« Femme d’espérance »(dont le lancement a eu lieu à Bamako, ce mois-ci), est le titre du roman de Traoré Henriette Samaké, professeur d’anglais et poétesse. TRAORE Henriette SAMAKE, est actuellement Doctorante en Communication stratégique à l’Université de Colombus. Elle a fait gestion des systèmes d’information et un Master en Communication à l’Université de New York (The City University of New York). Après son Baccalauréat en série Lettre/Littérature, au Lycée De Montclos de Sikasso, Henriette obtient son diplôme de professeur d’anglais à l’Ecole normale supérieure de Bamako. Nous l’avons rencontré pour vous. Suivez.
NYELENI Magazine : Bonjour Henriette, pouvez-vous nous dire quand est-ce que vous avez commencé à écrire ?
TRAORE Henriette SAMAKE : J’ai commencé à écrire depuis le Lycée, surtout la poésie que je n’ai jamais publiée. Quand à la prose, je l’ai commencé vers les années 90, même si j’ai pris du temps, à publier. Je me suis rabattue sur la publication du Magazine Femme 2000, qui a connu ses hauts et ses bas, vu que le marché n’est pas promettant au Mali.
NYELENI Magazine : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire?
TRAORE Henriette SAMAKE : Au second cycle, mon professeur de Français de la 7ème Année, était toujours impressionné par mes devoirs de rédaction, j’avais toujours de bonnes notes. A l’école, ils m’ont tous incité à écrire. J’étais aussi un rat des bibliothèques avec mes amis et nous nous étions promis, d’écrire un jour, des livres, comme ceux, que nous avions eu l’occasion de lire. En plus de cela, je suis tombée sur un compagnon, qui, depuis notre tendre jeunesse, aimait écrire, pour lui, écrire était une vocation et par la suite, il est devenu journaliste.
NYELENI Magazine : Vos premiers écrits étaient sur quoi ?
TRAORE Henriette SAMAKE : De la poésie comme je l’ai mentionné avant, elle est intitulée « Saisons d’Amour et de folie ». Elle est un peu sur le même sujet, un amour presque impossible
NYELENI Magazine : Est-ce une histoire réelle ou juste parler de la souffrance des femmes?
TRAORE Henriette SAMAKE : Je dirai bien, les deux. C’est une expérience personnelle et celle de beaucoup d’autres femmes.
NYELENI Magazine : Ce roman pose le problème de la polygamie et la difficulté du mariage entre jeunes de religion différente. Quand vous l’écriviez, quels étaient vos sentiments ?
TRAORE Henriette SAMAKE : Un sentiment d’accomplissement et de soulagement, d’être parvenue à dénoncer certains maux de la société. Je ne parle pas essentiellement de la polygamie, car l’héroïne principale avait déjà opté pour le non avènement et elle n’a pas changé d’avis jusqu’à ce que qu’elle ait eu satisfaction. Je parle surtout, de la religion, de ce fanatisme religieux, qui ne dit pas son nom.
NYELENI Magazine : Pour le manuscrit, cela vous a pris combien de temps ?
TRAORE Henriette SAMAKE : Plusieurs années car je n’avais pas l’intention de le publier, mais finalement j’ai réalisé qu’il fallait le faire.
NYELENI Magazine : Quand avez-vous proposé votre manuscrit à un éditeur pour la première fois ?
TRAORE Henriette SAMAKE : En 2015, verbalement, pendant que je travaillais toujours sur la production de mon recueil de poème, puis 2016, par écrit après ma première publication.
NYELENI Magazine : Pourquoi avez-vous choisi GAFE comme éditeur ?
TRAORE Henriette SAMAKE : La directrice m’avait déjà assisté dans la publication de mon recueil de Poème, avec la Sahélienne en 2015. Au moment, où je soumettais mon manuscrit, elle venait tout juste de commencer avec GAFE Edition, pour pouvoir voler de ses propres ailes, une initiative à encourager pour un jeune talent, ayant été la plus jeune auteure au Mali en son temps.
NYELENI Magazine : La présentation du roman (couverture) est de vous ou de l’éditeur ?
TRAORE Henriette SAMAKE : De l’éditeur, mais avec mon appréciation. J’ai eu à choisir parmi trois à six différentes propositions.
NYELENI Magazine : Avez-vous reçu des commentaires depuis le lancement?
TRAORE Henriette SAMAKE : Pas assez, pour le moment, car je n’étais pas disponible et aussi la production était en cours, n‘était pas suffisante pour satisfaire les nombreux demandeurs. Ce qui fait que les gens sont en suspenses pour le moment.
NYELENI Magazine : Vous publiez sous TRAORE Henriette SAMAKE, on vous connaissait sous le nom de plume Henriette Samaké, peut-on savoir pourquoi?
TRAORE Henriette SAMAKE : Evidemment, comme je l’explique dans le livre, je garde le nom de mon défunt mari, qui est parti prématurément, jusqu’à un nouvel ordre dans ma vie.
NYELENI Magazine : Faites-vous partie d’une association d’écrivains ? (Si oui, son nom et les avantages pour la visibilité et la promotion de vos écrits).
TRAORE Henriette SAMAKE : PEN America, l’Association des Femmes écrivains du Mali, qui vient de voir le jour et aussi, l’Association des écrivains du Mali, qui n’est pas très active, auquel je compte adhérer très prochainement et aussi Pen Mali. Etre dans une corporation a toujours des avantages, ne serait-ce que pour la promotion et la défense des droits de l’ensemble des écrivains.
NYELENI Magazine : Un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer dans l’écriture.
TRAORE Henriette SAMAKE : J’incite les jeunes, à se lancer dans l’écriture, s’ils le peuvent, ce n’est pas chose facile, mais avec un peu de courage et de sacrifice, ils y arriveront. Ca demande du temps, de la patience et surtout l’Amour de la lecture et de l’écriture.
Propos recueillis par Maïmouna TRAORE