Le CICB a abrité le début de l’atelier de formation sur le journalisme sensible aux conflits, ce 10 septembre 2024. L’ouverture a été présidée par le ministre de la Communication et de l’Économie numérique Alhamdou AG Ilyene. Cette formation couvrira Bamako, Koulikoro, Ségou et Sikasso. L’étape Bamako a débuté le 10 et a pris fin le 11 septembre 2024. Une activité financée par l’Ambassade des États-Unis au Mali, les formateurs sont Salif Sanogo et Alfouseini Sidibé tous journalistes. Les personnalités ont pris part les présidents de l’URTEL, de l’APPEL Mali. L’étape Koulikoro débutera ce vendredi 13 septembre.
La formation est financée par le bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail du département d’État américain, elle vise à doter 100 jeunes journalistes, blogueurs et activistes de Bamako, Koulikoro, Ségou et Sikasso de compétences nécessaires pour réaliser des reportages de manière éthique et sûre, en particulier dans des environnements difficiles.
Pour Rachna Korhonen, Ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Mali, « cette initiative représente une avancée significative dans notre engagement commun à favoriser un environnement médiatique éthique, informé et résilient. Le rôle du journalisme, tant pour informer le public que pour demander des comptes aux responsables et autres détenteurs du pouvoir, ne saurait être surestimé. Une presse libre et responsable est le fondement de toute société moderne, servant à la fois de sentinelle et de plate-forme pour le libre échange d’idées » a-t-elle dit.
Ainsi, Rachna Korhonen affirme que dans les situations de conflits, les enjeux sont encore plus importants. Les journalistes, les blogueurs et les activistes sont souvent en première ligne, apportant des informations cruciales au public. C’est leur courage et leur intégrité qui garantissent le fait que la vérité l’emporte sur la désinformation, ajoute Rachna Korhonen. Elle pense que cette formation permettra de mettre l’accent sur l’éthique journalistique, la communication en cas de conflits et les précautions de sécurité, ce programme répond à certains des défis les plus urgents auxquels sont confrontés les professionnels des médias au Mali aujourd’hui.
Selon le ministre de la Communication et de l’Économie numérique Alhamdou AG Ilyene, « l’originalité de cet atelier, qui allie la théorie à la pratique avec les exercices dans les conditions du direct. Je sais par avance, la place que prendront dans cet atelier, la réflexion et les échanges sur la déontologie des journalistes, qui est une garantie de fiabilité et de qualité de l’information. Au-delà des dispositions législatives encadrant la liberté de communication, la déontologie vise à rappeler les principes et règles de conduite auxquels doit obéir l’activité de journaliste. Je me permets d’attirer votre attention sur la dangerosité progressive du monde aujourd’hui » a précisé le ministre Ilyene.
« Sachez que votre profession doit être au cœur du combat de chaque jour, contre la violence, contre les stéréotypes, contre l’uniformisation du monde. Contre la manipulation des hommes et des idées. Vous devez tout simplement vous battre chaque jour, pour la paix, la liberté et la concorde sociale » a rappelé le chef du département de la Communication.
Au terme de la formation Salif Sanogo s’est dit très satisfait, en ces termes « les journalistes formés ont un très bon niveau. La formation était intense, mais les différentes thématiques ont été faites, ainsi que les exercices pratiques, qu’on a corrigé ensemble. A travers ces exercices, les gens de la presse écrite ont compris les talents de la radio, et ceux de la radio se sont améliorés. Ma crainte est que les groupes à venir puissent avoir le niveau de ceux-ci, parce qu’ils ont un très bon niveau », a déclaré Salif Sanogo.
Il a ensuite informé sur la suite du programme « Le vendredi à venir, nous serons à Koulikoro et la semaine prochaine, il n’aura une autre session à Bamako, le weekend de la semaine prochaine, nous serons à Ségou et la dernière semaine, sera à Sikasso. Les participants devront profiter de ce qu’ils ont appris et garder les liens qui existent désormais car, c’est ensemble qu’on est fort, seul on est rien, a conclu le journaliste formateur Salif Sanogo.
Les thématiques traitées sont entre autres le journalisme sensible aux conflits, journalisme et élections , code et déontologie du journalisme malien, les Fake news, Deepfakes, etc.
Mady TOUNKARA