Si le Mali était considéré dans le temps comme une grande nation, c’était au regard de sa culture très variée et de ses valeurs sociétales très ancrées ; mais aussi et surtout de sa capacité en tant que nation à faire face au défi. Pourtant, depuis l’éclatement de la crise en 2012, notre pays est devenu méconnaissable et tergiverse dans la réponse à donner à la crise sur le plan politique, militaire, intellectuel, voir culturel. De l’avis du Dr Ibrahim TOURE Enseignant-Chercheur à l’USJPB, cette situation est la résultante de notre abdication scientifique voire notre capitulation intellectuelle. Pour changer la donne, le président du Pacte des Hommes Débout contre l’Injustice (PHDI), la solution réside dans l’union sincère de tous les maliens autour de la vérité. Convaincu qu’aucune difficulté, aucune crise n’est éternelle le Dr TOURE invite chacun à jouer sa partition et à porter sa part de charges.
Pour notre chercher, les problèmes du pays étant bien connus, la contribution des intelligences devrait concourir au renforcement de la cohésion sociale. Indiquez des pistes de solutions consensuelles et réalisables qui, pourraient être approfondies par un conseil de patriotes avisés, le temps de rétablir la sécurité à un niveau acceptable au nord, au centre et dans tout le pays
Les trois mûrs géants qui nous empêchent de voir
La crise de la pensée est aggravée par la baisse des valeurs (travail, citoyenneté et civisme), voire leur manque ; à croire notre collègue aussi prolifique que le Pm Mara. De même, Siné DIARRA constatait qu’au Mali, nous avons construit trois mûrs géants qui nous empêchent de voir : le 1er mûr est le manque de confiance, moteur du progrès et du développement. Cette denrée rarissime (comme nous le révélions aussi, V. TOURE I. « La sécurité juridico-judiciaire comme agrégat du développement : le Mali au-devant d’une CEDEAO post-BAULE », RASPOS, n°17 janv.2017, sur le site du CAMES/ CTS 2019…). Le 2ème mûr est le manque de « leader naturel » en raison de l’effritement de l’éducation et du tissu social. Le 3ème mûr est l’absence d’un idéal commun. (V .Les Echos n°1574 du 17/1/2020, p.6.-7).
Plus tard, dira-t-il, le leader, ce « maillon de la chaîne du changement qui semble manquer à notre pays ». Sur quasiment tous les plans (politique, intellectuel, entreprenariat, défense-sécurité …) les repères sont brouillés, voire inexistants. Le drame au Mali, c’est que dès que quelqu’un essaie de sortir du lot, il reçoit des critiques acerbes… En dépit, de l’hommage scientifico-intellectuel qu’il faille faire à des gens comme Madiassa MAGUIRAGA, Cheick Modibo DIARRA, Ogobara DOUMBO. Au chapitre culturo-sportif aux nominés comme les Salif KEITA, Bazoumana SISSOKO, Oumou SANGARE et autres. La reconnaissance du mérite par la Nation (la meilleure récompense pour encourager et motiver) est un système d’émulation dont le seul but est de promouvoir l’excellence dans le public et le privé.
Mise en place d’un registre national des héros
Dans cet élan, il proposait la mise en place d’un «registre national des héros» du Mali (logé à la Grande Chancellerie des Ordres Nationaux). Et de conclure par noter que la pire crise politico-sécuritaire connaîtra son dénouement, sans aucun doute avec l’émergence de nouveaux leaders avec des « solutions innovantes » à contrario de celles classiques. (V. Les Echos n°1582 du 20/3/2020, p.4-5).
Notre pays vit depuis 2012 une crise sans précédent (pays qui brûle et un peuple debout aux dires de la diva du Wassoulou au micro de Claude Isiar, Couleurs tropicales du samedi 00h 20 mn 18 /4/), qui affecte tous les segments et menace même son existence. Il est victime d’une barbarie d’une extrême cruauté de groupes criminels…d’une gouvernance approximative (calamiteuse dira Nouhoum SARR) et la psychose d’une calamité virale non domptée. Ainsi, chacun doit jouer sa partition et porté sa part de charges. La solution réside dans l’union sincère de tous les maliens autour de la vérité : « Le dire vrai et l’agir en vérité ». Aucune difficulté, aucune crise n’est éternelle. (Edito des Echos, idem et celui du mardi 17 /3/2020) ; même si la nôtre doit durer encore, prévenait Nicolas NORMAND.
L’avenir se prépare à l’Université
L’avenir d’une société (la satisfaction de ses besoins, production des ressources et services pour le progrès) se prépare à l’université. Nous en avons l’obligation intellectuelle rappelait Mme MIGAN Assétou Founé SAMAKE, qui avait la redoutable responsabilité(les 28-29 décembre 2015 au CICB lors de la Rentrée solennelle des Universités et des écoles) sur la voie tracée par Albert EINSTEIN qui précisait « Si l’on veut bâtir une nation, il faut commencer par construire l’université ». Nos pays africains sont un grand grenier, un creuset de savoirs locaux empiriques (un grand cru non traité et attend d’être revalorisé) qu’il faut transformer en connaissances explicites (production et de diffusion de savoir pour la croissance) dans une dynamique itérative et dans une démarche holistique.
Au demeurant, dira-t-elle, la volonté politique est la condition sine qua non pour un investissement pour le long terme. Le président IBK, (en dépit de sa grippe qui ignorait son exceptionnel rang et très auguste qualité) en raison de l’insigne estime à notre communauté, nous a gratifiés par sa haute présence et surtout par son expression des plus captivantes : «… Nos universitaires et chercheurs ne sont plus sujets d’humiliation, sur ce terrain plus que tout autre. Le mérite est avéré même si la tradition universitaire qu’on a oublié par chemin, vous serez considérés à hauteur humaine… Au rendez-vous de la qualité, de l’excellence (de compréhension fine des choses du monde, quand on n’a pas besoin de mendier dans ce monde, avec sébile), de l’optimisme rien de sombre ne se profile à l’horizon…Nous fûmes, nous sommes et nous serons… Notre pays a abrité de grandes universités comme un truisme de le dire (comme c’est de l’évidence) dans tous les domaines (jurisprudence, mathématiques, sciences théologiques…) Beaucoup de pays ne peuvent s’enorgueillir, je le note avec satisfaction non feinte …La visibilité est réelle : la vitalité de nos semences, pays essentiel qui compte en matière de santé…».
L’abnégation dans le dénuement
En louant le prestige quasi planétaire de notre collègue feu Pr. Ogobara DOMBO dans la lutte antipaludique, dira-t-il « ça me fait chaud en dessous » et de poursuivre par faire remarquer en magnifiant l’abnégation dans le dénuement. Il a invité en conséquence notre secteur privé (dans son intérêt) de financer la recherche scientifique. Précisera-t-il « c’est un heureux mariage à l’image du Japon avec un grand retour sur investissement (d’intelligence et d’intérêt bien compris) pour entretenir l’innovation et la compétitivité… ». In fine, notre plein et entier soutien (du Mali d’aujourd’hui et de demain) .Tout ce qui est budgétairement possible et académiquement acceptable : la journée dédiée au mérite de ses excellences afin de concrétiser cette volonté, célébrons les meilleurs élèves et étudiants…
Rentrée qui restera gravée à jamais dans la mémoire collective. Puisque, quelques jours seulement, il nommait notre collègue A. Founé conseillère technique et présentatrice occasionnelle de la leçon inaugurale Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation.
Reconnaître à César, ce qui l’appartient
Reconnaître à César, ce qui l’appartient ennoblit et même oblige. Fort de cette exigence, le président IBK, sur ce terrain, plus quiconque ne lésine ni sur ses moyens et son agenda, encore moins se contenir ; pour auréoler ceux qui ont mérité de la nation. Il l’a manifesté et prouvé à satiété et aux yeux du monde, lors des obsèques de notre très illustre collègue hogon (même si le PM MARA entrevoyait dans la nomination de notre collègue sénégalais Dr Alioune SALL, le peu de considération, voire manque de confiance à ses compatriotes).
Avant, n’avait-il pas témoigné la même déférence à l’endroit du jeune Alfousseyni NAFO, qu’il nommait Conseiller spécial Environnement, idem pour le professeur Samba O.SOW (dans la fureur de l’Ebola), Cons. spa, puis consacré Ministre de la Santé ?
Récemment, à l’occasion de sa deuxième adresse à la nation dans le cadre de la guerre contre le Covid 19 (coïncidant aux pâques), il magnifiait (du fond du cœur selon notre collègue Boulnajim CISSE dans le quotidien privé L’Indépendant du mardi 14/4/) le courage et la compétence de nos collègues médecins traitants et chercheurs, laborantins, etc. Félicitait-il nommément le Professeur Soungalo Dao, qu’il appelle chaleureusement le Barbu pour le fruit de l’emploi.
Salif DIAKITE (V.L’Indépendant n°4881 du jeudi 09/1/ 2020, p.8. ) Trouve justement qu’il y a exigence de revisiter les idées primordiales à la base de la mouvance nationaliste africaine, dans le contexte actuel de globalisation/mondialisation eu égard aux réalités économiques et sociales. Il rappelait la recommandation de feu Docteur Julius Nyerere, qui affirmait « Nous devons courir pendant que les autres se contentent de marcher ». En leur temps, les intellectuels avaient parfaitement saisi l’importance de la Science et de la Culture.… .
Les africains savaient soigner les maladies virales
Cela fut le cas tout particulièrement en matière d’égyptologie et en celle des savoirs endogènes médicaux. Il est remarquable de constater la pertinence des sujets de recherche abordés. Et tout aussi intéressant de noter la volonté de Seydou Badian KOUYATE ou de Cheikh Anta DIOP de démontrer que les africains savaient soigner, particulièrement les maladies virales mieux que beaucoup d’autres et que, d’ailleurs les savoirs et pratiques modernes trouvaient leurs sources profondes en Afrique…Leur proximité intellectuelle ne se limite pas au contenu politique mais s’élargit également à la nature multidisciplinaire de leur démarche méthodologique globale qui transcende les barrières des disciplines académiques (expérimentales ou sociales).
La justesse des idées du penseur S.B.KOUYATE, la pertinence de son orientation stratégique, son expérience du développement partout sur le terrain africain, sa pensée et sa pratique demeurent intrinsèquement un exemple d’engagement patriote et de clairvoyance militante, l’immortalise dans le panthéon mémoriel de l’Afrique et du Mali. Qualités des chercheurs africains, qui viennent d’être révélés (même aux plus sceptiques, ceux qui doutent de tout ce qui n’est pas occidental et aux complexés de toutes les couleurs) par le professeur Didier RAOULT (dit le professeur controversé de Marseille louant les vertus de la chloroquine dans le traitement des symptômes du Covid 19).
Le rôle du savant
Le savant, disent-ils, ne doit pas s’embarrasser de jugements de valeur ; son travail se limite à la découverte de ce qui est ; quant à ce qui devrait-être, cela relève de la conscience de chacun et éventuellement de la philosophie…
La science consistait à tirer tout ce qu’on pouvait de son esprit…une connaissance exacte et raisonnée, un système de faits et de principes concernant un système déterminé (dont la simple application est la technique. Une science pragmatique consiste à tirer le meilleur parti de leurs capacités intellectuelles pour résoudre leurs problèmes pratiques (V. Ashley Montagu, Les 1ers âges de l’homme, Marabout Universitaire, Ed. Gérard et Compagnie, 1957-1962, p.5)….
Des intellectuels non vendus, ainsi après avoir conscientisé le peuple, ils s’occupent de l’organiser, de l’amener à la révolte et à l’action…qui mobilisent les travailleurs et les exploités afin qu’ils soient non des spectateurs attentistes et blasés, mais les acteurs de la révolution, les héros de leur propre libération…Des semeurs d’idées, des hérauts-éclaireurs qui travaillent « à ouvrir les yeux du peuple » (cf. ZegouaGbessi (Nokan), Les petites rivières, Abidjan, Ceda, 1983, p.24 à 49) .Des hérauts-éducateurs qui s’évertuent à lui apprendre à se libérer de son conservatisme, des traditions ankylosantes, de sa passivité et de la résignation fatalistes, de sa peur, d’avachissement des cadres, à s’engager dans le combat pour son émancipation et pour le progrès. Des hérauts-annonciateurs des temps nouveaux, les prophètes d’un avenir meilleur, refusant le statu quo.
Ces catalyseurs dynamiques doivent organiser et encadrer les masses laborieuses en faisant front commun pour se dresser indomptable comme une horde en folie pour vaincre les affameurs de peuple, cette minorité d’exploiteurs… (cf. Alpha Mandé Diarra, Sahel : Sanglante sécheresse, Paris, Présence africaine, 1981).
Du reste, même par le truchement fictionnalisé, les lettrés doivent usent de tous les moyens légaux comme le suggérait fort utilement par Bertrand Kome OSSOUMA (De la Dictature, la Démocratie dans le Roman Négro-africain) en particulier du procédé, de la caricature, de la parodie, de la dérision, de l’ironie pour dénoncer la gestion des pouvoirs politiques tropicaux (avec le culte de la personnalité institué des « Roi-président » Messi-koï).Régime qualifiés de « principat » selon Bertrand de Jouvenel …d’où la hargne diégétique des romanciers prompts à se transformer en procureurs à l’effet de blâmer le dévoiement des entrepreneurs politiques tropicaux qui cumulent et accumulent maints handicaps relevant de la psychiatrie… (cf.Paul N’DA, « Les intellectuels et le pouvoir en Afrique Noire »).
Le statut de l’intellectuel
Peut-on demeurer intello et reconnu comme tel dans notre pays sans trop se faire voir ? Affirme-t-on pas dans nos univers, que ce sont les tonneaux vides qui font trop de bruit ? Comme le Pm MARA se pose la question similaire, « Si toute fois, on peut dans nos pays d’être politicien et honnête devant la « marchandisation » de la vie politique et publique… (Argent et conquête du pouvoir V. L’Indépendant n°4830 du mercredi 23 octobre 2019, p.6), bien de scientifiques à la hauteur sont dubitatifs, quant à rester silencieux et prouver leur pertinence et abnégation sur pièces, devant leurs pairs, que de se montrer devant tel ou tel projecteur. Voilà le dilemme, que même Confucius n’a pu résoudre, dont était cette pensée « Exige beaucoup de toi même et attends peu des autres » puis prévenait.
« Le silence est un ami qui ne trahit jamais ». Ainsi, beaucoup clouent le bec, quand bien même savent que ça ne va plus : soit pour ne pas être perçus discutailleurs, vaniteux aigris (daaba, yereyirala, gnango, hassidi) ; soit de peur d’étaler devant l’opinion leurs tares congénitales, grandes lacunes ou même incompétences.
Dans la même perspective, notre très estimé et brillant collègue, le Professeur Agrégé MLD (que les plus hautes autorités ont oublié de distinguer, à l’image de ses prédécesseurs de toutes les disciplines dans le cercle très prisé du Cames) me répondait ainsi : les politiciens font leur boulot en cherchant à séduire…Quand l’opinion ou des observateurs ont besoin de nos analyses ou services, ils savent là-où nous trouver …C’était aussi mon avis un moment.
Du pain béni dans un corbillard
Il y a 2 ans sur la révision ou non de notre Constitution, je faisais remarquer à mon ami et grand frère D.DIARISSO, que cette énième révision me semblait être comme du pain béni dans un corbillard (objet de mon article sous presse). Trouvant, mes explications cohérentes, voire vraisemblantes, mon interlocuteur m’a dit Dr, allez-y devant les télés, les plus hautes autorités seront éblouies.
Je l’ai dit non, puisque je ne fais que mon boulot d’universitaire (comme Tariq Ramadan le martèle à la presse) et je n’ai point besoin d’une aura médiatique, encore moins populaire. Devrais-je rester dans la position laconique ou introvertie ? Ou devrais-je réagir ou au moins évoluer ma position, comme le souhaite notre Pm (hyper actif, présent partout et pétillant d’idées neuves) et d’autres compatriotes assoiffés de vrais solutions ou encore fans de vedettariats ? Dommage, nous ne sommes pas des leaders d’opinion ou de faiseurs de roi, encore moins des décideurs (pour changer le cours des choses).Hélas !
Nous n’expérimentons pas tous sur du riz ou greffions de la pomme de terre, que le commun du mortel voit, touche et mesure pour donner libre cours aux émotions des gouvernants. Nous théoriciens, ne faisions que des productions cognitives et discursives (enrichissement conceptuel, ouverture et développent des controverses carc’est de la discussion que jaillit la lumière). Pour autant, nous mouillons et portions haut le maillot national, souvent damions le pion à nos pairs. Nous nous connaissions tous ici et partout, malheureusement, nul n’est prophète chez soi !
Le temps n’est plus au retrait ou à la défensive
Enseignants-Chercheurs, détenteurs de tout Savoir, quittons nos sommeils, nos hibernations et nos hésitations. Arrêtons de trinquer quand nos cases brûlent et se consument. Comprenons que le temps n’est plus au retrait ou à la défensive, voire la réclusion .Il faut attaquer et même agresser subtilement (combattre par l’esprit et convaincre par le cœur). L’appétit venant en mangeant, comme nos autres collègues qui sont à la Une des grands médias et dans l’orbite de MARA (à l’image de nos collèguesFelwine SARR, Jules YABI de WATI, Moussa SAMB de Timbuctu Institue… pour faire observer, décrypter et dénoncer). « L’habitude est d’abord comme un fil d’araignée : une fois prise, elle est plus solide qu’une corde. » conformément au proverbe chinois.
En outre, la nécessité d’une visibilité, coaching, sponsoring, de prime s’impose aux fins de lancer et de promettre nos compatriotes brillantissimes et cadres de tous horizons. Ailleurs, cela fut le cas avec Amadou Mathar M’BOW en charge de l’Unesco en son temps (dont on faisait le distinguo avec feu Alioune Blondin BEYE) et son pays vit sous l’ombre de cet arbre planté à l’International. Charlemagne ne faisait-il pas remarquer que« Si la population savait avec quelle idiotie elle était gouvernée, elle se révolterait » ?
Non au silence coupable !
Au demeurant « Poser des vraies et bonnes questions, faire observer des règles et mise en garde sur des abstentions, critiquer ou fustiger et suggérer, conseiller et proposer des solutions de rechange au besoin. Mais toujours demeurer apôtre de la Raison, de l’Ethique, du Droit, de la Loi en toute objectivité et l’impartialité/indépendance… Non au silence coupable, à l’abdication scientifique ou à la capitulation intellectuelle (V. Notre procès contre le régime A.M.0 et articule « Le devoir de refuser d’avaler n’importe quelle pilule …).
Oui, M. Le Pm MARA beaucoup dans nos rangs y sont à cause de notre statut particulier (avantages, comme c’est le cas dans la Minusma…). Il existe de la vassalisation-compromission, des laudateurs obséquieux, en mal de promotion et pire. Des chercheurs de place et prêts à sauter sur des postes, qui tapissent dans notre ombre, le temps d’avoir mieux (à contrario de nous, qui avions quitté le Ministère des Finances ; pour cela taxés de fous).
Comme l’avait souhaité L.S.SENGHOR, Adama SAMASSEKOU dit « Il faut penser par nous-mêmes et décoloniser nos esprits » au moment où la Covid tueuse nous a montré les limites de ceux, dont les consultations sont avalées gloutonnement par nos dirigeants (qui les déifient et les craints plus que le Créateur). Joseph KY ZERBO conseillait d’ « Eduquer ou périr » et de ne compter que sur soi. Il s’agit de constituer une véritable force de résistance à la dérive actuelle ». (V.L’Indépendant n°4805 du mardi 24/9/2019, p.6.).
Des tatas contre ce holding satanique et diabolique
Il urge d’ériger des tatas contre ce holding satanique et diabolique : ces mauvais dirigeants dépassés (pour la majorité, cette même famille depuis toujours) en accointance avec les pilleurs de pays, casseurs de nation et parrains. Risquant de nous gérer pour toujours, et de la plus piètre manière ; si nous dormions sur nos méninges et nos énergies (V. notre réq n°1).Cette persévérance revendicative doit être de marbre, puisque dotés de la lumière tamisée et froide, de cette manière de vivre (le sentiment d’appartenance à la communauté), l’exigence de vérité scientifique, la quête et l’évaluation des savoirs.
L’exemplaire PM A.I.MAIGA (non tendeur de sébile et ne transigeant point avec l’honneur) est convié au banquet pour l’avoir mérité. Agir pour la survie d’un ensemble national ébranlé par le manque d’anticipation. C’est qu’il faut pouvoir changer, c’est aussi et surtout la désinvolture avec laquelle l’on s’accommode d’une crise. Or, réussir le nécessaire sursaut national suppose comprendre l’intérêt d’une grande mobilisation qui vise à recueillir les points de vue des maliens sur la crise, dans une approche endogène (convergeant l’engagement de chacun et de tous. V. Le Prétoire, n°784 du lundi 23/10/2019, p.4-5).
A propos de l’Etat, il citait le philosophe Philippe Fontaine : « Si l’on s’accorde que l’instauration de l’Etat dans l’histoire coïncide avec l’avènement de la raison comme critère dernier du règlement des rapports entre les hommes, alors on conviendra que c’est au sein de l’Etat rationnel et raisonnable que l’homme pourra donner sens et dignité à son existence.»…La gouvernance devra dessiner une trajectoire vertueuse, donc républicaine (au service du bien commun) ; qui tienne compte des urgences pour abréger les souffrances…
La contribution des intelligences
Les problèmes du pays étant bien connus, la contribution des intelligences devrait concourir au renforcement de la cohésion sociale. Indiquez des pistes de solutions consensuelles et réalisables qui, pourraient être approfondies par un conseil de patriotes avisés, le temps de rétablir la sécurité à un niveau acceptable au nord, au centre et dans tout le pays. L’animation d’un tel conseil pourrait profiter de l’expertise de cadres tels Professeurs Doulaye Konaté et Amadou Keïta. Merci, M. Le Pm pour la déférence que vous vouez à notre communauté (gratifiée de raison sublime) et l’estime oh !Combien chargée faite à nos maîtres et distingués collègues Recteur et Doyen (dont la compétence et l’intégrité ne riment d’avec une certaine Cour constitutionnelle, encore moins d’une ENA des diktats, dignes d’antan).
Aux antipodes des intellectuels-il-n y-a qu’à-ricanement d’hyène, des intellectuels-il faut-fallait-feu-folle complices du Président BagabagaDabafils de Fa-Adama et de Ba-Hawa… imposteurs, chiffons jetables, dans l’orbite de Massa Makan DIABATE. Ce sage de Kouta, qui nous rappelle que c’est « la pensée qui transforme le mil en vin » et d’exhorter ses compatriotes à penser fort, déduire une idée d’une autre. Grâce à une introspection sérieuse et sincère, nous développerons des nouveaux MOI, agirons en alchimie, réagirons dans une concorde républicaine et remédierions. Je ne doute point car impossible n’est pas malien.
Dr Ibrahim TOURE Enseignant-Chercheur à l’USJPB, Président du Pacte des Hommes Débout contre l’Injustice (PHDI)
Tel : 66716513 / 79286323/E-Mails : ibratour11@yahoo.fr/ibratour12@gmail.
Publié dans Le Matin du 10 juin