Djilla Korotoumou est née vers 1994, à Koura dans la région de Sikasso. 2012, est l’année du Baccalauréat (Série Lettres et Langues) au Lycée Michel Allaire de Sikasso. Trois ans après, elle obtient sa Licence en Lettres Modernes à l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB). En 2018, c’est la Licence en « Connaissance des Arts et Médiation culturelle » à la filière Arts & Culture de l’Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger). Djilla Korotoumou est en master 2 en Arts et Culture, option « journalisme culturel » à l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Cependant, elle a fait des stages dans de grands organes de presse comme le « Quotidien de Dakar », « Lefaso.net » de Ouagadougou et la chaine de télévision « Énergie TV » à Bamako. De 2017 à 2019, Djilla Korotoumou a publié des poèmes.
NYELENI Magazine : Qui est Djilla Korotoumou ?
Djilla Korotoumou : Je suis une jeune écrivaine malienne. J’ai fait des études en lettres modernes et des études en Arts et Culture, option journalisme Culturel. J’ai à mon compte un recueil de poèmes intitulé « Jeune Plume Aiguisée ». J’aime surtout qu’on m’appelle « l’élève des poètes » car je n’ai pas encore fini d’apprendre.
NYELENI Magazine : Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Djilla Korotoumou : Je suis inspirée par tous ce qui m’entoure, l’actualité du pays, les épreuves que je traverse ou que mes amis et connaissances traversent. Je suis parfois inspirée quand je lis un livre. Je n’ai pas de moment précis pour écrire. J’essaie toujours de noter l’essentiel quand l’inspiration est là.
NYELENI Magazine : Vos poèmes parlent de quoi ?
Djilla Korotoumou : Mes poèmes parlent de la paix, de la cohésion, de la prise de conscience, du civisme, et quelques rares fois de l’amour.
NYELENI Magazine : Vous êtes membre du mouvement littéraire « les Jeunes Esprits de la Littérature Malienne (J.E.L.MA) »., quels sont les objectifs de ce groupe
Djilla Korotoumou : Le J.E.L.MA est un mouvement littéraire mise en place par des jeunes maliens. Notre objectif est de promouvoir l’écriture au Mali. Nombreux sont des jeunes qui écrivent ou qui ont envie d’écrire, mais qui n’ont pas confiance en eux-mêmes, le J.E.L.MA œuvre pour que chacun puisse s’intégrer, avoir confiance en soi, murir nos plume, s’encourager mutuellement et aussi s’aider à rentrer en contact avec les éditeurs, s’aider à vendre nos livres aussi.
NYELENI Magazine : Quels sont vos projets présents ou futurs ?
Djilla Korotoumou : Actuellement je travaille sur quelques textes, j’ai l’intention d’entamer les procédures d’édition pour un second livre. Dieu voulant d’ici la fin de l’année 2022, mon second livre sera en édition chez l’une des maisons d’éditions de la place.
NYELENI Magazine : Que pensez-vous de la situation de l’Africaine et particulièrement les femmes et filles du Mali ?
Korotoumou DJILLA : Il est vrai que tout ne peut pas être rose, du moins au même moment, quand je me réfère à mon enfance et à tout ce que ma maman me racontait sur la vie de son époque, je trouve qu’on a fait un pas en avant. Il fut un moment où aller à l’école était un luxe pour les jeunes filles, aujourd’hui, rares sont les parents qui refusent d’envoyer leurs filles à l’école, au même titre que les garçons.
Nous faisons toujours face à des défis liés à l’égalité des sexes sur le plan professionnel, à des violences conjugales entres autres, mais les combats que nous menons pour la cause féminine, sont entrain de porter fruits. Nous avons du chemin à faire, mais je reste optimiste qu’un jour pas seulement au Mali, mais partout en Afrique, que les femmes et les filles seront sur la même longueur d’onde sur tous les plans, pas parce qu’elles sont femmes mais parce qu’elles le méritent et qu’elles ont la compétence et la capacité nécessaire.
NYELENI Magazine : Comment aimeriez-vous que les choses se passent pour les femmes et les filles ?
Korotoumou DJILLA : Je ne dirais pas que j’aimerais que tout soit facile car, si nous obtenons tous dans la facilité, il nous sera peut-être difficile d’estimer la valeur réelle de ce que nous avons. Je dirais que j’adorerai voir dans l’avenir, que les femmes soient réellement considérées comme il se doit, que nous ne soyons pas considérées comme des SOUS-HOMMES parce que nous sommes femmes. J’aimerai vraiment qu’on arrête de nous traiter de sexe faible car nous ne sommes pas faibles, en chacune de nous sommeille une guerrière, une battante et une héroïne, quel que soit notre domaine d’intervention.
Propos recueillis par Maïmouna TRAORÉ