Le 17 mai 2019, le nouveau Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Pr. Mahamadou Famanta a rendu visite aux partenaires sociaux de son département, l’objet de la rencontre était de sauver l’année académique 2018-2019. A cette occasion, il était accompagné d’une forte délégation de son département. Les différents partenaires rencontrés étaient les syndicats de l’éducation supérieure dont le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNESUP), le Syndicat National de la Culture et de l’Education (SNEC) et l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM).
La visite a commencé par l’ancien siège de l’Institut Polytechnique de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) pour la rencontre des membres du SNESUP suivie de celle du Syndicat National de l’Education et la Culture (SNEC). Un seul message fut véhiculé par Monsieur le ministre, en tant qu’enseignant, s’adressant à ses collègues « Je suis un enseignant, membre du 1er bureau du SNESUP. Mon mandat est le mandat des enseignants, mais aussi le votre, notre pays traverse un moment très crucial, nous ne devons en aucun cas mettre en cause la validité de l’année scolaire 2018-2019. Notre gouvernement est un gouvernement de mission, nous devons tout faire pour sauver l’année, enfin d’éviter une année blanche” a t-il dit avant de s’apesantir sur les consequences d’une année blanche. “Les conséquences d’une année blanche sont nombreuses sur tout les plans, tous ces élèves vont perdre une année de plus, les effectifs très importants vont s’ajouter, des infrastructures très énormes, une perte énorme, nous sommes tous interpellés”.
Pour lui, au niveau de l’État, des efforts sont conjugués pour éviter une année blanche. “Nous avons été interpellés pour prendre contact avec les partenaires sociaux. Nous savons qu’il y’a une crise de confiance. Nous sommes là, pour vous dire que nous sommes des vôtres. La finalité, c’est la formation d’un citoyen”. Selon M. Abdoul Mallé, le Secrétaire général du SNESUP, « la visite de M. le Ministre est une grande considération à notre égard, rarement des ministres sont venus nous voir. Nous souhaiterions désormais le respect des textes de votre part, et non les promesses qui n’aboutissent pas. Nous voulons la réinsertion des (Sept cent (702) contractuels à la fonction publique. Nous souhaitons votre accompagnement dans la réalisation du programme de construction de la cité “Wali Gnouman don” à Magmanbougou”.
Pour le Secrétaire général du SNEC, Monsieur Moustapha Guiteye, « Nous sommes conscients de la crise que traverse notre pays. Dans notre culture syndicale il n’y’a pas de problème sans solution. Mais une négligence au niveau de certains dirigeants. Nous ne sommes pas que des syndicats, mais nous réalisons aussi des projets pour les enfants. Nous avons réintégré 1200 enfants à l’école afin d’éviter le travail des enfants. Nous sommes prêts à aborder le gouvernement dans le cadre du dialogue social, nous nous sommes inscrits dans une logique de décrispation du dialogue social”.
M.Moussa Niagalé, Secrétaire général de l’AEEM, “Ceci est un signe de considération pour nous les élèves de recevoir M. le Ministre à notre siège, nous lui garantissons tout notre soutien pour l’apaisement de la crise que notre pays traverse. C’est l’avenir de chacun de nous qui en dépend. Et, nous sommes très honorés de le recevoir ainsi que l’ensemble de son équipe. C’est le Mali qui en sort vainqueur..”.
Mady TOUNKARA