leur amour pour le Mali, a précisé le Général de brigade Amadou Sagafourou GUEYE, qui indique que ces récipiendaires sont désormais la fierté de toute une nation.
M. Moussa Alassane DIALLO, Porte-parole des récipiendaires, a exprimé toute sa satisfaction pour cet hommage rendu à des citoyens qui se sont distingués par leurs actions de tous les jours. “La remise de ces distinctions est un acte de reconnaissance de la nation et une récompense du service rendu à la nation”, a-t-il indiqué.
Cette cérémonie de décoration a également été une occasion pour les récipiendaires de saluer la fin de l’Accord issu du processus d’Alger au profit d’une appropriation nationale des questions de sécurité à travers un dialogue inter-malien. Le porte-parole des récipiendaires a salué la profonde honnêteté du Chef de l’État envers les Maliens, exhortant un soutien populaire et un sursaut national autour du Président de la Transition pour la réussite de sa mission.
PARMI LES RECIPIENDAIRES QUATRE FEMMES:
Me Kadidia Sangaré Coulibaly, Commandeur de l’Ordre National du Mali
Actuellement, membre du Conseil National de la Transition (CNT), présidente de la Commission promotion de la femme, de la famille, de la protection de l’enfant, de la jeunesse et des sports, du travail et de l’emploi. Deux fois, Présidente de la Commission Nationale des droits de l’Homme (CNDH) en 2010 et en 2017. Elle a diligenté l’élaboration et la Publication des Rapports annuels sur la situation des droits de l’Homme au Mali en 2010, 2011, 2012, 2013, 2015, 2015, 2016.
Membre fondateur de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH). Membre de l’Association des Femmes Juristes du Mali (AJM), du Conseil de l’Ordre des Avocats du Mali et de l’association Avocats sans frontières (ASF). Elle fut aussi ministre des Droits de l’homme de décembre 2017 à Septembre 2018. Avocate inscrite au Barreau du Mali depuis 1987, Maître Kadidia SANGARE Coulibaly est connue pour son engagement en faveur de la défense des droits de l’homme au Mali et en Afrique.
Défenseure de la cause des défavorisés, notamment, les femmes, victimes de violences sexuelles et domestiques, les enfants en détresse et/ou en conflit avec la loi et en danger moral. Me Kadidia est Diplômée de l’École Nationale d’Administration du Mali (ENA), Section Sciences Juridiques, en 1986 et de l’Université́ de Nantes 2 en Droit International et Européen des droits fondamentaux.
Assétou Founé Samaké, épouse Migan, Commandeur de l’Ordre National du Mali
Assétou Founé Samaké Migan est Professeur d’université depuis 1993 (École Normale Supérieure, Université des Sciences et Techniques de Bamako, Université des Lettres de Bamako). Formée en Ex URSS, de 1982-1993, Biologiste, spécialité Génétique et amélioration des plantes. Professeur de Biologie végétale, d’amélioration végétale, de biotechnologie appliquée à l’agriculture. Conseiller technique : de 2013 à 2016 (dans deux départements ministériels). Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (2016-2019) et Conseiller à la Présidence de la République (2013 à nos jours). Pr. Assétou Founé Samaké Migan est membre des groupes de réflexion et d’organisations associatives.
Mme Diarra Fatoumata Dembélé, Commandeur de l’Ordre National du Mali
Mme Fatoumata Dembélé Diarra, est la première malienne Vice-président de la Cour pénale internationale. Membre du CNT, elle est titulaire d’un certificat de licence en droit de l’Université de Dakar, d’une maîtrise en droit privé de l’École Nationale d’Administration du Mali, diplômée de l’École nationale de la magistrature de Paris et détentrice d’un diplôme en application des normes internationales et régionales de protection des droits de l’homme. Juge ad litem au Tribunal pénal international pour de l’ex Yougoslavie de 2001 à 2003. Elle devient juge élue parmi le groupe des États d’Afrique au sein de la Cour pénale internationale en 2003, pour un mandat de 9 ans.
Au Mali, elle a occupé les fonctions de Directrice nationale de l’administration de la justice du Mali, de Présidente de la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Bamako, de Présidente de la Cour d’assises, de juge d’instruction et de substitut du Procureur de la République. Très impliquée dans la société civile, elle a été Vice Présidente de la Fédération internationale des femmes de carrières juridiques (FIFCJ), Vice Présidente de la Fédération des juristes africaines, Présidente de l’Association des juristes maliennes et Présidente de l’Observatoire des droits de la femme et de l’enfant (ODEF).
Djeneba Seck Kouyaté, Commandeur de l’Ordre National du Mali
Djeneba Seck a commencé par la troupe théâtrale du quartier Mali, elle participe très jeunes aux premières compétitions artistiques inter-quartier de la Commune V. Djeneba Seck en 1984, remporte le prix de la meilleure chanteuse soliste de la biennale artistique et culturelle de du District. Elle commence la musique dans les années 90. En 2006, elle est lauréate des Tamani d’Or.
Sa musique est très appréciée, pleine de sagesse et s’inspirant des proverbes traditionnels. Ses premiers albums restent des chefs d’oeuvres et sont toujours frédonnés par les mélomanes:«Kankélé Tiguiya» sorti en 1992, «Les Aigles du Mali» en 1994, puis en 2002, « Koungako Kononi » en 1997, «Abiban» en 1999, « Tigné-Maliba» en 2004, «Mangoya Foura » en 2012. Tous les 20 janvier, fête de l’Armée, sa chanson patriotique «Armée Mali» résonne partout comme un deuxième hymne du Mali.
Maïmouna TRAORÉ/CCPrésidence